samedi 27 novembre 2021

The father de Florian Zeller, 2020

 

THE FATHER

de Florian Zeller

2020

Grande Bretagne/France

avec Anthony Hopkins, Olivia Colman, Imogen Poots, Rufus Sewell

Drame

97 minutes

Synopsis :

Anthony a bientôt 80 ans.

Il vit seul dans son appartement de Londres et refuse toutes les aides-soignantes que sa fille, Anne, tente de lui imposer.

Cette dernière y voit une nécessité d’autant plus grande qu’elle ne pourra plus passer le voir tous les jours : elle a en effet pris la décision de partir vivre à Paris pour s’installer avec l’homme qu’elle vient de rencontrer…

Mais alors, qui est cet étranger sur lequel Anthony tombe dans son salon, et qui prétend être marié avec Anne depuis plus de dix ans ?

Et pourquoi affirme-t-il avec conviction qu’ils sont chez eux, et non chez lui ? Anthony est-il en train de perdre la raison ?

Quelque chose semble se tramer autour de lui, comme si le monde, par instant, avait cessé d’être logique.

Égaré dans un labyrinthe de questions sans réponse, Anthony tente désespérément de comprendre ce qui se passe autour de lui.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Adaptation cinématographique de sa propre pièce, « The father » est un très beau film de la part de Florian Zeller…

Quasi huis clos (il se passe en intérieur, au sein de l’appartement), « The father » est un drame très touchant qui traite de la vieillesse et du début de la sénilité ; ce n’est donc pas un film qui remonte le moral mais qui se suit avec passion et intérêt ; Hopkins est fabuleux et son personnage lui colle à la peau, il déploie tous ses talents de comédien et parvient instantanément à rendre crédible son personnage de vieil homme qui commence à perdre pied avec la réalité à cause de sa vieillesse…

Certains passages lorgnent vers le fantastique, notamment lors des visions d’Anthony, probablement dues à son début de démence…

Tous les autres comédiens jouent juste et gravitent autour de Anthony Hopkins, même si celui-ci tient le film sur ses épaules, la mise en scène de Florian Zeller met également en avant les autres acteurs et actrices, notamment Catherine, l’infirmière à la fin du film, formidable d’empathie et de générosité, la scène où elle réconforte Anthony est superbe et très poignante !

« The father » est une œuvre fluide et les 97 minutes passent comme une flèche en plein cœur, chaque plan est travaillé rigoureusement et l’intérêt pour le spectateur de connaître le dénouement et ce qu’il va advenir de Anthony est immense…

Récompensé de deux oscars dont un pour le meilleur acteur, « The father » est un drame qui évite la surenchère et le pathos mais qui se concentre sur l’aspect narratif ; impeccablement filmé, « The father » évite totalement la mièvrerie et les clichés (l’histoire est très casse gueule à adapter), Florian Zeller a su insuffler et doser l’émotivité sans tomber dans le piège du larmoyant et de la facilité, il a commis un sans- fautes !

Exceptionnel par la beauté d’âme et la qualité de sa mise en scène, « The father » est un très grand film, avec un final bienveillant qui pourra déclencher les larmes, cette infirmière qui réconforte Anthony est bouleversante et celles et ceux qui ont eu une personne âgée en fin de vie dans leur famille pourront effectuer des « transferts » avec « The father », ce sont des situations vécues par pas mal de personnes et cela fait partie du parcours de la vie…

Magnifique à tous points de vue, « The father » est un film de très haut niveau et les cinéphiles ne pourront qu’être touchés par le jeu de Anthony Hopkins et même par la densité dramatique de l’histoire…

Je ne vois pas ce que l’on pourrait dire de plus sinon que « The father » est un authentique chef d’œuvre et un film extrêmement touchant, il va droit au cœur et le jeu impeccable de Anthony Hopkins bonifie totalement l’ensemble…

Un des plus beaux films de ce début de la décade de 2020, assurément…

Note : 9.5/10








jeudi 25 novembre 2021

BRONX de Olivier Marchal, 2020

 

BRONX

de Olivier Marchal

2020

France

avec Kaaris, Gérard Lanvin, Jean Réno, Claudia Cardinale, David Belle, Lannick Gautry, Stanislas Merhar, Barbara Opsomer

Film policier brutal

116 minutes

Produit par Gaumont

Synopsis :

À Marseille, des hommes du clan corse Bastiani commettent un véritable carnage dans un bar de plage.

L'enquête est confiée à la BRI de Richard Vronski, policier aux méthodes bien particulières.

Cela n'est pas du goût du rival de Vronski, le major Costa de la BRB.

C'est alors qu'arrive un nouveau directeur de la police, Ange Leonetti, chargé de mettre de l’ordre dans la ville.

Marseille est alors en pleine ébullition : la fille du commissaire flirte avec la BRI, les caïds des quartiers nord menacent les Corses, un témoin-clef est assassiné durant sa garde à vue et l'inspection générale a envoyé une commandante très tenace, Katia de Vrindt.

Pour sauver leur peau, Vronski et ses hommes vont tenter de voler une livraison de drogues entre les Corses et des Espagnols.

C'est le début d'un engrenage infernal.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Abonné aux polars, Olivier Marchal signe avec ce « Bronx » un film d’une noirceur terrible mais qui ne néglige pas l’action pure, le résultat est très impressionnant !

Noté comme tous publics sur la jaquette du blu ray, c’est de l’inconscience, « Bronx » mérite carrément une interdiction aux moins de 16 ans, au moins aux moins de 12 !

Des gunfights très gore, une violence brute et sans concessions et une absence de happy end viennent agrémenter sans doute le film le plus pessimiste de Marchal, « Bronx » est un métrage très dur qui prend aux tripes, réaliste et même effrayant, accumulant les règlements de comptes dans une ambiance déchainée et sans la moindre issue positive, c’est un film qui y va direct et qui tranche dans la barbaque, loin des codifications des autres polars français vus précédemment, Marchal a tapé très fort et la gravité de son propos culmine ici à son firmament, ça barde vraiment !

Ce qui n’empêche nullement la mise en scène d’être efficace et la technique hyper intéressante, notamment lors de séquences anthologiques qui rappelleraient presque le style de Michael Mann (la fusillade au club, à la sortie de l’école, les expéditions punitives finales sans la moindre pitié !)…

Marchal emploie des acteurs célèbres dans des petits rôles (Claudia Cardinale, Gérard Lanvin, Jean Réno) donnant un renforcement de la crédibilité à son film grâce à des clins d’œil, mais les rôles principaux s’avèrent nickels (même le rappeur Kaaris s’en sort impeccablement !) ; « Bronx » plonge le spectateur dans l’angoisse dès son prologue et ce dernier ne décroche en rien jusqu’à l’épilogue, le scénario est infernal et rondement mené et on semble piégé, tout comme les pauvres protagonistes, qu’ils soient flics ou truands !

Marchal réinvente son style de cinéma avec des personnages dépressifs ou alcooliques (ou les deux !) et le jeu des acteurs est au cordeau, la direction des comédiens par Marchal fait qu’ils sont crédibles et collent parfaitement aux situations dans lesquelles ils se trouvent…

Bourré d’action et de scènes de gunfights sanguinolentes, « Bronx » est sans aucun doute un des meilleurs polars français sortis en 2020, il est exclusivement disponible sur Netflix et les cinéphiles fans du bonhomme se rueront dessus, curieux de le visionner, ils ne seront nullement déçus !

D’un pessimisme rare dans le panorama du cinéma français, « Bronx » se suit de façon fluide grâce à une réalisation rigoureuse et laisse un sentiment d’amertume que seuls les cinéphiles les plus « open » pourront assimiler…

D’une dureté incroyable, le film restera à ce jour une bombe de polar et Marchal rebondit avec « Bronx », prouvant une nouvelle fois son immense talent et la force innée qu’il a dans les tripes, les seules réserves sont l’extrême violence de certains passages qui pourront rebuter le public le plus sensible, mais quelle claque !

« Bronx » est un polar essentiel dans la carrière de Olivier Marchal et un film phare dans l’univers des films policiers hexagonaux, efficace, brutal, noir, pessimiste, il retranscrit à la lettre la réalité  du quotidien des flics marseillais face aux trafiquants et Marchal ne laisse rien au hasard, entrainant le spectateur dans une spirale infernale dont on sort collapsés (aucun happy end et un final électrique et perturbant, à contre-pied de tout ce que l’on avait vu, on se croirait dans  un film de Michael Mann !)…

« Bronx » est un film à voir sans faute !

Note : 9/10








mardi 23 novembre 2021

Once upon a time in Hollywood de Quentin Tarantino, 2019

 

ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD

de Quentin Tarantino

2019

Etats unis/Royaume uni

avec Leonardo di Caprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Al Pacino

Chronique de moeurs

161 minutes

Recettes au box-office : 374 600 000 dollars

Synopsis :

En , l'acteur Rick Dalton (Leonardo DiCaprio), ancienne star de la série télévisée Le Chasseur de primes (Bounty Law) et de séries B, est invité à déjeuner par son agent Marvin Schwarz (Al Pacino) qui lui annonce qu'il est désormais ringard, à force de toujours jouer des méchants perdants dans des séries, dans une industrie hollywoodienne moderne.

Il lui propose, pour redonner un souffle à sa carrière, de partir en Italie pour tourner des westerns spaghettis,

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Avec le fabuleux « Once upon a time in Hollywood”, Quentin Tarantino a créé et concrétisé le rêve de tous les cinéphiles, une plongée dans l’univers des studios d’Hollywood alors à son apogée en 1969 , mais Tarantino greffe également à l’histoire le fait divers de la mort de Sharon Tate, tuée par Charles Manson, mais Tarantino est malin et détourne volontairement la fin du film en évitant justement cet assassinat !

Tout est magnifique dans « Once upon a time in Hollywood”, la reconstitution des décors, le jeu des acteurs et actrices, la musique, le corps des femmes (avec toujours cette obsession de Tarantino pour les pieds, comme dans « Kill Bill » et « Jackie Brown ») ; Tarantino fait un hommage aux réalisateurs de séries B italiens, il vénère Antonio Margheriti (son film préféré est « Apocalypse domani ») mais curieusement -hormis la scène de l’intrusion des hippies- il y a beaucoup moins de violence que dans ses précédents films…

« Once upon a time in Hollywood” est sans doute le plus grand film, le plus abouti de Tarantino avec « Pulp fiction » ; il glisse des passages démentiels comme le monologue de Leonardo di Caprio dans sa caravane (incroyable acteur !), la séquence avec la jeune hippie Pussy cat qui essaye de brancher Brad Pitt et les déambulations de Margot Robbie dans Hollywood et son arrivée dans le cinéma, tout est délectable et les quasi trois heures du film passent comme une lettre à la poste, « Once upon a time in Hollywood » est une œuvre très fluide, très facile à assimiler pour le spectateur qui n’est pas obligé de connaître les codes propres au cinéma de Tarantino, c’est un film hyper accessible au déroulement scénaristique simple et qui évite les plans tortueux comme parfois Tarantino nous gratifiait…

Ici, c’est du grand art, le summum de ce que pouvait demander un cinéphile !

Il y a  à la fois une mélancolie (le déclin d’un acteur devenu has been qui essaie de faire rebondir sa carrière) et un humour ravageur dans certaines scènes (le lance-flammes, la raclée que Brad Pitt met au hippie qui lui a crevé les pneus de sa voiture), des mouvements de caméras excellentissimes nous montrent la maitrise totale de Tarantino pour son art, sa technique de filmage est irréprochable !

Film hyper sexué, « Once upon a time in Hollywood” est un métrage très sensitif, le spectateur est happé par l’histoire du début à la fin et l’empathie pour les personnages est immédiate, avec une forme graphique très consistante qui renforce l’intérêt que l’on a pour le film…

Le final détourné par Tarantino (la supposée mort atroce de Sharon Tate) est très intelligent et on en vient presque à préférer la fin choisie par le réalisateur (je m’attendais à un carnage gore et finalement il n’en sera rien !) et bien c’est très BIEN ! je pense que si Tarantino avait opté pour le meurtre horrible que l’on pressentait, cela aurait gâché la beauté de tout ce qu’on a vu précédemment, bravo Quentin ! tu as fait le bon choix !

« Once upon a time in Hollywood” c’est deux heures quarante de pur bonheur, c’est un rêve éveillé pour les cinéphiles, une mise en reconstitution avec des moyens considérables et un panard absolu de visionnage !

Dans les récents post début années 2000, c’est sans doute le meilleur film qu’il ait pu faire !

« Once upon a time in Hollywood” est un plaisir en barres qu’il faut avoir vu absolument, étant ou non un cinéphile aguerri, une nouvelle fois Tarantino frappe fort et ébranle les codes de son cinéma et du cinéma en général…

Un pur chef d’œuvre !

Note : 10/10











samedi 20 novembre 2021

HORRIFICIA d'Antoine Pellissier, 2021

 

HORRIFICIA

d’Antoine Pellissier

2021

France

avec Lloyd Kaufman, Elisabeth Pellissier, Théo Trifard, Joël Thibaudeau, Gaëlle Chichignoud, Eva Nyls

110 minutes

Gore splatter underground amateur

Montage de Seb Pihen

Musique de Nicolas Pellissier

Effets spéciaux de David Scherer, Grégory Beauvais

Synopsis :

Au Moyen-âge, le chevalier Thibaud de Malmort revient d’une croisade et retrouve sa femme Adeline…

Il a ramené un vieux grimoire qui est en fait maudit ; une malédiction fait que si le livre est ouvert  il doit être lu en intégralité sinon la mort et la désolation s’abattront sur tous les gens qui l’auront en leur possession…

De plus Thibaud est forcé de copuler avec Adeline afin, comme la prophétie le mentionne, que celle-ci accouche du fils du Diable !

De nos jours, des amis fêtent Halloween et décident de faire une grande balade en forêt, non loin d’un château médiéval…

Ce château n’est autre que celui où vécurent Thibaud et Adeline !

La voiture des jeunes gens tombe en panne !

Ils décident de poursuivre leur périple à pied…

Trouvant refuge au sein du château, l’un des jeunes gens découvre le fameux grimoire maléfique !

Un long cauchemar est alors enclenché et la quasi-totalité du cercle d’amis va périr dans d’atroces souffrances, le grimoire ayant réveillé la malédiction ancestrale !

Mon avis :

Extrêmement sympathique et passionné de films gore, Antoine Pellissier est une sommité bien connue des goreux, c’est le pape du Gore amateur tricolore, le Maestro de l’horreur indépendante hexagonale ; ici avec « Horrificia » tourné 23 années après son autre chef d’œuvre « Maleficia » et 34 ans après son remarquable coup d’essai « Folies meurtrières », on peut dire qu’Antoine s’est surpassé !

L’intrigue est beaucoup plus fouillée, un effort immense a été produit et bien sûr les passages gore sont incroyables !

Le début est en costumes et il faut à peine attendre 10 minutes avant que le gore se déploie avec des séquences de tortures médiévales qui relèguent tout ce qui a été vu précédemment aux oubliettes (explosé « Mark of the devil » !) ; et après ça n’arrête pas, Pellissier ne se relâche jamais dans l’horreur avec une histoire étouffante, prenante et très effrayante où la part belle est donnée au gore le plus craspec !

Dépassant les limites du bienséant, Antoine Pellissier va encore bien plus loin que pour « Maleficia » et assène le spectateur de plans vomitifs et vraiment carrément dégueux et c’est le but recherché du bougre ! il remplit son contrat aisément et tous les goreux qui ont le cœur bien accroché vont se régaler et halluciner complètement !!!!

Un VRAI travail est effectué et c’est même 1000 fois mieux que les allemands Olaf Ittenbach et Andreas Schnaas qui oscillent dans le même genre qu’Antoine Pellissier !!!

De plus le casting est de grande qualité et les comédiennes sont toutes très belles, la peur qu’elles ressentent est tout à fait crédible et le film se suit bien avec un grand plaisir certes coupable mais passionnant, Pellissier délivre un travail sincère, juste et qui colle bien avec le genre du gore amateur, il remplit son contrat et il est toujours respectueux de son public, c’est un quasi sans faute !

La fin est géniale et Antoine Pellissier détourne son film par un pied de nez, ce qui rend attachant son ouvrage…

La musique, la présence de Lloyd Kaufman et le montage solide et rigoureux du talentueux Sébastien Pihen confèrent à donner un aspect très positif à « Horrificia » qui devient aujourd’hui le meilleur film d’Antoine Pellissier…

Il est le seul à exceller dans le genre du gore amateur en France et son courage et sa ténacité sont à saluer avec vigueur, outre une application sans failles, Pellissier parvient à redorer et à rebooster un genre que l’on peut dire absent du panorama du cinéma français, c’est tout à son honneur et il mérite tous vos encouragements !

« Horrificia » est une bombe gore qui pousse très loin dans l’horreur, c’est un métrage à réserver aux plus aguerris des goreux mais les cinéphiles qui n’ont pas froid aux yeux savoureront avec délectation ce film, avec une histoire dense et oppressante et rondement menée par un Pellissier en état de grâce !

Une fois sorti du visionnage on se sent rasséréné et avec l’envie de le revoir très vite !

Une belle réussite, c’est si rare en France de voir ça et ça fait bien plaisir…

PELLISSIER RULES !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Note : 10/10







samedi 13 novembre 2021

Les compagnons de l'apocalypse de Victor Vicas, 1976

LES COMPAGNONS DE L’APOCALYPSE

de Victor Vicas

1976

France

Episode des Brigades du tigre

avec Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon, Jean-Paul Tribout, Guy Grosso, François Maistre, Antoine Saint-John, Claudia Golling, Anne Delange, Jean Mermet, Maurice Teynac

55 minutes

Série policière

DVD édité chez AB productions

Scénario de Claude Desailly

Musique de Claude Bolling

Synopsis :

1914, peu de temps avant le début de la Grande guerre…

Valentin et les brigades mobiles reçoivent des lettres de menaces venant d’une organisation appelée « Les compagnons de l’apocalypse » qui indiquent vouloir se manifester par « la colère divine » afin que ne cessent « les entreprises barbares », Valentin prend ces courriers avec dédain, prétextant à Monsieur Faivre qu’il s’agit d’élucubrations délirantes de vieilles folles..

C’est alors que de nombreux attentats à la bombe secouent la ville !

Un certain Jean Blaise dit « Maitre Dominus », le gourou de la secte des Compagnons de l'apocalypse, organise des cérémonies avec ses « fidèles » dans un endroit secret, il est aidé par son secrétaire Gruber et secondé par Mildred Rutherford, une jolie blonde…

Les attentats continuent et Faivre est furieux ; Valentin finit par se rendre dans la bâtisse où se trouve Maitre Dominus ;  ce dernier nargue Valentin et Mildred s’avère cynique à l’égard du commissaire ; Gruber le secrétaire de Dominus l’informe qu’il a détruit tous les courriers de menaces qu’il avait tapés ; Valentin y voit là une tentative d’obstruction à la justice et somme les trois membres de la secte de ne pas quitter la ville…

Revenant quelques temps plus tard accompagné de Pujol , Terrasson et Berthoin, Valentin procède à une perquisition, il cherche Gruber mais Mildred lui annonce que Gruber a quitté les lieux, une valise à la main !

Dans la mansarde de Gruber, Valentin trouve des explosifs et du fil cruciforme !

Mildred prétend que son père doit arriver en France…

Gruber est assassiné par deux tueurs dont un qui est boiteux…

Valentin veut tendre une souricière au père Rutherford, il se rend au Vésinet…

Prévenu par la gendarmerie, Valentin retrouve le corps de Gruber ; tous les éléments coïncidaient pour l’incriminer comme coupable des attentats à la bombe !

Pujol et Terrasson se rendent dans la maison où devait se trouver Rutherford, Valentin repart au repaire de Dominus pour alerter Mildred…

En fouillant dans les affaires du père Rutherford, Pujol découvre une bible et une photo de la fille de Rutherford, Mildred, ce n’est pas du tout la tête de la Mildred qu’ils avaient vue !

Se rendant compte que Valentin court un grand danger ils veulent quitter la maison ; deux hommes armés les en empêchent !

La « fausse » Mildred est en fait l’agent XB-3, une dangereuse terroriste et un attentat est prévu à l’usine d’armements de Beaugency !

Valentin semble pris au piège et le temps est compté !

L’attentat doit avoir lieu cet après-midi !

Mon avis :

Excellent épisode de nos chères Brigades adorées, « Les compagnons de l’apocalypse » est un opus truffé de rebondissements et au scénario très dense, multipliant les situations et les décors, ce qui donne une grande sensation de richesse au récit, qui s’avère passionnant et se suit avec un grand plaisir (comme quasiment tous les épisodes des Brigades, en fait) ; pas un défaut dans la construction scénaristique et d’excellents seconds rôles (on retrouve Antoine Saint John en tueur boiteux, vu dans « L’au-delà » de Lucio Fulci, c’est le peintre qui se fait massacrer à la chaux au début, accusé de sorcellerie !), l’actrice Claudia Golling possède un charme vénéneux, sous ses atours de jolie blonde se cache en fait une sacrée harpie qui va même jusqu’à se battre avec Valentin, d’abord étonné et complaisant, puis vite brutal et qui n’hésite pas à répliquer en lui collant des tartes (scène réaliste et pas du tout ridicule !)…

Victor Vicas et Claude Desailly se surpassent une nouvelle fois avec « Les compagnons de l’apocalypse », épisode rondement mené et déroulé à fond les manettes ; la liaison entre les séquences est toujours impeccable (le début avec l’office et la logorrhée de Dominus qui se lie avec le courrier énoncé par Faivre) ; le spectateur se repère très facilement et l’attention de celui-ci pour l’intrigue est grande et soutenue, on a envie de savoir quelles sont les motivations de cette étrange secte !

Pujol est à fond avec son « coup de poker », feinte pour obtenir des infos de la part de l’agent XB-3, « Les compagnons de l’apocalypse » est un vrai régal, rien n’est laissé au hasard et les péripéties sont menées à un rythme d’enfer (la découverte de la photo de la vraie Mildred, le final avec un Valentin intransigeant prêt à sacrifier tout le monde sauf XB-3, ce qui finira par créer le dénouement positif de l’épisode)…

C’est du super boulot et « Les compagnons de l’apocalypse » s’inscrit dans le haut du panier niveau qualité parmi les épisodes de la série !

Mélangeant sectes, terrorisme, attentats et conflits géopolitiques, « Les compagnons de l’apocalypse », outre son dynamisme appuyé, se visionne avec délectation…

Un superbe épisode à voir absolument, un incontournable de la série !

Note : 9.5/10







 

jeudi 11 novembre 2021

Joyeuses Pâques de Georges Lautner, 1984

 

JOYEUSES PÂQUES

de Georges Lautner

1984

France

avec Jean-Paul Belmondo, Marie Laforêt, Sophie Marceau, Rosy Varte, Gérard Hernandez, Michel Beaune

Comédie

93 minutes

Scénario de Jean Poiret, Georges Lautner et Jean-Paul Belmondo

Distribué par René Château

Synopsis :

Stéphane Margelle est un riche industriel et surtout un séducteur.

Persuadé que sa femme Sophie a pris l'avion dans la journée, il ramène chez lui Julie qui ne sait pas où dormir.

Mais une grève surprise empêche Sophie de partir et elle rentre à l'improviste en pleine nuit et les surprend.

Pour s'en sortir, Stéphane fait passer Julie pour sa fille, dont il aurait oublié de lui parler.

De plus, lors de cette discussion confuse, Julie invente le fait qu'elle se trouve enceinte.

De ces mensonges vont en découler bien d'autres et Stéphane va s'empêtrer toujours davantage dans les ennuis.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Aïe, Aïe, Aïe !

Je n’avais jamais vu ce film et j’avais placé beaucoup d’espoir à le voir et bien j’ai été sacrément déçu ; « Joyeuses Pâques » est un pur navet, les séquences sont débiles et il y a un manque total de crédibilité, c’est un vrai foutage de gueule ce film ! les scènes de cascades et de poursuites en voitures sont certes bien coordonnées (Rémy Julienne est aux manettes) mais qu’est ce qu’elles viennent faire dans l’histoire ????

« Joyeuses Pâques » est un film indigne dans la filmographie de notre Bébel adoré, seul lui donne de l’intérêt au film, il est « à fond », toujours hyper dynamique, quant à Sophie Marceau, c’est un de ses premiers rôles, elle n’a pas une carrure à sa valeur pour son personnage, les seconds rôles sont grotesques et souvent insupportables, la musique très années 80 au synthé et à la boite à rythmes exaspère au bout de 20 secondes, la réalisation est flemmarde avec des effets de retour en arrière inadmissibles, notamment au début avec le hors- bord, c’est catastrophique !

Quand on voit les précédents films de Bébel, c’était quand même autre chose, d’une plus grande qualité !

« Joyeuses Pâques » est bâclé de bout en bout, quelques passages sauvent la mise (la découverte par Marie Laforêt de la présence de Julie/Sophie Marceau et Bébel qui s’étrille à trouver une explication plausible, il faut dire et bien reconnaitre que les dialogues au tac au tac sont savoureux, mais c’est peut être le seul moment correct du film !)…

De plus, le film a pris un énorme coup de vieux et l’insouciance qui règne tout le long dessert l’histoire, complètement décousue, « Joyeuses Pâques » est un des pires films de Belmondo, quand on se remémore son passif avec des films comme « Peur sur la ville », « Le professionnel » ou « Le marginal » (tourné en 1983, un an avant « Joyeuses Pâques »), il n’y a pas photo !

La déception est immense, l’histoire est bancale et même les plus mauvais films de Max Pécas passent pour « La liste de Schindler » à côté de « Joyeuses Pâques » !

C’est un vrai foutoir, un WTF en permanence, comment notre Bébel a pu se mettre dans un tel bourbier ? on se le demande !

« Joyeuses Pâques » a été réalisé pour « s’amuser », dixit Georges Lautner dans le bonus du DVD, soit, mais il faut quand même un minimum d’application et d’intérêt pour rendre crédible un film aux yeux du spectateur, ici c’est un zéro pointé !

« Joyeuses Pâques » est à oublier au plus vite, on le visionne une fois mais pas deux !

Après le visionnage on a qu’une envie : se revoir les vrais films de Bébel, ceux où on vibrait pour l’intensité qu’il procurait, pour la sympathie innée qu’il déployait ; ça fait beaucoup de peine de le voir dans un navet comme ce film, il ne méritait pas un tel résultat !

« Joyeuses Pâques » est un métrage foiré de bout en bout, à voir uniquement pour ceux qui souhaitent avoir visionné l’intégralité des films de Bébel…

Un des plus gros fiascos dans la carrière de Belmondo et ça fait mal de le dire, on aurait adoré aimer ce film, mais on ne peut pas mentir en disant qu’il est bien, « Joyeuses Pâques » est une purge !

Et j’en suis le premier désolé !

Catastrophique !

Note : 3/10