LA
MAISON DE LA TERREUR
de Lamberto
Bava
1983
Italie
Avec
Michele Soavi, Andrea Occhipinti, Giovanni Frezza, Fabiola Toledo, Annie Papa,
Lara Nakszynski
95
minutes
Aka Blade
in the dark
Aka La
casa con la scala nel buio
Film
d’angoisse
DVD
édité chez Neopublishing
Scénario
de Dardano Sacchetti et Elisa Briganti
Musique
de Guido et Maurizio de Angelis
Synopsis :
Rome
et ses environs, une villa, début des années quatre-vingts…
Bruno,
un compositeur de musiques de films a loué à Tony Rendina une somptueuse maison
bourgeoise, sa femme, Julia, une superbe blonde, réalise le fameux film dont
Bruno prépare le score ; il pense trouver l’inspiration grâce à la
quiétude du lieu et décide de se consacrer jour et nuit à la composition de la
bande originale, tout semblerait aller parfaitement…
Sandra
et Angela, deux jeunes femmes très sexy et aguicheuses, s’introduisent fortuitement
dans le manoir de Bruno, ce dernier, pas plus intrigué que ça leur tient
volontiers la causette, alors que le jardinier de la villa semble très
libidineux et reluque les jeunes femmes avec insistance…
Une
première femme est tuée avec un cutter, puis une autre, puis encore une autre…
Bruno
semble être le seul à être épargné, il reçoit des menaces par téléphone ;
une certaine Linda semble être mêlée à tous ces crimes…
Le
début du film de Julia comporte une scène avec une balle de tennis ensanglantée,
Bruno en retrouve un carton entier dans le sous- sol de la villa !
Une
lente et méthodique plongée dans l’horreur va commencer avec une issue
insoupçonnée, les morts violentes vont s’accumuler, Bruno sauvera t-il sa peau ?
Survivra t-il malgré l’immense angoisse provoquée ?
Mon
avis :
Mélange
habile de slasher, de giallo et de whodunit, « La maison de la terreur »
est un film très inspiré et Lamberto Bava s’est particulièrement appliqué à
rendre crédible son métrage, le spectateur est pris dans l’intrigue dès les
cinq premières minutes et ne décrochera plus jusqu’à la fin avec une issue
survoltée et réellement effrayante…
« La
maison de la terreur » est un copier- coller de films comme « Ténèbres »
dont il reprend certains plans à la virgule près MAIS Lamberto Bava dote son
scénario d’une histoire particulièrement vicieuse, ce qui fait que l’on n’y
voit que du feu et que l’on est bluffés, scotchés, « La maison de la
terreur » fout vraiment la trouille et il faut être très aguerri pour le
visionner, les personnes impressionnables surtout ne le regardez pas seuls, c’est
des coups à faire des cauchemars !
Lamberto
rend hommage à son père avec la scène de voyeurisme à travers les lattes du
volet, comme dans « La baie sanglante », les scènes nocturnes et la
séquence de la piscine sont particulièrement efficaces et font abonder l’immersion
du spectateur dans le film, on peut dire qu’il s’agit d’un des meilleurs de
Lamberto Bava…
Les
coïncidences sont pléthore et cela créée des synchronicités pour celui qui
visionne le film, c’est inespéré pour Bava qui peut ainsi relancer son intrigue
policière comme il veut et autant qu’il veut, manipulant les spectateurs et
brouillant les pistes toutes les minutes, « La maison de la terreur »
c’est du grand art, une déclinaison transalpine de Hitchcock, plans gore à l’appui
et en bonus !
Le charme
très sexué des actrices donne un aspect chaud et latin au film et Occhipinti
semble être leur repère, symbolisant le côté masculin protecteur face à des
menaces invisibles ou semblant difficiles à matérialiser ou identifier, aussi
bien pour les protagonistes que pour le spectateur…
Lamberto
Bava est très précis et le film comporte énormément de plans, sur un rythme
assez lent, en huis clos total (hormis les séquences dans le studio de montage
qui arrivent un quart d’heure avant la fin), il s’agit bien sûr d’un film de
demeures, mais pas hantées, juste cachant un mystère mais de manière réaliste,
ici pas de paranormal…
« La
maison de la terreur » recèle de qualités et marque longtemps après son
visionnage, à l’instar de « Ténèbres » c’est aussi un film PIEGE,
très traumatisant et qui mérite de rentrer dans le cercle très fermé des
meilleurs films de genre italiens des années quatre-vingts…
Le
DVD de Néopublishing est impeccable, image sublime, packaging avec fourreau
magnifique, bref un must have, du boulot d’orfèvre !
« La
maison de la terreur » c’est du costaud niveau trouille et c’est réalisé
de main de maitre, je ne vois pas ce qu’on peut y redire, tous les cinéphiles
fans de frissons italiens et de Dario Argento trouveront obligatoirement leur
compte et se régaleront !
Une
très grande réussite !
Note :
10/10
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