mardi 23 août 2016

La tour du diable de Jim O'Connolly, 1972

LA TOUR DU DIABLE
de Jim O’Connolly
1972
Grande Bretagne/Etats Unis
avec Jill Haworth, Candace Glendenning, Anna Palk, Bryant Haliday, Robin Askwith, William Lucas, Anthony Valentine, Jack Watson
Fantastique
86 minutes
aka Tower of evil
DVD édité chez Artus films
Budget : 400 000 dollars
Synopsis :
Snape Island, une île au large de l’Ecosse, années soixante-dix…
Des pêcheurs accostent par un temps brumeux et trouvent sur l’archipel les corps dénudés d’un homme puis d’une femme, tous deux ensanglantés ; la seule rescapée du massacre est une jeune femme, Penny, celle-ci, prise de panique, tue l’un des pêcheurs, le second parvient à la maitriser, Penny se retrouve dans un hôpital, elle est soignée par le docteur Simpson, qui diagnostique une catatonie due à un traumatisme énorme…
Simpson emploie une technique d’hypnose pour réveiller Penny de sa léthargie, des flashs lui reviennent alors…
Des scientifiques, Nora Winthrop, Rose Mason et Evan Brent, décident de se rendre sur Snape Island, il semblerait qu’un culte autour de la divinité Baal ait été instauré sur l’ile…
Arrivés sur les lieux, ils prennent possession du phare ; Saul Gurney, un ancien marin gardien du lieu vivait avec son fils Michael, de fil en aiguille, l’équipe de scientifiques va vivre l’horreur, ils ne sont pas seuls dans le phare !
Mon avis :
Petite co-production anglo- américaine tournée avec un budget ridicule, « La tour du diable » est un film très intéressant, cette fois ci ce n’est pas la Hammer qui pilote et pourtant « la tour du diable » recèle de nombre de qualités, piquant certaines codifications de ses illustres prédécesseurs, il y a une grande érotisation dans ce film avec des plans racoleurs, bien plus osés que dans ceux de la Hammer…
L’histoire en elle-même est envoutante, rien que par le lieu où elle se joue : le phare…
La brume, la nuit, la peur rajoutent au mystère de façon très efficace et Jim O’Connolly utilise ces éléments à bon escient et pourtant les décors (tous en studio bien sûr) sont assez minimalistes, mais c’est l’ambiance, le fond plus que la forme, qui dote « La tour du diable » d’un charme évident et le début, très insolite, met directement le spectateur dans l’ambiance et dans le ton du film…
Le charme des actrices rappelle ceux des égéries Hammeriennes comme Veronica Carlson et le film prend son réel essor une fois que l’expédition arrive sur l’ile, le spectateur a un temps d’avance sur eux grâce à ce qu’il a vu à l’entame, il sait déjà que le danger rôde, ce qui est très habile scénaristiquement…
Le monstre est inédit et une séquence s’emprunte carrément au « Psychose » d’Alfred Hitchcock, la tension et la peur sont palpables et l’on assiste à un jeu de massacre où il y aura peu de survivants…
Honnête dans sa mise en scène, « La tour du diable » est l’exemple typique des productions fantastiques d’outre- Manche du début des années soixante-dix, tout y est carré et bien restitué et l’on ne s’ennuie pas…
Remercions Artus films d’avoir exhumé ce film plutôt rare, dans une copie DVD splendide et au packaging superbe (un digipack flamboyant) et apprécions le comme il se doit, mélange d’horreur, de films de demeures et d’érotisme…
A découvrir !

Note : 8/10





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