LA BONNE ANNEE
De Claude Lelouch
1973
France
Avec Lino Ventura, Françoise Fabian, Charles Gérard
Comédie policière
Synopsis :
Cannes, début des années soixante dix…
Un casse a lieu chez le bijoutier Van Cleef et Arpels, Simon et Charlot,
les deux complices ont élaboré un plan très bien ciselé, hélas l’un deux est
pris par la police…
Il purge une peine à la prison de la santé à Paris…
A l’approche du réveillon de fin d’année et cinq ans plus tard, le
gangster est libéré pour bonne conduite, il bénéficie d’une remise de peine…
Il s’agit en fait d’un plan de la police pour le suivre dès sa sortie et
remonter à son complice (jamais retrouvé) ainsi que pour restituer le butin…
A peine sorti, Simon va chez le club de Michou, il remarque que deux
policiers sont à ses trousses…
Mon avis :
Doté d’une surpuissance graphique et scénaristique, « La bonne
année » est sans aucun doute le meilleur film de Claude Lelouch, ce chef
d’œuvre se savoure avec une délectation indéniable et se suit avec le plus
grand des plaisirs…
Ponctué de multiples flashbacks, le film possède une écriture à la
Lelouch et la mosaïque devient limpide à la fin, tout devient clair et Lelouch
en profite pour glisser un thème récurrent de son cinéma : une magnifique
histoire d’amour…
Tout est à l’apothéose dans « La bonne année », le timing des
scènes, les décors et les petits détails qui opèrent pour que l’on s’intéresse
à l’histoire, c’est presque de la magie, en tout cas certains plans semblent
sortis d’une féérie…
Lelouch invente SON cinéma et réinvente LE cinéma avec « La bonne
année », il donne un coup de balai sur les clichés et revigore le septième
art par son talent, il développe une multiplicité dans la richesse de ses plans
séquences, il filme les visages comme rarement un réalisateur peut le faire,
Lino Ventura est impérial et excellemment dirigé et Françoise Fabian irradie la
pellicule par la beauté qu’elle dégage, en un mot : un MUST…
Le début est un clin d’œil à « Un homme et une femme » et dès
que le noir et blanc s’estompe pour laisser place à la couleur, c’est là que le
spectateur commence à s’immerger et s’imprégner dans le film, là que l’idée de
départ prend corps et dès ce moment fatidique, on se retrouve happés par le
film et par son intrigue, c’est en ce sens que « La bonne année » est
réellement un film révolutionnaire pour le septième art…
Lelouch ne doute de rien et ose en permanence, il se permet des
raccourcis scénaristiques qui ne nuisent pas au film mais, au contraire, qui le
bonifient…
C’est là que ça devient intéressant d’étudier son style de cinéma, qui
ne ressemble à nul autre…
« La bonne année » est son chef d’œuvre ultime !
Note : 10/10
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