LA
COLLINE A DES YEUX
d’Alexandre
Aja
2006
Avec
Ted Levine, Emilie de Ravin, Aaron Stanford, Vinessa Shaw, Dan Byrd, Kathleen
Quinlan
Horreur/Survival
108
minutes (version uncut)
aka The hill have eyes
Musique
de Tomandandy
Box-
office français : 4 620 000 euros environs
Synopsis :
Etats-Unis,
années 2000…
La
famille Carter part en voyage dans le désert de Californie, les parents fêtent
leurs noces d’argent et les adolescents, Brenda, Bobby, ainsi que Doug Bukowski
et Lynn, sa femme qui est leur grande sœur vient d’avoir un bébé, une petite
fille qui est aussi du voyage…
Il y
a aussi Ethel, la mère et les deux chiens, Beauty et Beast, Bob possède des
armes, il était shérif ; Lorsqu’ils prennent de l’essence, le tenancier de
la station-service, leur indique un « raccourci », leur conseillant
de prendre la route non banalisée, ce qu’ils font…
Le
périple va se transformer en véritable calvaire, la famille va se trouver
confrontée à des mutants cannibales, issus des expériences nucléaires qui
eurent lieu quelques temps auparavant…
Ces
derniers immobilisent la voiture et la caravane des Carter en jetant une chaine
cloutée sur la route, ce qui crève les pneus des véhicules, provoquant un
accident et les rendant inutilisables…
La
nuit tombe…
Alors
que Brenda et Lynn sont violentées puis abusées sexuellement, un des mutants
kidnappe le nourrisson !
Dans
la panique la plus totale, le père retourne à pied à la station-service !
Ces
dégénérés dotés d’une force herculéenne vont faire un enfer à cette famille,
soit en les tuant soit en les terrorisant…
Mon
avis :
Après
le tonitruant et remarquable « Haute tension », Alexandre Aja, fils
de l’illustre cinéaste Alexandre Arcady, parvient à exporter son talent
outre-Atlantique et put convaincre une major (la Fox) de monter un remake du
film de Wes Craven sorti en 1977 : « La colline a des yeux »…
Non
seulement Aja dépoussière l’original mais il arrive même à faire mieux,
incluant une modernité et un sens du détail sidérant, rehaussé par des scènes « gore »
que l’on ne trouvait plus dans un film dit « grand public » distribué
en salles à grande échelle…
Sorti
tambour battant en 2006, « La colline a des yeux » fut un immense
succès et permit le tremplin pour la carrière américaine qui enquilla avec « Mirrors »
et « Piranha 3D », qualitativement « La colline a des yeux »
n’a rien à envier aux cadors du film d’horreur que l’on connaît, une dynamique
dans l’horreur, une montée crescendo dans l’effroi et une tension omniprésente
font du métrage une grande réussite !
Craven
lui-même valide le film (il en a été superviseur) et le sentiment rapide d’étouffement
doit beaucoup aux décors, à la nuit qui tombe, la famille Carter se retrouve
prise au piège face à des monstres d’abord invisibles (pour ça Aja est habile
et sait y faire dans des séquences initiales où l’on ne voit jamais les mutants)
puis l’horreur éclate au grand jour et le film devient proprement effrayant…
Scindé
en plusieurs segments (l’arrivée, l’accident de voiture, la nuit, la panique,
le kidnapping, le combat incessant), « La colline a des yeux »
constitue une rénovation du film de genre et son efficacité n’est plus à mettre
en doute, les comédiens jouent juste, les maquillages et effets gore sont
surprenants (Nicotero n’est pas un débutant et son talent n’est plus à
prouver), certains plans séquences font se dresser les poils (l’arrivée des
mutants dans la caravane, le père immolé sous les yeux impuissants de sa
famille, le final à couper le souffle !)…
La
musique de Tomandandy (déjà responsable du score de « Killing Zoé »)
est à la fois glaciale et enivrante, le choix d’avoir pris ce groupe est très
judicieux de la part d’Aja !
C’est
si rare de trouver un film si méchant au cinéma que l’on se croirait revenu
dans les années 80, la symbiose film d’horreur/public conquis fonctionne à
plein régime et plus que jamais avec « La colline a des yeux »,
preuve que le genre n’est plus tout à fait moribond, comme certains le disaient…
Il
reste une force, une vigueur de faire plaisir aux fans de ce genre et Aja s’y
emploie merveilleusement, il met toute son énergie et connaît les codes du
style pour, avant tout, donner du spectacle tout en restant cohérent, il
respecte le cinéma d’horreur et sait comment faire pour lui rendre honneur…
Un
peu plus tard, Hollywood partit dans une frénésie des remakes, ce qui ne fut
pas toujours très heureux et serviteur pour le genre, quoiqu’il en soit, « La
colline a des yeux » version 2006 est peut-être le meilleur « relooking »
d’un film d’horreur que l’on ait pu voir depuis des lustres…
Tous
les aficionados seront ravis et le succès du film prouve bien qu’ils y ont
trouvé leur compte, Aja, Respect à vous !
Une
référence…
Note :
8/10
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