dimanche 27 janvier 2019

Rambo 2, la mission de George Pan Cosmatos, 1985


RAMBO 2, LA MISSION
de George Pan Cosmatos
1985
Etats-Unis
avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Charles Napier, Steven Berkoff, Julia Nickson
92 minutes
Action
aka Rambo, first blood 2
Produit par Mario Kassar et Andrew Vajna
Scénario de Sylvester Stallone et James Cameron
Musique de Jerry Goldsmith
Recettes mondiales au box-office : 300 400 432 dollars
Synopsis :
Etats-Unis et Vietnam, en 1985…
Après les forfaits qu’il a causés dans la ville de Hope trois années auparavant, John Rambo est condamné au bagne pour cinq ans....
Le colonel Samuel Trautman rend visite à Rambo, il lui propose un deal, il le sort de prison mais en échange Rambo doit se rendre dans une contrée du Vietnam pour faire des photographies de camps où se trouvent des anciens soldats américains toujours retenus prisonniers…
Rambo accepte le marché ; Marshall Murdock et le lieutenant Podowsky, deux militaires, lui expliquent en détails sa mission, Rambo est parachuté en pleine jungle !
Arrivé sur place, Rambo fait la connaissance de Co Bao, l’agent chargée de le guider ; de multiples pièges rendent la mission de Rambo encore plus difficile ; alors qu’il découvre des prisonniers, Rambo les libère de leurs geôliers…
Lorsque le lieutenant Podowky arrive en hélicoptère pour ramener Rambo, il voit un prisonnier avec lui ; Podowsky refuse alors de les secourir et s’en va !
Rambo est fou de rage…
Des soldats russes sont également sur place pour prêter main forte aux vietcongs…
C’est alors que Rambo est capturé par l’un d’eux…
Sa mission va se compliquer, il devra combattre puis s’évader pour retrouver Murdock et tirer au clair les réelles conditions de sa mission, Rambo est piégé !
Mon avis :
Deuxième film de la série des « Rambo », « Rambo 2, la mission » est l’un des plus gros succès de 1985 et il se suit comme une suite directe du premier, tourné trois années auparavant, on y retrouve le personnage du colonel Trautman qui donne une seconde chance à John Rambo, prisonnier dans un bagne, pour une « mission » qui va, bien entendu, tourner au casse-pipe…
Le réalisateur George Pan Cosmatos connait parfaitement son boulot et ce « Rambo 2 » est moins une chronique sociale (comme l’était le premier film) qu’un pur film de guerre et de castagne ; l’ensemble est très plaisant et ça barde complètement, malgré quelques petites incohérences…
Le thème des prisonniers « encore retenus au Vietnam et que l’on doit sauver et rapatrier » sera pillé et pompé par la Cannon films avec la série des « Portés disparus » de l’inénarrable Chuck Norris, qui débutera dans la foulée la même année (en 1985)…
Toujours hyper direct et efficace, ce « Rambo 2, la mission » bourrine à mort mais reste un très bon film, honnête, droit et privilégiant surtout l’action ;  après tout c’est bien ce que demande le spectateur qui vient voir le film, et il n’est pas déçu !
La guerre froide n’est pas tout à fait terminée, puisque le script intègre des soldats russes dans l’intrigue, prêtant main forte aux Vietcongs ; cet élément scénaristique pourra paraître incongru mais on est en plein dans le règne de Ronald Reagan et l’histoire n’a que faire de la diplomatie, elle préfère le côté patriotique ; finalement la présence des Russes n’est pas gênante dans l’histoire et rajoute des difficultés et du pep’s à Rambo/Stallone, qui sera une énième fois torturé et mis à mal, avant, bien sûr, de s’en sortir…
Une nouvelle fois, c’est bien les autorités (Murdock, incarné par Charles Napier et Podowsky, incarné par Steven Berkoff) qui sont les plus salopards dans l’histoire et ils en feront les frais lors d’un pétage de plombs final de la part de Rambo !
A noter la présence de James Cameron au scénario, je ne sais pas si c’est un homonyme ou réellement le réalisateur, quoiqu’il en soit Stallone a encore mis son cœur et ses tripes dans le film puisqu’il a coécrit le scénario…
Un excellent segment que ce « Rambo 2 » avec un élément féminin non négligeable (la belle Julia Nickson) et des séquences à couper le souffle (le plongeon du torrent lors du lâcher de napalm, les combats aériens avec les hélicoptères, les scènes nocturnes d’assaut dans le camp des Vietcongs, la fusillade sur le bateau, modèle de dynamique au niveau du montage), bref du bon travail et on ne s’ennuie pas !
La musique de Jerry Goldsmith colle bien à la peau du personnage de Rambo et on ne peut que savourer ce film qui, globalement, est excellent…
A voir sans modération et indissociable du premier !
Note : 8/10













RAMBO de Ted Kotcheff, 1982


RAMBO
de Ted Kotcheff
1982
Etats-Unis
avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Brian Dennehy, David Caruso, Michael Talbott
90 minutes
Action
aka First blood
Musique de Jerry Goldsmith
Produit par Mario Kassar et Andrew Vajna
Budget : 15 000 000 dollars
Recettes mondiales au box-office : 125 212 904 dollars
Synopsis :
Etats unis, ville de Hope, début des années quatre-vingts…
John Rambo, un ancien vétéran de la guerre du Vietnam, béret vert et héros de guerre, arrive sur la bourgade en vue de retrouver un de ses anciens camarades frères d’armes ; une dame qui étend son linge lui annonce que son ami est décédé depuis six mois, mort d’un cancer dû à l’agent orange, un gaz utilisé au Vietnam ; Rambo est bouleversé…
Il essaie de rejoindre le centre- ville pour manger quelque chose lorsque le shérif Will Teasle le remarque alors qu’il patrouille en voiture, il pense tout de suite que John Rambo est un vagabond ; il lui fait les sommations d’usage et le fouille, il trouve un couteau appartenant à Rambo ; Teasle décide d’emmener Rambo au poste de police…
Alors que des policiers zélés et vindicatifs essaient de laver Rambo, celui-ci voit un flash de la guerre du Vietnam lorsqu’il était torturé et dès qu’un des adjoints sort un rasoir, Rambo devient fou, il pète un plomb et tabasse tous les policiers et parvient à s’échapper du commissariat, il vole une moto et s’enfuit…
Pourchassé, Rambo prend la direction de la forêt ; Teasle jure de le retrouver, il déploie des dizaines d’hommes et un hélicoptère pour neutraliser Rambo !
Une traque sans pitié a lieu mais Rambo, aguerri aux techniques de survie, parvient à déjouer les plans de Teasle ; la police découvre dans ses fichiers informatiques l’identité de Rambo et le fait qu’il était ancien béret vert au Vietnam !
Le colonel Samuel Trautman, ancien chef de Rambo, arrive sur les lieux, il essaie de convaincre le shérif Will Teasle, ainsi que ses adjoints Mitch et Balford de la dangerosité de John Rambo et qu’il risque de provoquer des morts sur son passage dans la police de Hope…
Rambo, bloqué en plein centre de la forêt, se réfugie dans une mine abandonnée…
Le shérif redouble d’efforts et jure d’avoir la peau de Rambo, n’ayant que faire des propos de Trautman…
Une lutte à mort s’engage alors !
Mon avis :
Premier et meilleur opus de la saga des « Rambo », « First blood » est un mythe cinématographique qui permet d’impulser à Stallone le rang d’icône absolu du cinéma d’action par le biais du personnage de John Rambo, ancien béret vert et vétéran du Vietnam, mais Ted Kotcheff va encore plus loin et donne une dimension sociale et dramatique au film, ne se contentant pas seulement d’aligner les scènes d’action, le résultat est prodigieux !
Non seulement, le film tient en haleine du début à la fin mais l’empathie pour le personnage incarné par Stallone est immédiate pour le spectateur, car l’acteur est familier du grand public…
La violence est omniprésente dans le métrage mais on est du côté de Rambo, pas du côté des policiers, dépeints ici comme les pires des ordures…
La mise en scène est habile, le scénario est très efficace et, cerise sur le gâteau, les décors (naturels) magnifiques !
On est pris dans un tourbillon d’action qui semble ne jamais s’arrêter, les scènes passent à une vitesse folle et le spectateur n’a pas le temps de reprendre son souffle…
Le final est apocalyptique mais le point clef du film, l’aspect le plus intéressant, c’est la réplique sous forme de diatribe où Stallone fait un total collapse et s’écroule en pleurant, parlant de la condition et du traitement avec lesquels les anciens vétérans ont été accueillis à leur retour de la guerre ; ce passage est bouleversant, c’est peut- être la meilleure réplique de toute la carrière de Stallone, les anciens du Vietnam sont accueillis à leur retour comme les dernières des merdes, personne ne s’occupe ou ne gère leur réinsertion (« pas même un emploi de gardien de parking ») et là, Stallone a mis le paquet et nous bouleverse totalement, ce final est poignant et déchirant et restera dans toutes les mémoires…
Les seconds rôles sont impeccables, de Brian Dennehy à Richard Crenna, ils sont crédibles et tout fonctionne miraculeusement ; « Rambo, first blood » est un must, un régal pour tout cinéphile, l’impact qu’il procura à sa sortie fut impressionnant et le film fut un tabac au box-office…
Au même titre que « Rocky », on ne peut dissocier de Stallone le personnage de Rambo, il est devenu son identification directe et ce, dans le monde entier !
A la fois film d’aventures, actioner et chronique sociale dramatique, « Rambo », premier du nom, est une œuvre d’une grande intelligence et son propos est remarquable, car très peu exploité au cinéma américain (c’est voulu), seuls quelques films comme « Voyage au bout de l’enfer » de Michael Cimino ou « Apocalypse now » ont traité du sujet du Vietnam, mais cette thématique fait peur et dérange le politiquement correct ; Stallone et Ted Kotcheff ont eu le courage de s’y attaquer et le résultat dépasse toutes les espérances…
Au fil du temps, « Rambo » n’a pas pris une ride et reste, pas loin de quarante ans plus tard, une référence du cinéma d’action d’outre Atlantique…
Un des personnages les plus iconiques de la carrière de Stallone, qui tient ici un de ses meilleurs rôles !
Note : 10/10











dimanche 20 janvier 2019

Le shérif est en prison de Mel Brooks, 1974


LE SHERIF EST EN PRISON
de Mel Brooks
1974
Etats-Unis
avec Gene Wilder, John Hillerman, Mel Brooks, Cleavon Little, Madeline Kahn, Harvey Korman
Western parodique
89 minutes
aka Blazing saddles
Budget : 2 600 000 dollars
Recettes au box-office américain: 119 000 000 dollars
Synopsis :
Ouest américain, ville de Rock Ridge, en 1874…
Les travaux pour une ligne de chemin de fer sont contrecarrés par des sables mouvants qui bloquent leurs avancées…
Le responsable, Hedley Lamarr, veut chasser les habitants de Rock Ridge afin de récupérer les terres, ne pouvant les exploiter ; pour se faire, il y envoie des malfaiteurs qui terrorisent les habitants…
Le gouverneur Le Petomane, devant tout ce capharnaüm, décide de nommer un nouveau shérif, Bart, de couleur noire ; pensant que du fait qu’il est noir, il sera tué dès son arrivée par les fermiers racistes !
Bart, arrivé à Rock Ridge, sympathise avec Jim, un homme alcoolique porté sur le whisky et un as de la gâchette connu sous le nom de Waco Kid, il est extrêmement rapide et dégaine plus vite que quiconque…
Jim/Waco Kid, va prêter main forte à Bart lors de combats afin que ce dernier asseye son autorité auprès de la population…
Lili Von Schlupp, une chanteuse allemande séduisante est missionnée par Hedley Lamarr pour séduire Bart, dans le but de le neutraliser ; Lamarr a reconnu en Bart un des forçats qui construisaient la ligne ferrée…
Le film finit en un gigantesque pugilat où les décors employés tombent tous et où les personnages sortent de l’endroit du tournage et se retrouvent dans les locaux de la Warner !
Mon avis :
Mel Brooks est un réalisateur génial, il parvient à se faire plaisir par le rire et à faire plaisir au spectateur de la même façon, ici il parodie le western classique mais avec une grande intelligence de traitement sur un sujet assez difficile, le racisme…
Mel Brooks choisit la dérision et son « Shérif est en prison » est un florilège, un déluge, un festival de gags, de répliques désopilantes, le tout dans une bonne humeur extrêmement communicative !
On suit le film avec un grand plaisir, on savoure cette comédie avec délectation et, dans l’ensemble, grâce au dynamisme et l’entrain des séquences on ne s’ennuie jamais…
Le style « Mel Brooks » est porté ici à son firmament, les acteurs et actrices sont tous très bien dirigés et l’humour déployé donne droit à des passages carrément hilarants (le passage des pets avec le repas d’haricots au feu de camp, le cheval qui se fait assommer d’un coup de poing, les sables mouvants au début), Mel Brooks s’emploie à nous faire rire pendant une heure et demie et tout fonctionne !
Il rajoute des passages chantés qui fédèrent encore plus son propos initial et cela regaillardit le film, permettant ainsi de garder un rythme soutenu (aucun temps mort n’est à déplorer)…
Les dix dernières minutes, tout part en live !  « Sortez-moi de ce film », les décors qui se cassent la figure, Bart et Waco Kid qui foncent au cinéma pour voir un autre film, Mel Brooks tape fort dans un comique délirant, il est le seul à l’époque à déployer des trouvailles et une imagination pareille au cinéma, son film est simplement UNIQUE en son genre !
On rigole de bon cœur, « Le shérif est en prison » est un film politiquement incorrect et jubilatoire, bourré d’idées qui font mouche et qui obtint instantanément le rang de film culte…
Avec « Frankenstein Junior », « Le shérif est en prison » est sans doute le film le plus connu de Mel Brooks, c’est aussi l’un des plus drôles !
Le côté décalé fit école et sera repris par nombre de comiques bien plus tard (on pense aux Nuls, aux Monty Python et aussi aux films de Abrahams/Zucker/Abrahams), Mel Brooks invente un style, SON style et réinvente totalement le cinéma comique !
Comique de situations, comique gestuel, comique sémantique, tout y est pour déclencher les zygomatiques du spectateur, Mel Brooks est un GENIE…
La sympathie la plus totale est déployée dans « Le shérif est en prison » et le cinéphile aurait tort de se priver d’un spectacle pareil et d’un niveau très haut, atteignant des sommets dans la comédie…
« Le shérif est en prison » est un must du comique moderne et chacun de ses visionnages nous remonte le moral, c’est un film anti-sinistrose, simple dans son histoire de fond mais très appliqué dans sa forme et dans ses effets comiques…
Génial, un film à voir absolument, impossible de ne pas être sensible à la folie Mel Brooks !
Note : 9/10












La passion du Christ de Mel Gibson, 2004


LA PASSION DU CHRIST
de Mel Gibson
2004
Etats-Unis
avec  Jim Caviezel, Monica Bellucci, Maia Morgenstern, Hristo Chopov, Rosalinda Celentano
Fresque historique
127 minutes
Budget : 30 000 000 dollars
Recettes mondiales : 370 000 000 dollars
Synopsis :
Il y a plus de vingt siècles avant notre ère, la vie de Jésus de Nazareth racontée sur ses douze dernières heures…
Jésus accomplit des miracles sur le mont des Oliviers, il se proclame comme un prophète, ce qui crée des tensions autour de lui ; certains le considèrent comme blasphémateur…
Tout le monde se dresse contre lui mais deux femmes, Marie Madeleine et la Madone, tenteront de le sauver, en vain…
Ponce Pilate, le préfet romain basé au Consulat, va questionner Jésus, pour tirer cette affaire au clair, mais Jésus, au visage tuméfié et ayant reçu des dizaines de coups, a du mal à trouver la force pour s’exprimer…
S’ensuit un long martyr où Jésus est flagellé de façon atroce par des gardes sadiques et sans pitié…
Jésus sera crucifié avant de perdre la vie, il revoit par flashs certains moments de son existence…
Le film se clôt par sa résurrection !
Mon avis :
Depuis son plus jeune âge, Mel Gibson était fasciné par la religion et le mythe de Jésus Christ, il a dû attendre plus d’une dizaine d’années pour mettre en chantier « La passion du Christ » et convaincre des producteurs de financer son film, « La passion du Christ » lui brillait dans le ventre et c’est SON film, inhérent à lui, il y a mis son cœur et ses tripes et le résultat final est saisissant et spectaculaire !
Outre une gigantesque polémique, ce film fut un immense succès et on peut dire que Mel Gibson, avec un sujet très délicat, s’en est sorti de façon virtuose et prodigieuse !
Monumental à tous points de vues, « La passion du Christ » est un film extrêmement dur et violent (surtout la scène de la flagellation), mais il convient vraiment de l’avoir vu, c’est l’un des films les plus importants de ces vingt dernières années et on peut le placer parmi les cent films les plus grands de l’histoire du cinéma…
La « passion » est en fait la « souffrance », du latin « pathos », et Mel Gibson opte pour un aspect très réaliste, le film a été tourné dans les studios de Cinecitta en Italie et Gibson s’est appliqué plus que jamais pour les décors, la direction des acteurs est inouïe (on retrouve Monica Bellucci, méconnaissable) et surtout la performance de Jim Caviezel dans le rôle de Jésus de Nazareth est énormissime ; ce rôle est donné par sa difficulté à très peu d’acteurs et Caviezel donne une crédibilité, une force, une forme au personnage biblique que nul autre comédien n’aurait réussi à faire valoir, il se place de façon naturelle dans la peau de Jésus et, dès lors, le spectateur adhère tout de suite au fait que cela soit lui qui endosse le rôle…
Le passage de la torture au fouet, puis aux lanières piquetées, est effectivement effroyable et certains n’ont pu le supporter en voyant le film en salles ; OUI effectivement cette scène est atroce et horrible de cruauté, Mel Gibson a pris le parti d’un réalisme, c’est certain, mais il ne faut pas se polariser uniquement sur cette séquence mais appréhender le film dans sa totale globalité…
« La passion du Christ » est une leçon de cinéma, un chef d’œuvre incommensurable, et c’est d’autant plus sidérant que le talent déployé par Mel Gibson (à la base, l’acteur que l’on sait) est finalement à la hauteur de l’ambition pour un tel film avec un tel sujet…
Encore une fois, ne partons pas avec l’à- priori de la scène de flagellation, elle est redoutable c’est vrai mais voyons le film de façon ouverte, c’est miraculeux, des films de cet acabit, on y a droit une fois toutes les décennies !
« La passion du Christ » reste une œuvre-phare du cinéma moderne et il faut y voir le témoignage et la retranscription d’un passionné (ici, Mel Gibson) qui a voulu montrer une vision réaliste, crue et sans ambages d’une partie de l’histoire de la religion…
On en sort collapsés, « La passion du Christ » est une méga claque !
Mel Gibson a eu raison d’aller au bout de sa volonté et le résultat est fabuleux…
Un film qui restera dans l’histoire du cinéma des années deux mille, imparable et exceptionnel !
Note : 10/10











vendredi 11 janvier 2019

Sans sommation de Bruno Gantillon, 1973


SANS SOMMATION
de Bruno Gantillon
1973
France/Italie
avec Mario Adorf, Bruno Cremer, Anny Duperey, Maurice Ronet
Polar
98 minutes
Cascades de Rémy Julienne
DVD édité chez Seven Sept
Synopsis :
France, banlieue parisienne, Seine et Marne, au début des années soixante-dix…
Pierre Capra, un ex parachutiste passé du mauvais côté de la loi, est un dangereux gangster qui est recherché par toutes les polices, personne n’arrive à l’appréhender et nul ne sait où se trouve sa planque (le gangster vit dans un manoir isolé)…
Un homme du nom de Kieffer fut compagnon d’armes de Capra lors d’une guerre en Angola mais Capra n’a jamais vu formellement Kieffer, il a beaucoup entendu parler de lui mais ne connaît pas son visage…
Donetti, un homme très costaud, est l’allié de Capra, lors d’une soirée, les deux hommes s’évadent in extremis de la maison dans laquelle ils se trouvaient, pensant être repérés par la police, ils sont persuadés d’avoir été balancés par un indicateur…
Donetti croit reconnaître Kieffer en la personne de Raoul Maury, un inspecteur mis au rebut car il connaît des informations compromettantes sur un député, Maury est effectivement un flic et il saute sur l’occasion pour intégrer la bande par le biais de Donetti ; sa hiérarchie le missionne pour supprimer Pierre Capra sans que l’opinion le sache…
Maury se rend donc au rendez- vous avec Donetti après avoir discuté avec lui dans un bar…
Jouant gros, Maury est pris dans l’engrenage, il ne peut plus reculer…
Mon avis :
Avec « Sans sommation » on est en plein dans le polar à touche politique propre aux années soixante-dix et le film est un régal !
Coproduction italo franco allemande, on y trouve des comédiens italiens dont Mario Adorf, très bon acteur qui tient en fait le rôle principal du film ; Cremer, Ronet et la belle Anny Duperey sont impeccables, le film est teinté d’une atmosphère particulière et c’est un bonheur de retrouver ce charme inhérent aux années soixante-dix avec ses décors, ses modes de vie (tout le monde fume), mais Bruno Gantillon (qui a seulement trois films à son actif) n’oublie pas de doter son métrage de scènes d’actions toutes très bien mises en scène (une cascade effectuée par Remy Julienne, une poursuite en hélicoptère, des explosions millimétrées), bref on a la tous les ingrédients pour passer un bon moment…
Gantillon insiste sur le côté véreux des hommes politiques et la scène du restaurant avec le député qui se tape une demie langouste montre bien la véracité du pouvoir et l’insistance à supprimer tous ceux qui connaissent des informations compromettantes pouvant nuire, on est un peu dans du cinéma à la Henri Verneuil, certes moins ambitieux mais cependant digne du plus grand intérêt…
Au rythme soutenu avec parfois des scènes intimistes (le couple Maury qui vacille à cause de l’alcoolisme de Raoul), des passages insolites (les reptiles dans le salon de Capra) et un réel suspense (lorsque Maury prévient la police de l’endroit où il se trouve et manque d’être repéré par Donetti), « Sans sommation » est un polar méconnu qui pourtant mérite toute l’attention des cinéphiles, l’histoire, tout comme le scénario, est très méthodique, le découpage des plans tient bien la route et il y a une grande recherche dans la technique de filmage (pléthore de séquences avec des miroirs, des plans avec caméra sur l’épaule lors des poursuites), bref c’est du très bon travail !
Le DVD sorti chez Seven sept en 2004 se trouve assez facilement et pour pas très cher, il n’y a aucun bonus mais l’image est nette et plein cadre et on savoure le film comme il se doit, dans d’excellentes conditions…
Si vous êtes fans des films policiers français des années soixante-dix, ruez- vous sur « Sans sommation » c’est exactement le film qui vous plaira !
Note : 8/10









lundi 7 janvier 2019

Justice League de Zack Snyder, 2017


JUSTICE LEAGUE
De Zack Snyder
2017
Etats-Unis
Avec Ben Affleck, Gal Gadot, Jeremy Irons, Diane Lane, Jason Momoa, Ezra Miller, Henry Cavill, Ray Fisher
Film de super héros
120 minutes
Produit par Christopher Nolan
Musique de Danny Elfman
Budget : 300 000 000 dollars
Box office mondial : 657 924 295 dollars
Synopsis :
Gotham city, Batman prend parti avec Wonder Woman suite au décès de Superman, la belle héroïne, tout comme Batman, combat des malfrats et fait régner la justice…
A eux se greffent Flash, Cyborg et Aquaman, ils forment une bande indestructible qui doit combattre les Paradémons, selon une prophétie de Lex Luthor…
Cyborg est un ancien footballeur qui, suite à un grave accident, s’est fait poser une partie cybernétique sur un côté de son corps…
Flash est un geek qui est très rapide, Aquaman vient des Atlantes, un peuple marin…
Wonder Woman, considérée comme la reine des Amazones, continue d’entrainer les autres guerrières à combattre, elle se nomme Diana Prince dans le civil, elle parvient à sauver les victimes d’une prise d’otages et neutralise tous les agresseurs dans un combat dantesque !
Batman avec l’aide de Flash et de Wonder Woman, parvient à ressusciter Superman en intégrant de la kryptonite dans son enveloppe charnelle, directement en l’exhumant de sa tombe !
Voici donc l’équipe totalement au complet pour affronter le Steppenwolf, leur ennemi, un gigantesque monstre qui veut s’approprier les trois boites mères pour régner sur l’univers…
Avec l’aide de Wonder Woman, Superman et Batman, Flash, Cyborg et Aquaman, les nouveaux alliés de la Justice League vont mener un combat sans merci contre les Paradémons, qui sont commandités par Steppenwolf, afin de sauver l’humanité, chacun apportant sa touche de super pouvoirs !
Mon avis :
Ah bah voilà ! enfin un vrai film de super héros qui fait bien plaisir à voir après le pachydermique « Batman VS Superman, l’aube de la justice », ici c’est tout l’inverse, le film ne met pas trois plombes à démarrer on est dans l’action tout de suite, on voit beaucoup plus Wonder Woman et l’action ne faiblit jamais…
De plus le film ne dure qu’une heure cinquante minutes (avec le générique final), les décors numériques sont sublimes (mention très bien aux scènes sous l’eau), certes il ne s’agit que de numérique mais tout est hyper bien réalisé !
Zack Snyder n’est pas prétentieux et a bien su s’adapter au public, ainsi il rend très accessible ce « Justice League » qui ravira tous les publics, aussi bien les grands que les petits…
On a un vrai côté fédérateur et d’union dans le film et chaque personnage est complémentaire de l’autre, du coup il n’y a pas de favoritisme dans les protagonistes, chacun est à sa place, tout est calibré pour mettre tout le monde en valeur et le film fonctionne à cent pour cent !
Les trois boites mères sont l’enjeu de cet opus et « Justice League » se dote d’un méchant très costaud, le Steppenwolf, qui va donner du fil à retordre à nos amis…
Les scènes de combats sont épiques, bourrées de ralentis et d’effets paraboliques mais cela ne gêne en rien le plaisir que l’on éprouve au visionnage…
Impeccablement réussi, « Justice league » se savoure du début à la fin et s’avère très digeste, ça fait un bien fou de voir enfin un blockbuster aussi enjoué et simple d’accès, tous les côtés « lourds » de « Batman VS Superman, l’aube de la justice » ont été gommés et Snyder n’a gardé que le meilleur, la génèse pour produire un bon film et nous communiquer son talent et son sens de la narration…
C’était aussi simple que ça et il était temps qu’il se reprenne, là, il a commis un sans faute, le plaisir est au rendez-vous et on savoure sans être décontenancé ce « Justice league », Snyder a donc un potentiel énorme et reste un cinéaste extrêmement intéressant, il le prouve une nouvelle fois avec ce « Justice league »…
Un film de super héros qui fera date dans l’histoire du cinéma, à visionner absolument !
Note : 9/10












vendredi 4 janvier 2019

Necrologies, collectif, 2018


NECROLOGIES
Collectif
2018
France
Réalisé par Alexis Wawerka, Fabien Chombard, François Message, Guillaume Defare et Nathalie Epoque
avec Jean Claude Dreyfus, Alexis Wawerka, Fabrice Colson, Linnea Quigley, Sophie Jarmouni, Francesco Porcelli, David Faure
Film à sketchs fantastique
75 minutes
aka Obituaries
Synopsis :
Une ville de France, un soir, dans un cimetière…
Ludovic Couchard, un bloggeur, prend des selfies sur les tombes qui jonchent le cimetière ; un vieil homme l’alpague, c’est le gardien du cimetière !
Il l’emmène dans son bâtiment et menace de prévenir la police ; Ludovic lui explique alors la raison de sa venue : faire des photos pour les mettre sur son blog…
L’homme va lui raconter des histoires, chacune en rapport avec une des tombes qu’il garde au cimetière…
Mon avis :
Et bien ce « Necrologies » est un film très réjouissant qui imbrique cinq segments les uns après les autres de façon très ordonnée et nul doute que les cinéphiles amateurs de films fantastiques seront ravis !
Il y a beaucoup d’hommages à commencer par le premier sketch qui rappelle le segment du « Téléphone » dans « Les trois visages de la peur » de Mario Bava, d’ailleurs la réalisatrice Nathalie Epoque s’est appliquée dans les couleurs bleutées de la photographie qui rappellent énormément le Maestro ; l’histoire, quant à elle, tient bien en haleine et l’actrice joue de façon juste, sans hystérie et avec une grande mesure…
La partie réalisée par Fabien Chombard est la meilleure du film avec cette forêt et cette créature traquée par des chasseurs (clin d’œil à Fabrice ! ) et le pauvre automobiliste qui se retrouve embringué dans un cauchemar, excellent découpage des plans et tension palpable, bravo c’est vraiment du bon boulot !
La saynète la plus faible est cet incompréhensible délire avec les « Hommes lézards » où le spectateur a bien du mal à retrouver ses petits ; cette histoire de secte et de cérémonie est victime de ses délires et le côté iconoclaste fonctionne  mal, c’est dommage !
« Une affaire d’enfer » réalisé par Alexis Wawerka est très réussi, un hommage appuyé à « Gremlins » et au rat-singe de « Braindead » avec la bestiole, une réalisation inventive et imaginative, un timing impeccable et une direction d’acteurs nickel en font le must de « Necrologies » devant tous les autres…
L’apparition de Linnea Quigley donne une plus-value au segment et on mesure les efforts accomplis par Alexis ainsi que tous les progrès effectués depuis ses débuts, cette partie de « Necrologies » contentera tous les passionnés, même les plus exigeants…
Le dernier segment est plus posé avec cette jeune femme qui expose ses dessins, la saynète vire vers le gothique et l’ensemble tient plutôt bien la route, jusqu’à l’épilogue assez gore…
Puis nous avons le plaisir de retrouver Ludovic/Alexis et le gardien du cimetière (impeccable Jean-Claude Dreyfus) pour une ultime révélation…
« Necrologies » est une œuvre sincère, très respectueuse de son public de passionnés et ceux-ci y trouveront aisément leur compte ; on ne s’ennuie pas, la qualité de la réalisation, l’application de toute l’équipe font que le film est fort sympathique et jamais prétentieux…
« Necrologies » est accessible à un public d’ados mais aussi à une partie des cinéphiles les plus exigeants en matière de bestiaire du film fantastique…
« Necrologies » est donc un film à encourager fortement et sans réserves, on passe un très agréable moment en le visionnant et c’est dejà pas si mal !
L’exemple de ce que devrait être le cinéma fantastique moderne français, à ne pas louper !
Note : 8/10