dimanche 30 avril 2023

THE BOX de Richard Kelly, 2009

 

THE BOX

de Richard Kelly

2009

Etats-Unis

Avec Cameron Diaz, Frank Langella, James Marsden, Sam Stone, Gillian Jacobs, Holmes Osborne, James Rebhorn, Celia Weston

115 minutes

Thriller/film fantastique

D’après une nouvelle de Richard Matheson

Budget : 30 000 000 dollars

Synopsis :

En 1976, les Lewis vivent au-dessus de leurs moyens dans un quartier pavillonnaire de Richmond, en Virginie.

Un matin à l’aube, ils reçoivent un paquet contenant une boîte noire surmontée d’un bouton-poussoir rouge et l’annonce de la venue d’un dénommé Arlington Steward, défiguré par une grave brûlure de la joue gauche.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Adaptation au cinéma d’une nouvelle de Richard Matheson, « The box » est d’abord un thriller qui vire rapidement à la science-fiction et au fantastique…

L’histoire est complexe mais paradoxalement le déroulé du film est hyper méthodique, le jeu des comédiens est juste, surtout Cameron Diaz qui arrive grâce à une intensité dramatique à donner crédibilité à son personnage…

Faut dire que le film part un peu dans tous les sens et pourra décontenancer nombre de spectateurs, par contre la reconstitution des décors (l’action se déroule en 1976) est impeccable, le film a coûté très cher (30 millions de dollars) et les décors de la NASA (où travaille le mari) semblent bel et bien réels !

Frank Langella, bien connu des cinéphiles puisqu’il a joué Dracula dans le film de John Badham, fait réellement flipper, c’est lui l’instigateur de toute l’histoire de « The box » et son maquillage de brulure au faciès, on voit bien que c’est fait avec des effets numériques !

Bizarre et doté de nombreuses séquences très insolites, « The box » est un film qui fait que l’on ne s’y attend pas du tout, cela met vraiment mal à l’aise mais la mise en scène est de qualité, avec une musique assez flippante ;certains cinéphiles, s’ils rentrent dans l’histoire, seront happés et même fascinés, « The box » est un métrage efficace et qui ne ressemble à aucun autre, à l’instar des épisodes de la « Cinquième dimension » dont il fit partie !

Certains passages sont même malsains, comme l’obsession morbide de l’élève de Cameron Diaz sur son handicap, elle a été amputée du pied…

En revanche, la fin est vraiment curieuse, je ne vous la dévoilerai pas, mais je n’ai pas compris qui était l’homme à la fenêtre avec le petit garçon !

 Le fait que le mari travaille à la NASA laisserait supposer que tous les membres de la secte (belliqueux) soient des extra- terrestres, mais désolé, cela ne collerait pas à l’intrigue (par quel moyen ont-ils pu arriver sur la Terre ?)…

Peut être avec les portes parallèles ? (un peu comme dans le « Stargate » de Roland Emmerich)  mais alors si c’était le cas, on part dans un délire total !

« The box » souffre de sa complexité au niveau du scénario et, malheureusement, ça pourra gâcher un peu le plaisir au spectateur, on aurait préféré une intrigue plus posée, quelque fois la simplicité est gage de qualité et vouloir tout compliquer absolument finit par desservir le plaisir qu’on a en regardant un film, pour celà « The box » perd en efficacité et gagne en incohérences, tout est relatif !

Tout de même sympathique (c’est dû à la présence de Cameron Diaz qui porte le film sur ses épaules et assume à fond son rôle), « The box » se laisse regarder et se dote de passages assez flippants qui pourront provoquer des frissons aux cinéphiles les moins aguerris, la poursuite des aliens ( ?) dans la bibliothèque est un modèle d’effroi, hyper bien coordonnée et chorégraphiée…

« Prisonnier » d’un postulat déjanté et d’un virage à 360 degrés dans le fantastique pur et dur, « The box » ne laisse pas un souvenir impérissable, il manque quelque chose, le souffle qui fait que l’on savoure un film et que l’on prend plaisir au visionnage, ici c’est peut- être trop sérieux et complexe qu’on pourra s’y perdre !

Le piège se referme sur le couple dès qu’ils appuient sur le bouton rouge de la boite et également sur le spectateur, pris dans un engrenage scénaristique, mais « The box » est un film surestimé et qui, 14 ans après, semble quelque peu dépassé !

Il faut vraiment être fanatique des séries comme « La quatrième dimension » ou « X files » pour prendre du bonheur avec « The box », personnellement ce n’est pas trop mon genre de prédilection !

« The box » ravira donc les fans de SF et de bizarreries, les autres auront des difficultés avec la complexité du film, surtout à partir de la deuxième moitié…

A voir tout de même au moins une fois dans sa vie de cinéphile !

Note : 7.5/10









samedi 22 avril 2023

WANTED de Timur Bekmambetov, 2008

 

WANTED

de Timur Bekmambetov

2008

Etats-Unis/Allemagne

avec James Mac Afoy, Morgan Freeman, Angelina Jolie, Chris Pratt, Common, Thomas Kretschmann, Terence Stamp

Film d’action/adaptation de comics/aventures

110 minutes

aka Choisis ton destin

Distribué par Universal pictures

Musique de Danny Elfman

Budget : 75 000 000 dollars

Recettes au box-office : 342 500 000 dollars

Synopsis :

Chicago. Wesley Gibson, 24 ans, est un employé de bureau terne et sans envergure.

Se percevant lui-même comme un raté, il accepte sans se rebiffer les infidélités de sa petite amie et les humiliations de sa patronne.

Lorsque son père meurt, il apprend que c'était un redoutable assassin au service de « La Confrérie », une organisation criminelle.

Il est recruté par Fox, une femme membre de l'organisation, pour marcher sur les traces de son père et prendre sa place au sein de « la Confrérie ».

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Sorti en 2008 (le film a 15 ans), « Wanted » est un mélange de film d’action, de polar, de film fantastique avec une touche de film de super héros, c’est complètement foutraque et barré, avec une histoire totalement improbable mais avec un atout énorme, « Wanted » est bougrement sympathique et ne se prend jamais au sérieux !

On suit les pérégrinations d’un comptable appelé Wesley Gibson qui va se retrouver propulsé au sein de la « confrérie » et devenir malgré lui un tueur impitoyable…

D’abord pétochard, le jeune homme sera « formé » avec une « éducation » dure et sans pitié mais sa formatrice est… Angelina Jolie ! (on trouve pire comme tutrice !)…

Le réalisateur s’est lâché sur les cascades et les effets spéciaux, ça barde et « Wanted » doit beaucoup à « Matrix », c’est un délire visuel total et il faudrait être grincheux et de mauvaise foi pour ne pas y trouver plaisir et jouissance, « Wanted » est carrément jubilatoire malgré beaucoup de zones d’ombres et d’incompréhension dans le scénario (c’est quoi cette histoire de métier à tisser ?) ; si on passe outre sur le WTF permanent du film on trouvera son compte, tout cinéphile amoureux d’action burnée ne pourra être insensible à « Wanted » avec un rythme à 300 à l’heure et bourré de séquences spectaculaires, OK c’est du numérique mais on a le droit de rêver et, en étant OPEN et tolérant, on ne peut nier l’efficacité absolue du métrage !

Le pognon est là et les moyens financiers attribués à « Wanted » sont colossaux, le succès fut phénoménal et Universal rentra largement dans ses frais, raflant la mise ; il ne faut pas se poser trop de questions et savourer un film sympathique mené à fond les gamelles et qui détend beaucoup…

Très attractif, « Wanted » a le double mérite de ne jamais s’essouffler et de maintenir l’attention du spectateur, curieux de connaître l’issue ; c’est un véritable feu d’artifice avec même des passages facilement en passe de devenir cultes, dans le genre, « Wanted » est une indéniable réussite !

On n’y croit pas du tout mais on se laisse « bercer » par un actioner sans prétention et, à l’image d’Angelina Jolie, hyper bien gaulé !

Le twist final avec plusieurs rebondissements, le début où on ne sait plus très bien si c’est un rêve ou la réalité et la performance (car il s’agit bien d’une performance !) de James Mac Afoy, tous ces éléments confèrent à bonifier et donner de multiples plus -values au film, qui se suit avec attention et délectation…

« Wanted » est multi-genres et « hybride » et ce n’est pas plus mal !

Morgan Freeman est impérial dans son rôle de « mentor » de la confrérie, la scène de la poursuite en voitures et la séquence avec le train est incroyable même si complètement capilotractée…

La musique de Danny Elfman, un habitué des blockbusters ultra connu des cinéphiles,  est excellente !

Les flashbacks, notamment avec la scène dans l’épicerie, sont efficaces et donnent un réel intérêt pour piger l’intrigue…

Bref, on ne va pas tourner autour du pot, « Wanted » est un film vraiment sympa et qui se visionne sans déplaisir ; vous aimez des films comme « Kick ass », « Suicide squad » et les films Marvel en général ?

Foncez ! « Wanted » est calibré pour vous, c’est le film qu’il vous faut !

Pas trop violent (on aurait pu faire plus gore mais ce n’est pas le but !) et doté de scènes mémorables, « Wanted » vous fera passer un agréable moment de cinéma !

Et puis les érotomanes se régaleront de la plastique parfaite de la belle Angelina !

De l’action, des cascades, de la baston et énormément d’humour décalé, « Wanted » c’est bonnard !

Tous les éléments sont réunis pour faire que l’on ne peut être déçu…

Un plaisir visuel ce film !

Note : 7/10









samedi 15 avril 2023

Retour vers le futur 3 de Robert Zemeckis, 1990

 

RETOUR VERS LE FUTUR 3

De Robert Zemeckis

1990

Etats-Unis

Avec Michael J. Fox, Christopher Lloyd, Mary Steenburgen, Lea Thompson, Elisabeth Shue, Thomas F. Wilson

Film de science-fiction

118 minutes

Produit par Steven Spielberg

Aka Back to the future 3

Musique de Alan Silvestri

Musique du générique de ZZ Top

Budget : 40 000 000 dollars

Recettes au box-office : 245 100 000 dollars

Synopsis :

Quelques instants après avoir vu Doc Brown disparaître avec la DeLorean, frappé d'un éclair, Marty est abordé par un coursier en voiture en 1955.

Celui-ci lui annonce qu'il a reçu pour consigne de se rendre en ce lieu précis et à cette date précise, à la recherche d'un certain « Marty McFly ».

Il donne ensuite à Marty une lettre, postée depuis soixante-dix ans.

En lisant la lettre, qui s'avère être écrite par Doc, Marty apprend que celui-ci a été projeté à cause de l'éclair dans le passé, en 1885, en plein Far West.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Troisième et final chapitre de la trilogie, ce « Retour vers le futur 3 » fait preuve d’une inventivité folle ; à la fin du 2, on pensait que les cartouches scénaristiques étaient toutes tirées mais c’était sans compter sur le fait que le film allait rebondir, comme promis ; et là on n’est pas du tout déçu !

L’action va se placer en plein Far west, en 1885, et les moyens déployés sont colossaux ; comme toujours avec Spielberg, qu’il soit réalisateur ou producteur, on s’en prend plein les mirettes et le spectateur est « happé » dans le film, ce troisième opus est une nouvelle fois fabuleux et ne démérite pas par rapport aux deux précédents…

Des éléments nouveaux dans l’histoire pointent leur nez dont un de taille ! Doc tombe amoureux de la belle Clara, Biff apparaît en personnage sous le sobriquet de « Molosse », le rythme est, comme pour les autres segments, à fond les bananes et de surcroit, Robert Zemeckis rend hommage aux westerns et aux classiques, et c’est bourré d’humour, il multiplie les clins d’oeil cinéphiliques, on nage en  plein bonheur et la dynamique de l’action n’est pas en reste, ce qui explique le succès instantané du film au box-office, qui fait une nouvelle fois un carton !

Il faut dire que niveau rêve et « entertainment », Spielberg et Zemeckis ont mis le paquet (même si on est trois ans avant le numérique qui sera déployé dans le premier « Jurassic Park »), là il y a des maquettes qui sont utilisées (la locomotive) mais tout est nickel et le charme des effets spéciaux opère au-delà de toutes les espérances !

C’était l’ultime occasion pour clore la trilogie et le duo Zemeckis/Spielberg s’en sort à merveille, outre la jubilation de retrouver Doc/Christopher Lloyd et Marty/Michael J. Fox, on assiste à un vrai spectacle à la fois familial et divertissant à l’extrême, le succès est donc parfaitement justifié et mérité, on peut dire que dans le genre « trilogie de science-fiction années 80 », « Retour vers le futur est la meilleure preuve du talent des américains ! (quand on pense qu’au début Zemeckis ne voulait pas faire de suite au premier !)…

Tout sonne juste et le tournage fut périlleux, Michael J.Fox perdit sa respiration quelques secondes lors de la scène de la pendaison, Mary Steenburgen se tordit la cheville lors de la danse ; quoiqu’il en soit, le professionnalisme de toute l’équipe donna de la crédibilité à l’histoire et on ne peut déplorer aucune faute note dans le film, avec un clin d’œil au moonwalk et des moments hilarants !

Pour beaucoup de cinéphiles, la trilogie des « Retour vers le futur » est simplement culte et ne nécessite pas forcément une grande culture cinématographique pour être appréciée, c’est une série de films très accessibles et « bon enfant » qui ravira tous les publics de 7 à 77 ans (pas de violence et parfois ça fait du bien !)…

Dès qu’on voit Lloyd et Michael J. Fox, même de nos jours 35 ans après, ils inspirent la gentillesse et la confiance de façon instantanée ; ils nous font partager le plaisir qu’ils ont eu à tourner « Retour vers le futur » et ça vaut bien toutes les distinctions du monde, ni prétentieuse ni hautaine, cette trilogie fait du bien… tout simplement !

Et la version française est même à privilégier, elle est parfaite !

Du cinéma de loisirs calibré pour plaire, sans aucune prise de tête et synonyme de jubilation, très peu d’autres films en dehors des productions Spielberg n’ont procuré autant de jubilation, « Retour vers le futur » reste LA référence du genre en matière de science-fiction familiale bien ancrée dans les années 80…

A voir et à revoir régulièrement, on n’est jamais déçu ni envahi par la lassitude, c’est ce qui fait le charme et l’attractivité de cette trilogie !

Note : 9/10










mercredi 12 avril 2023

Retour vers le futur 2 de Robert Zemeckis, 1989

 

RETOUR VERS LE FUTUR 2

De Robert Zemeckis

1989

Etats-Unis

Avec Christopher Lloyd, Michael J. Fox, Lea Thompson, Crispin Glover, Elisabeth Shue, Elihah Wood, Thomas F. Wilson

Film de science-fiction

108 minutes

Produit par Steven Spielberg

Budget : 40 000 000 dollars

Recettes au box-office : 332 900 000 dollars

Musique : Alan Silvestri

Synopsis :

Après s'être involontairement retrouvé projeté en 1955 à bord d'une voiture équipée d'une machine à voyager dans le temps, le héros Marty McFly est de retour à son époque en 1985, mais constate les changements apportés à sa vie et à sa famille, conséquence des modifications qu'il a effectuées dans le passé dans le premier opus, modifiant les évènements de 1955 et donc affectant son présent en 1985.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Quatre années après le premier « Retour vers le futur », ce deuxième segment ne démérite pas par rapport à son prédécesseur et la jubilation est toujours présente, avec un Zemeckis en pleine forme, toujours Spielberg à la production et des acteurs et actrices déchainés, le rythme est toujours aussi vif et le spectateur se régale une nouvelle fois !

Il faut dire que le voyage dans le temps est un thème tout le temps fascinant au cinéma et là, il est toujours exploité avec rigueur et bonheur, la saga des « Retour vers le futur » est un des meilleurs exemples de cette thématique, et les moyens financiers mis en place contribuent à en faire une réussite indéniable et totale !

Robert Zemeckis nous donne donc l’occasion de retrouver nos héros du précédent opus, déjà un chef d’œuvre absolu, à savoir Doc et Marty Mac Fly, et un personnage secondaire dans le premier, devient important dans celui-ci : Biff Tannen !

Tout le film est axé sur un objet : l’almanach 1950/2000 avec les résultats des matchs sportifs et celui qui l’aura en sa possession deviendra riche milliardaire, à condition de voyager dans le temps !

Biff devient donc maitre du monde en s’étant enrichi avec les paris gagnants à chaque fois !

Marty et Doc se retrouvent propulsés en 2015 et doivent faire éviter la catastrophe, je ne vous raconte pas tout le film (l’intrigue est un peu complexe il faut le reconnaître) mais même si cela n’arrête jamais, on peut se régaler grâce à une dynamique à 200 à l’heure et des séquences mémorables (les poursuites en skate volant, l’humour déployé avec les anachronismes), Robert Zemeckis et Steven Spielberg contentent une nouvelle fois et génialement leur public, c’est de l’entertainment, du cinéma de loisirs pur !

C’est du gentil, il n’y a pas la moindre violence et le film est absolument tous publics…

Très fidèle au premier, « Retour vers le futur 2 » reprend des passages du 1 et les fans qui vouent un culte à la trilogie hallucineront et se régaleront !

« Retour vers le futur 2 » tient du miracle et c’est quasiment un des meilleurs exemples de réussites pour une suite sur un film hollywoodien tous publics, le public ne s’y est pas trompé puisque le film a raflé la mise au box-office (il a coûté 40 millions de dollars pour en rapporter 333 millions !)…

Il faut dire que c’est mérité car « Retour vers le futur 2 » est un film qui procure un bien fou, pas prétentieux, sincère et proche de son public, comme toutes les productions Spielberg, en fait…

On est vraiment et clairement dans le cinéma américain par excellence, la trilogie des « Retour vers le futur » en est l’exemple typique, mais respectueux des cinéphiles ; il faudrait être sacrément bougon pour ne pas apprécier le spectacle !

Dès les premières minutes on rentre dans le jeu du film et on ne peut plus décrocher, avec toujours cet humour incarné par le personnage iconoclaste de Doc, complètement barré et à mourir de rire !

« Retour vers les futur 2 » c’est vraiment du bonheur en barres, la continuité avec le 1er s’aligne impeccablement et ce successeur ne renie pas son précédent opus mais il y reste complètement fidèle, on n’est pas du tout trahis !

Un effort colossal a été donné pour les costumes, les décors, l’inventivité prodigieuse de certaines scènes (le clin d’œil aux « Dents de la mer ») et le côté « bon enfant », tout ça fonctionne plein pot et pour notre plus grand plaisir !

On se régale et ce « Retour vers le futur 2 » est dans la droite lignée de la trilogie, d’ailleurs le troisième a été tourné quasiment au même moment (il date de 1990), la fin du 2 préfigure le 3 en nous en montrant des extraits…

La trilogie des « Retour vers le futur » est facilement l’une des plus réussies au cinéma américain des années 80…

Un pied total et des films que l’on peut revoir à intervalles réguliers avec toujours le même plaisir, on ne se lasse pas et la dynamique déployée permet d’éviter aux films de vieillir…

BRAVO MESSIEURS ZEMECKIS ET SPIELBERG !!!!!!

Note : 8.5/10









samedi 8 avril 2023

KEOMA d'Enzo Castellari, 1976

 

KEOMA

d’Enzo G. Castellari

1976

Italie

avec Franco Nero, Olga Karlatos, Donald O’Brien, Woody Strode, William Berger, Orso Maria Guerrini, Antonio Marsina

Western spaghetti atypique

101 minutes

Scénario de Luigi Montefiori

Bonus avec Alain Petit

Blu ray édité chez The Ecstasy of films

Synopsis :

Shannon, un pistolero connu pour être le plus rapide, a recueilli un enfant indien, Keoma, dont la famille a été décimée.

Les 3 fils Shannon ont très mal accepté le nouveau venu.

Lors de la guerre de Sécession, Keoma a été le seul à partir combattre avec l'armée Yankee.

À son retour, Keoma découvre le village de son enfance ravagé par la peste et sous la domination d'une milice à la solde d'un riche propriétaire qui a recruté les trois fils de son père adoptif.

Keoma devra faire justice...

(source : Wikipedia)

Mon avis :

On est à la fin totale d’une ère en 1976, celle du western spaghetti, moribond, mais ce « Keoma » est un film inattendu car il fait preuve d’une énorme originalité, il ne ressemble à aucun de ses prédécesseurs et c’est bel et bien ce qui fait son charme et son intérêt…

Le scénario est signé Luigi Montefiori, connu sous le pseudonyme de George Eastman, outre qu’il soit un acteur culte bien connu des cinéphiles, il a joué dans des tas de westerns italiens, il connaît et maitrise le genre et c’est une plus- value pour « Keoma », son script est réussi et rien n’est négligé pour captiver le spectateur, il y a une pointe d’onirisme et un aspect atypique dans le film, aussi bien techniquement (des mouvements de caméra très amples, de nombreux ralentis)  que sur l’histoire (les flash backs reviennent régulièrement où Keoma/Franco Nero se revoit enfant) mais aussi une chanson mélancolique qui ponctue le film environ toutes les dix minutes…

Le casting est de qualité avec la belle Olga Karlatos (la femme du docteur Ménard dans « L’enfer des zombies » de Fulci) et Donald O’Brien (vu dans un autre western « Quatre de l’apocalypse » et habitué des rôles de sadiques avec la trogne de l’emploi calibrée juste comme il faut), Franco Nero est méconnaissable avec des cheveux longs jusqu’au dos et une barbe immense…

Comme sorti de nulle part, Keoma est un pistolero justicier qui est là pour faire régner l’ordre, un peu comme Jean-Louis Trintignant dans « Le grand silence », sa carrure et sa prestance suffisent à impressionner sans qu’il n’ait besoin de faire grand-chose…

Le personnage de Woody Strode a une très grande importance dans « Keoma », il est victime du racisme ambient et l’acteur est charismatique et donne de la crédibilité au film…

La peste s’invite dans « Keoma » et les pauvres gens sont « parqués » et regroupés, atteints par cette incurable maladie ; Keoma/Franco Nero semble être un Messie pour les sauver, il a une présence christique, comme si c’était Jésus Christ, notamment lorsqu’il est apposé à une roue en bois en position de crucifié ; le personnage de Karlatos en femme enceinte qui accouchera au final symbolise la vie, la survie et l’objectif de poursuivre l’existence, Castellari a tapé fort et blinde son film de lyrisme en multipliant les métaphores…

Au niveau de l’action, « Keoma » ne laisse pas le spectateur en reste avec un plan séquence d’un bon quart d’heure de gunfights efficaces et incessants, « Keoma » est un western généreux qui donne du plaisir et contentera tout le monde…

L’édition de l’ami Christophe Cosyns de « The ecstasy of films » est excellente avec un magnifique packaging et Alain Petit dans les bonus, passionnant comme à l’accoutumée, et qui nous apprend des tonnes d’infos !

Très rare et oublié de quasiment tout le monde, « Keoma » est désormais disponible dans cette chouette offrande, en format blu ray, on ne peut passer à côté !

Les cinéphiles adeptes de films très originaux qui combinent les genres (ici le western) pour les sublimer seront aux anges ; pourtant Enzo Castellari est loin de n’avoir réalisé que des chefs d’œuvre et sa filmographie est pour le moins inégale, mais là il ne s’est pas planté, il a mis son cœur et ses tripes et signe son chef d’œuvre, peut être son meilleur film, avec « Big Racket » polizzoteschi ultra violent sorti à la même période ; on est loin des nanars qu’il réalisera par la suite (« Les guerriers du Bronx » 1 et 2, « Les nouveaux barbares »), non ici, qualitativement, le bougre s’est donné du mal et a réussi son entreprise avec vigueur et talent !

On ne saurait que vous encourager à vous procurer « Keoma », c’est une pépite et son charme opère dès les premières minutes, il faut juste se caler dans son canapé et c’est parti pour une heure quarante de bonheur cinématographique, la violence n’est pas trop exagérée et le film se suit très facilement, « Keoma » est un film accessible et pas prétentieux, une belle histoire, une belle musique et des comédiens très bien dirigés, je ne vois pas ce que l’on pourrait demander de plus, Castellari coche toutes les cases du cinéma populaire…

Quasiment un sans-faute !

Note : 8.5/10










samedi 1 avril 2023

ZENABEL de Ruggero Deodato, 1969

 

ZENABEL

de Ruggero Deodato

1969

Italie/France

avec Lucretia Love, John Ireland, Lionel Stander, Mauro Parenti, Luigi Leoni, Florenzo Florentini, Elisa Mainardi

Film historique/ érotisme/aventures/film de cape et d’épée

99 minutes

Musique de Bruno Nicolai supervisée par Ennio Morricone

Blu ray édité chez Le chat qui fume

aka Faut pas jouer avec les vierges

Bonus avec Philippe Chouvel

Synopsis :

Le film se déroule en 1627 et concerne une jeune femme, nommée Zenabel, qui découvre qu'elle est la fille d'un duc tué par le baron espagnol Imolne.

Zenabel rassemble un groupe de femmes pour combattre Imolne et se venger.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

On est en 1969 et Ruggero Deodato commence déjà à avoir de la bouteille puisque « Zenabel » est le septième film du réalisateur ; très inspiré par la série des « Angélique », « Zenabel » se démarque tout de même de son homologue incarnée par Michèle Mercier car Deodato a choisi de pimenter son métrage par énormément de scènes érotiques, mais « Zenabel » est donc un film de cape et d’épée hyper plaisant et bougrement sympathique :  la belle Lucretia Love qui joue le rôle-titre est une femme bourrée de charisme, peut être même plus que Michèle Mercier qui semble nunuche et insipide à côté…

Dans « Zenabel » ce qui étonnera le cinéphile c’est la technique visuelle adoptée par Ruggero Deodato, c’est un festival avec de nombreux zooms, des séquences en accéléré, tout ceci confère à donner une très grande modernité au film où le spectateur ne s’ennuie jamais !

Un soin énorme est accordé aux costumes et aux décors, avec même le passage final de l’assaut qui nécessita des centaines de figurants !

Deodato nous prouve déjà qu’il est un excellent cinéaste et « Zenabel » est une révélation, c’est un film populaire qui s’inspire des fumetti, ces bandes dessinées pour adultes qui florissaient en Italie fin années 60/ début années 70, en un mot on se régale !

La beauté plastique des actrices (Lucretia Love en tête mais aussi sa seconde, l’actrice brune qui lui volerait presque la vedette tant elle est sexuée !) sert de levier au film et lui procure beaucoup de culot et de modernité, le postulat du film demeurant assez atypique qui décuplera son originalité…

Deodato s’est donné un mal fou pour réaliser « Zenabel » et la chance n’a, hélas, pas tourner en sa faveur puisque le film est sorti en décembre 1969 le même jour que des attentats sur le territoire italien, ce qui le fit passer au second plan et détourna le public des salles obscures suite à ces drames…

Deodato aurait vraiment mérité un succès populaire mais l’histoire et l’actualité de l’époque en décidèrent autrement !

Film hyper rare, « Zenabel » sort aujourd’hui en blu ray et avec la version française d’époque chez nos amis du Chat qui fume, quoiqu’il en soit cela tient du miracle ! et l’édition est vraiment classe et ravira les cinéphiles fans de curiosités italiennes, avec notamment une excellente intervention de l’ami Philippe Chouvel dans les bonus !

Dépaysant et réjouissant, « Zenabel » est un petit film d’aventures et d’érotisme fort enjoué et doté d’une grande dynamique, la tonicité des comédiennes et comédiens (Lucretia Love en tête) y est pour beaucoup dans la sympathie dégagée par ce film…

Sincère, marrant et frontal, « Zenabel » ne prend personne en traitre, on passe un agréable moment et les fans des « Angélique » devraient se régaler et y trouver largement leur compte (n’omettons pas de signaler qu’il s’agit d’un film pour « public adulte », eu égard aux nombreuses scènes de sexe !)…

Deodato a corsé son film d’un grand sex-appeal, tout le monde n’est pas forcément convié à le regarder (une interdiction aux mineurs semble justifiée), ceci étant, « Zenabel » demeure encore de nos jours et après le décès récent de Ruggero Deodato un film très important dans sa carrière, il a décollé avec celui-ci et a donné ses lettres de noblesse au cinéma populaire italien, ses métrages suivants firent qu’il était reconnu et respecté de ses collègues metteurs en scène en Italie !

Rien que pour son originalité et sa rareté, « Zenabel » mérite votre attention, l’histoire est plutôt simple (une vengeance), le timing est très précis, les décors naturels bien exploités et le charme vigoureux des actrices remporteront l’adhésion inévitablement du spectateur, impossible de ne pas être sensible à leur beauté !

Une particularité de « Zenabel » c’est son féminisme affiché face aux hommes justement plutôt lourdauds et misogynes, 50 années avant « Me too », Deodato inventait l’anti sexisme !

« Zenabel » est donc un film à réhabiliter en urgence, petite pépite du film d’exploitation qui propulsera la carrière de Deodato…

Dans le genre cape et d’épée/érotique, « Zenabel » marqua d’une pierre blanche le cinéma italien !

Note : 7.5/10