LES
VIERGES DE SATAN
de Terence
Fisher
1968
Grande
Bretagne
avec Christopher Lee, Charles Gray,
Leon Greene, Nike Arrighi, Patrick Mower
Fantastique
95
minutes
aka The
devil’s bride
Tiré
du livre « The devil rides out »
Scénario
de Richard Matheson
Produit
par la Hammer films
Edité
en DVD chez Seven sept
Synopsis :
Une
contrée provinciale de Grande-Bretagne, au milieu du vingtième siècle…
Le
duc de Richleau accueille Rex Van Ryn, son meilleur ami sur une base d’un
aérodrome, les deux hommes doivent retrouver Simon Aron, un autre de leur ami,
mais ce dernier n’a pas donné de nouvelles depuis très longtemps…
Richleau
et Rex décident de se rendre chez Simon, ils y découvrent une dizaine d’invités
assez bizarres et, prétextant vouloir voir une lunette astronomique située à l’étage,
Richleau force Simon a l’introduire dans la pièce, il y découvre une fresque au
sol qui a tout d’un rituel satanique et même deux poules cachées dans un
placard, comme prêtes à être sacrifiées !
Prenant
peur, Richleau et Rex assomment Simon et le kidnappent ; ils veulent l’empêcher
de sombrer dans une secte satanique !
Cette
confrérie est dirigé par Mocata, le gourou, et Tanith Carlisle, une jeune femme
très belle, dont Simon va rapidement tomber amoureux, est l’incarnation
satanique des méfaits de Mocata, il la contrôle à distance par hypnose et peut
ainsi manipuler quiconque la cotoiera !
Lorsque
la petite nièce de Richleau est kidnappée et que des manifestations sataniques
se sont déployées à la tombée de la nuit, tous les survivants se rendent dans
une église désaffectée pour contrer la « messe » orchestrée par
Mocata…
Il
est peut- être déjà trop tard !
Mon
avis :
Avec
« Les vierges de Satan », la Hammer films fait preuve d’une grande
originalité et diversifie les thématiques qui firent sa renommée, elle axa sa
gloire surtout avec des films de vampires ou de Frankenstein, ici, elle s’attaque
à un thème inédit : le satanisme !
Par
le biais d’un gourou charismatique, le film déploie des séquences inoubliables
et très glauques, en plus appuyé par une modernité prégnante (au vu des
véhicules, on suppose que le film se déroule dans les années cinquante, ici pas
d’action gothique comme à l’accoutumée chez les précédentes productions Hammer !)…
La
Hammer veut se moderniser… et ça marche !
Toujours
cette rigueur dans l’histoire, ce soin énorme pour les décors, la qualité est
toujours présente et le film se suit avec un grand plaisir, il captive le
spectateur…
Christopher
Lee est dans un rôle à contre- emploi et la classe qu’il possède est toujours
intacte, Charles Gray en meneur de secte satanique fait peur et son regard
hypnotique renforce le charisme de son personnage, les autres seconds rôles
étant tout à fait honorables et la belle Nike Arrighi (Tanith) possède un
charme incandescent, elle aussi avec un regard de feu…
Certains
puristes regrettent l’incongruité de certains passages (l’araignée géante, la
scène de la forêt avec le rituel), personnellement j’ai trouvé que ces raccords
faisaient également parties de ce NEW STYLE de la Hammer et qu’ils n’étaient
pas du tout déplacés, la Hammer prend de gros risques mais cela s’avère payant !
Il y
a également une grande course-poursuite en voitures très bien mise en scène,
des décors léchés et esthétisés, « Les vierges de Satan », outre un
postulat novateur et osé pour l’époque (ah, l’arrivée de Belzébuth en personne
dans une séquence hallucinante !), recèle de nombre de qualités dues,
notamment, à un script écrit par l’illustre Richard Matheson…
Le
thème de Satan était à l’époque à ses balbutiements au cinéma et le fait que ce
soit la Hammer qui décide de s’en emparer est un gage de qualité et la garantie
que le film sera réussi…
Préfigurant
l’évolution de la firme qui allait partir en déclin peu d’années après, « Les
vierges de Satan » est une œuvre honnête, toujours forgée dans l’esprit
rigoureux propre à la Hammer, elle révolutionnera le cinéma fantastique
britannique et même mondial et « The devil’s ride » est un peu l’ancêtre,
le pré-formatage de tous les films sur le satanisme qui allaient sortir à pléthore
dans les années soixante-dix, non seulement il instaure les fondations du genre
mais il fera moult émules bien plus tard…
Le
DVD de Seven sept est parfait, un plein écran respecté et une excellente
qualité de l’image, il est indispensable dans la collection mythique « Trésors
de la Hammer »…
Tout
cinéphile fan de cinéma fantastique ne peut passer à côté des « Vierges de
Satan » et le public traditionnel aimant les sensations fortes se régalera
également, donc foncez !
Note :
9/10
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