DELIRIUM
De Lamberto
Bava
1987
Italie
Avec
Serena Grandi, Luigi Montefiori, Capucine, Daria Nicolodi, David Brandon, Sabrina
Salerno, Katrine Michelsen, Vanni Corbellini,
Horreur/thriller
105
minutes
Musique
de Simon Boswell
Aka Le
foto di gioia
DVD
édité chez Media Blasters
VHS
éditée dans la collection Sergio Gobbi video
Blu
ray édité chez 88 films
Synopsis :
Ville
de Rome, Italie, milieu des années quatre-vingts…
Gloria,
une plantureuse et superbe quadragénaire, est la directrice d’une revue de
charme appelée « Pussycat », elle a hérité de la totalité de la
fortune de son défunt époux, qui lui a légué la responsabilité de faire tourner
le journal, qui est diffusé à plusieurs milliers d’exemplaires dans les
kiosques de presse du pays…
Flora,
la concurrente de Gloria, veut tout faire pour lui racheter la totalité des
parts du journal et la jalouse de façon méchante et avide…
Kim,
un des mannequins de Pussycat, se fait tuer alors qu’elle quittait la villa de
Gloria après une séance de photos…
Quelques
temps après, c’est Sabrina, célèbre modèle en qui Gloria avait mis tous ses
espoirs, qui est retrouvée morte, tuée par des piqûres d’abeilles !
Gloria
reçoit chez elle des clichés montrant les cadavres, rajoutés un par un sur un
canapé avec comme image à l’arrière, un gigantesque poster de Gloria !
Alex,
un des anciens amants de Gloria, la retrouve lors d’une séance pour les décors
d’un film ; un soir ils font l’amour dans la baignoire de Gloria, Tony, le
frère de Gloria, les surprend !
Les
meurtres s’accumulent et c’est bientôt Gloria qui finit par être visée, elle
est menacée par une voix de microphone déformée qui s’introduit chez elle !
Mais
qui est donc le coupable, meurtrier sadique qui accumule les atrocités et qui
terrorise Gloria ?
Mon
avis :
Après
avoir achevé la bilogie légendaire des « Demons », produite par
Argento himself via sa société DACfilms, Lamberto Bava signe avec « Delirium »
un film bis bourré de charme et hyper habile dans son déroulement scénaristique…
Bava
nous ballade complètement dans un jeu de cache-cache où il parvient à donner l’impression
au spectateur que tout le monde est suspecté, que tous ou toutes peuvent être
potentiellement le meurtrier, du coup tout est possible dans ce jeu de massacre
jubilatoire où les victimes en prennent pour leur grade, dans des crimes à l’originalité
appuyée, empruntée à la crème des gialli ou des films de genre italiens…
Sabrina,
chanteuse en pleine gloire avec son « Boys, boys, boys » en fait les
frais dans une séquence particulièrement efficace et les visages d’insectes sur
les victimes semblent vouloir montrer que le tueur souffre de delirium tremens,
d’où le titre du film, la boucle est bouclée !
On
retrouve l’inénarrable Luigi Montefiori, légende vivante bisseuse vue dans les
films de D’amato, comme second rôle et le passage avec Serena Grandi/Gloria
dans la baignoire est assez érotique, tout comme la plastique de la belle et
sculpturale, véritable sex –symbol que Tinto Brass exploita à maxima dans son « Miranda »,
légende de luxure au corps superbe et avantageux…
Du
coup, les meurtres bardent grave et la meilleure scène reste celle du centre
commercial nocturne, pur moment de flippe et idéalement retranscrit par
Lamberto Bava qui soigne tout particulièrement sa réalisation et diffuse une
ambiance réellement anxiogène, surtout que cette scène servira de levier par la
suite dans le film pour brouiller et rebrouiller une piste que le spectateur
croyait entérinée, bref du grand art !
La
musique de Simon Boswell est, de plus, excellente et très catchy, elle booste
les passages du film (les meurtres notamment) de manière parfaite, mélange de
Goblin et de musique pop/rock très estampillée années quatre-vingts, c’est
exactement ce qui pouvait coller le mieux au métrage !
Bien
réalisé, bien dirigé au niveau des acteurs, des décors somptueux (la villa de
Gloria rappelle un peu celle de Cristiano Berti du « Ténèbres » de
Dario Argento) et un rythme soutenu font de « Delirium » un pur must
have qui ne pourra pas décevoir les fanatiques de bis italien…
Ceux
qui ont apprécié des films comme « Bloody bird » de Soavi ou « La
maison de la terreur » (précédent film de Lamberto Bava) et les amateurs
érotomanes du corps sexy de Serena Grandi seront comblés, « Delirium »
répertorie tous les ingrédients qui ont fait le succès du polar sexy teinté d’horreur
pour les magnifier efficacement…
Une
référence du genre…
Note :
8/10
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