SAYONARA
de Joshua
Logan
1957
Etats-Unis
avec Marlon Brando, Miyoshi Umeki,
Miiko Taka, Red Buttons, James Garner, Patricia Owens, Ricardo Montalban
Film
d’amour
147
minutes
Dix
nominations aux oscars
Synopsis :
Une
ville du Japon, pendant la guerre de Corée…
Le
major Lloyd Gruver est un vétéran émérite qui officie dans l’armée de l’air, il
est promis à une américaine d’une riche famille, une superbe femme nommée Eileen
Webster…
Joe
Kelly, un capitaine qui sert l’armée et qui fait équipe avec Lloyd, tombe fou
amoureux d’une japonaise, Katsumi, les principes et la déontologie de l’armée
américaine interdisent aux soldats toutes relations avec les filles japonaises,
Lloyd tente de dissuader Kelly d’épouser Katsumi, rien n’y fait !
Hana
Ogi, une meneuse de ballet, le plus grand de la ville, donne une chorégraphie
gigantesque, elle tape dans l’œil de Lloyd qui en devient rapidement amoureux…
D’abord
réticente aux avances de ce dernier, Hana finit par céder et le couple vit
alors un amour fou, au grand dam d’Eileen et de ses parents…
La
guerre faisant rage, les américains sont montrés du doigt par la population
japonaise, un jour Lloyd est pris dans une rixe et en réchappe de peu…
Il
part à l’école de danse de Hana et la met devant le fait accompli, acceptera
t-elle de l’épouser ?
Mon
avis :
Oublié
de la plupart des cinéphiles et mineur dans l’immense carrière de Brando, « Sayonara »
est néanmoins un très grand film, à part des productions de l’époque et qui
navigue à contre- courant des comédies dramatiques américaines des années
cinquante…
Il y
est abordé des thématiques très intéressantes et peu exploitées au cinéma comme
les amours impossibles, la ségrégation raciale ou la difficulté de communiquer
face aux traditions…
Ici
ce n’est pas la religion qui est mise en cause mais le simple fait d’avoir une
nationalité différente qui bloquerait toute relation amoureuse, bien sûr l’amour
finit par triompher mais au prix de sacrifices et de clashs…
La
réalisation est parfaite et la composition des acteurs (les seconds rôles comme
les têtes d’affiche) sans faille, un montage efficace et des passages de pure
passion rehaussent sans cesse l’empathie qu’a le spectateur pour les deux
couples vedettes (Brando/Miiko Taka et Buttons/Umeki)…
« Sayonara »
est un véritable hymne à la tolérance et une charge contre la bêtise
malheureusement encore d’actualité de nos jours, c’est une magnifique love
story qui retranscrit bien l’état d’esprit des conflits liés à la guerre et
tout ce qu’elle a pu engendrer, que ce soit sur le terrain des victimes
physiques ou des dommages collatéraux sur les mentalités…
Touchant
et doté d’un scénario très rigoureux, « Sayonara » est bien plus qu’une
simple carte postale sur le Japon mais s’avère un spectacle de qualité
transcendé par une interprétation impliquée qui ne peut laisser de glace…
Brando
est toujours aussi impressionnant avec sa carrure athlétique et les personnages
féminins débordent d’un charme ravageur, que ce soit les asiatiques ou les
américaines (à noter la splendide chorégraphie du ballet, effectuée au
centimètre près et qui a du nécessiter un énorme travail de préparation)…
Les
vues aériennes du Japon sont très belles et les paysages réels, le film a
vraiment été tourné là-bas…
Méconnu
et passé à la trappe, presque soixante années après sa sortie, « Sayonara »
est un petit chef d’œuvre, si vous aimez les histoires romanesques et les love
story fleuves, ce film est fait pour vous…
Malgré
les deux heures trente, on ne s’ennuie pas du tout et le charme opère comme par
magie…
Note :
10/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire