LA
TOUR DU DIABLE
de
Jim O’Connolly
1972
Grande
Bretagne/Etats Unis
avec Jill Haworth, Candace
Glendenning, Anna Palk, Bryant Haliday, Robin Askwith, William Lucas, Anthony
Valentine, Jack Watson
Fantastique
86
minutes
aka Tower
of evil
DVD
édité chez Artus films
Budget :
400 000 dollars
Synopsis :
Snape
Island, une île au large de l’Ecosse, années soixante-dix…
Des
pêcheurs accostent par un temps brumeux et trouvent sur l’archipel les corps
dénudés d’un homme puis d’une femme, tous deux ensanglantés ; la seule
rescapée du massacre est une jeune femme, Penny, celle-ci, prise de panique,
tue l’un des pêcheurs, le second parvient à la maitriser, Penny se retrouve
dans un hôpital, elle est soignée par le docteur Simpson, qui diagnostique une
catatonie due à un traumatisme énorme…
Simpson
emploie une technique d’hypnose pour réveiller Penny de sa léthargie, des
flashs lui reviennent alors…
Des
scientifiques, Nora Winthrop, Rose Mason et Evan Brent, décident de se rendre
sur Snape Island, il semblerait qu’un culte autour de la divinité Baal ait été
instauré sur l’ile…
Arrivés
sur les lieux, ils prennent possession du phare ; Saul Gurney, un ancien
marin gardien du lieu vivait avec son fils Michael, de fil en aiguille, l’équipe
de scientifiques va vivre l’horreur, ils ne sont pas seuls dans le phare !
Mon
avis :
Petite
co-production anglo- américaine tournée avec un budget ridicule, « La tour
du diable » est un film très intéressant, cette fois ci ce n’est pas la Hammer
qui pilote et pourtant « la tour du diable » recèle de nombre de
qualités, piquant certaines codifications de ses illustres prédécesseurs, il y
a une grande érotisation dans ce film avec des plans racoleurs, bien plus osés
que dans ceux de la Hammer…
L’histoire
en elle-même est envoutante, rien que par le lieu où elle se joue : le
phare…
La
brume, la nuit, la peur rajoutent au mystère de façon très efficace et Jim O’Connolly
utilise ces éléments à bon escient et pourtant les décors (tous en studio bien
sûr) sont assez minimalistes, mais c’est l’ambiance, le fond plus que la forme,
qui dote « La tour du diable » d’un charme évident et le début, très
insolite, met directement le spectateur dans l’ambiance et dans le ton du film…
Le
charme des actrices rappelle ceux des égéries Hammeriennes comme Veronica
Carlson et le film prend son réel essor une fois que l’expédition arrive sur l’ile,
le spectateur a un temps d’avance sur eux grâce à ce qu’il a vu à l’entame, il
sait déjà que le danger rôde, ce qui est très habile scénaristiquement…
Le
monstre est inédit et une séquence s’emprunte carrément au « Psychose »
d’Alfred Hitchcock, la tension et la peur sont palpables et l’on assiste à un
jeu de massacre où il y aura peu de survivants…
Honnête
dans sa mise en scène, « La tour du diable » est l’exemple typique
des productions fantastiques d’outre- Manche du début des années soixante-dix,
tout y est carré et bien restitué et l’on ne s’ennuie pas…
Remercions
Artus films d’avoir exhumé ce film plutôt rare, dans une copie DVD splendide et
au packaging superbe (un digipack flamboyant) et apprécions le comme il se
doit, mélange d’horreur, de films de demeures et d’érotisme…
A
découvrir !
Note :
8/10
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