dimanche 30 août 2020

Une journée en enfer de John Mac Tiernan, 1995

UNE JOURNEE EN ENFER

DIE HARD WITH VENGEANCE

DIE HARD 3

de John Mac Tiernan

1995                  

avec Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Jeremy Irons, Sam Philips, Colleen Camp

128 minutes       

Film d'action

Musique de Michael Kamen

Recettes mondiales au box-office : 366 236 538 dollars

Synopsis :

New York, 1995...

John Mac Clane est dépêché d'urgence et doit reprendre du service au sein de la police new-yorkaise ; Simon Gruber, le frère d'un terroriste que Mac Clane avait tué dans le premier opus de la saga, est revenu pour se venger et il place des bombes un peu partout dans la ville, l'une d'elles explose dans Manhattan, c'est le chaos total !

Pour pimenter le tout, Gruber donne des "défis" à Mac Clane qui doit se rendre à des cabines de téléphone et suivre les ordres de Gruber à la lettre sinon les bombes explosent !

Mac Clane, de fil en aiguille, se retrouve à Harlem, dans un quartier chaud, avec une pancarte "I hate niggers", il manque d'être lynché et est sauvé in extremis par Zeus Carver, un commerçant local !

Zeus se retrouve malgré lui dans l'engrenage avec Mac Clane ; Simon Gruber communique avec la police et donne des "énigmes" compliquées à résoudre à Mac Clane !

Bientôt, Gruber menace de faire exploser des écoles de la ville  ; il dévalise les coffres souterrains d'une banque et s'empare de centaines de  lingots d'or !

Katya, la petite amie de Gruber, aide ce dernier dans sa tâche...

New-York est devenu un foutoir monstre, le métro est attaqué et un wagon sort de ses rames...

Ce n'est vraiment pas la journée pour John Mac Clane et Zeus !

Parviendront-ils à stopper Gruber ?

Mon avis :

Meilleur segment de la saga des "Die hard" (il surpasse même "Piège de cristal"), "Une journée en enfer" est un film d'action pure mené à fond les bananes du début à la fin, le spectateur n'a jamais le temps de souffler, ça n'arrête pas !

On pense un peu à "Speed" tourné un an auparavant, "Une journée en enfer" en est une version apocalyptique servie par un tandem de choc Bruce Willis/Samuel L. Jackson qui fonctionne plein pot !

Pas une fausse note dans le scénario et un film bourré d'humour avec des scènes cultes et des dialogues hilarants, on jubile complètement, Mac Tiernan a vraiment fait très fort !

L'idée des "défis" est géniale et on se demande bien ce que Gruber (excellent Jeremy Irons) va nous sortir comme énigme pour ce pauvre Mac Clane qui sort d'une gueule de bois et qui a un fichu mal de tête, ce n'est vraiment pas son jour...

Certes, des fois c'est un peu exagéré (le saut du pont pour arriver sur le bateau, les dévastations non-stop, apparemment réelles et sans effets numériques !) mais on s'en fiche, le spectacle est bien là, réjouissant et jubilatoire, et on s'en prend plein les mirettes, "Une journée en enfer" c'est un vrai festival et je ne vois pas ce que l'on trouverait à redire, seuls les grincheux ou les aigris n'apprécieraient pas et ils sont rares, vue l'énergie déployée !

Il existe une fin alternative présente sur le DVD, mais les épilogues sont honnêtes et de toutes façons, le spectateur est complètement scotché à son fauteuil, "Une journée en enfer" se vit et se voit à deux cents à l'heure, John Mac Clane est de retour et, malgré son mal de crâne, il est en super forme !

"Une journée en enfer" est le plus gros succès mondial au box office de l'année 1995, c'est amplement mérité et c'est toujours un bonheur à chaque visionnage, pas besoin de réfléchir ou de se masturber le cerveau, on s'installe sur son canapé, on enclenche  son lecteur blu ray et on part pour un décollage cinématographique inouï et terrible, un spectacle comme savent nous faire les américains avec un Mac Tiernan particulièrement inspiré complètement dans le coup !

"Une journée en enfer" est une vraie tuerie, à voir absolument et à revoir régulièrement, le plaisir est total et absolu !

Note : 10/10

 






Orgasmo Nero de Joe d'Amato, 1980

 

ORGASMO NERO

de Joe d'Amato

1980

avec Nieves Navarro aka Susan Scott, Richard Harrison, Mark Shannon, Lucia Ramirez

95 minutes

Film érotique

aka Les plaisirs d'Hélène

Musique de Stelvio Cipriani

DVD édité chez Bach films

Synopsis :

Ile de Lokandola et ville de Saint-Domingue, au début des années quatre-vingts...

Un vieil homme s'est fait arracher la jambe par un requin, lors de sa cérémonie de funérailles, sa fille, Haini, procède à un rite vaudou...

Hélène, une riche et très belle femme, débarque sur l'île avec son mari Paul, un ethnologue qui doit travailler pour ses recherches...

Paul est beaucoup pris par son travail et a beaucoup de mal à satisfaire sexuellement Hélène ; celle-ci fait la connaissance de Haini, elle tombe sous le charme de la jeune femme et se donne à des jeux saphiques avec elle ; Haini étant jeune et pauvre, Hélène l'initie aux jeux sexuels et lui offre de somptueux vêtements, elle la prend sous son aile et Haini devient sa protégée...

Haini explique à Hélène que l'âme de son père vit toujours et circule dans sa tête, elle est imprégnée par les rites vaudous...

Mais Hélène a un fort appétit sexuel et pimente également sa libido en rencontrant des hommes dans des bars, elle couche volontiers avec le premier venu...

Haini, jalouse de l'infidélité d'Hélène, manque de tuer un des hommes qui couchait avec elle, Haini était sur le point de lui trancher la gorge avec une machette !

Paul souhaite ardemment devenir père et Hélène doit effectuer des traitements pour sa fertilité, finalement, elle reçoit un courrier d'une clinique lui confirmant que le traitement est disponible !

Paul est fou de joie !

Néanmoins, il surprend Haini avec Hélène en pleine séance d'onanisme, Paul est dans une colère noire !

Haini, par ses antécédents de rites vaudou, cache en fait un double jeu et l'issue de l'histoire sera atroce, Hélène ne s'attendra pas à ce qui va se passer, elle va déchanter car Haini est imprévisible...

Pensant bien faire, Hélène va se retrouver dans une situation terrible et inextricable !

Mon avis :

Avec ce "Orgasmo Nero", on est en plein dans la période "boulards" de Joe d'Amato qu'il tournait par dizaines avec quasiment toujours les mêmes scénarios, il agrémentait ses scènes de sexe par des plans de cérémonies vaudous, ici, on n'est pas dans son apogée, "Orgasmo Nero" est hyper répétitif et d'Amato insiste un maximum sur les séquences d'onanisme (on a l'impression de voir la même scène cent fois d'affilée !) ; Nieves Navarro (Susan Scott) et Lucia Ramirez forment un couple lesbien crédible et s'en donnent à coeur joie (film explicite où les actrices se paluchent réellement), quant à Richard Harrison, il est à mourir de rire avec sa moustache, son brushing et sa chaîne en or autour du cou, on est complètement dans les standards des boulards limite nanardesques et d'Amato ne déroge pas à la règle, y allant plein pot dans les clichés qu'il a lui-même créés et entérinés...

Certains moments du film font office de fulgurances (le début avec le pauvre sacrifié sans sa jambe, Hélène qui se prend des tartes par son mari quand il découvre qu'il est cocu, Haini avec sa machette lors de la partie fine, le final -hyper glaçant, attention au choc !-)...

Bref, "Orgasmo Nero" n'est pas une bouse il y a tout de même de bonnes idées, le DVD Bach films a une image vraiment pas au top et aucune VF à déplorer mais une version originale avec sous titres français....

On a droit à la version uncut apparemment avec des passages X où on voit l'acteur Mark Shannon, il coule de source que "Orgasmo Nero" n'est pas à montrer à des mineurs, le film est clairement pornographique...

Soyons honnêtes, Joe d'Amato est quand même vraiment plus à l'aise dans ses films gore, ici, on a l'impression qu'il tourne en rond et empile ses scènes comme pour faire du remplissage !

Super bon point : la musique de Stelvio Cipriani, excellente, et qui reprend le début du thème de "Magic dawn", présent sur le score de "Bermudes, triangle de l'enfer" de Tonino Ricci....

La photo du film est également superbe, la moindre des choses pour un d'Amato...

"Orgasmo Nero" est dispensable et attirera uniquement les cinéphiles curieux de la carrière de Joe d'Amato, c'est loin d'être un chef d'oeuvre mais ça témoigne de sa rapidité à tourner des films qui se ressemblent tous, on est dans du sous-"Black Emanuelle" et on a connu D'Amato en meilleure forme et plus inspiré...

A voir vraiment que pour ceux qui veulent se faire l'intégralité de sa filmographie !

Note : 6/10





vendredi 21 août 2020

Le vampire des Karpates (épisode des Brigades du tigre) de Victor Vicas, 1983

 

LE VAMPIRE DES KARPATES

de Victor Vicas

1983

Episode des Brigades du tigre

avec Jean-Claude Bouillon, Jean-Paul Tribout, Pierre Maguelon, Pinkas Braun, Féodor Atkine

55 minutes

Scénario de Claude Desailly

Musique de Claude Bolling

Synopsis :

France, dans les années 1920…

La série des films du « Vampire des Karpates » touche à sa fin car l’ère du cinéma muet est terminée, laissant place au cinéma parlant…

Lucien Desormes, qui incarnait le fameux vampire, se retrouve donc au chômage…

Il ne peut jouer le rôle en vampire parlant, le cascadeur qui le doublait, Martemore, se moque de lui lorsque son habilleuse lui retire sa cape une ultime fois…

Hélas, Lucien Desormes est retrouvé pendu chez lui par son habilleuse, il s’est suicidé !

C’est alors qu’une immense vague d’agressions secoue la capitale !

Un tueur en série revêtu du masque du vampire des Karpates égorge des riverains et leur grave un « M » sur le front à chacun de ses forfaits ; la police commence sérieusement à se préoccuper de cette affaire, d’autant que Gabrielli, le chef des brigades, prévient Valentin que cela risque de finir comme avec Jack l’éventreur à Londres…

Très vite, Paris devient sens dessus dessous ; un journaliste chevronné, Jean Raimbaud, suit cette affaire de très près et réussit à obtenir des informations cruciales avant le commissaire Valentin !

Germaine Martemore, la femme du doubleur de Lucien Desormes, est également tuée ; le meurtrier est passé par les toits pour s’introduire chez elle, de nuit…

Des illuminés s’apprêtent même à exhumer le cercueil de Desormes, heureusement Valentin a fait surveiller le cimetière où celui-ci est enterré !

Mais les crimes continuent de plus belle…

Valentin a alors l’idée de prendre le rôle du vampire des Karpates dans le nouveau film qui va être tourné, il est persuadé que le tueur se rendra dans le studio de tournage…

A peine l’épisode commencé à être mis sur pied, un incendie criminel se propage !

Mon avis :

« Le vampire des Karpates » est un épisode des Brigades avec une touche de fantastique très prononcée et le dénouement est incroyable !

Le personnage du journaliste Jean Raimbaud (génial Féodor Atkine !) met tout à penser pour le spectateur que c’est lui le coupable, il se trouve à chaque fois sur les endroits qu’il ne faut pas ; l’astuce scénaristique de Claude Desailly est imparable et on est baladé tout le long ! ça renforce par conséquent l’effet de surprise lorsqu’on découvre l’identité du tueur, c’est hyper bien joué au niveau du suspense !

Valentin et son équipe ont beau essayer de démêler tous les éléments de l’enquête, ils rament comme pas possible jusqu’à ce que Valentin ait l’idée d’endosser le costume du vampire…

Certains passages sont assez flippants (le meurtre de Germaine Martemore, la découverte de Lucien Desormes pendu, le combat final) et Victor Vicas orchestre tout ce maelström avec un grand brio et son application habituelle !

Au final, « Le vampire des Karpates » est donc un épisode très réussi et le spectateur se délecte tout le long avec de multiples rebondissements et une tension omniprésente qui ne faiblit jamais !

Immanquable, cet épisode ravira les fans de films de vampires, c’est une déclinaison hexagonale et franchouillarde de ses homologues de la Hammer ou des standards américains mais il ne faut pas bouder son plaisir, c’est du tout bon !

Très sympa !

Note : 9/10






jeudi 20 août 2020

Bonnot et compagnie (épisode des Brigades du tigre) de Victor Vicas, 1976

 

BONNOT ET COMPAGNIE

Episode de la série « Les brigades du tigre »

de Victor Vicas

1976

France

55 minutes

avec Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon, Jean-Paul Tribout, Jacques Giraud, François Maistre, Macha Béranger

Scénario de Claude Desailly

Musique de Claude Bolling

Synopsis :

France, au début du vingtième siècle…

La bande à Bonnot a été neutralisée, tous les bandits ont été mis hors d’état de nuire par les hommes du Tigre…

Seul en reste un, Liébert, qui est emprisonné à vie…

Un jour, le médecin de la prison informe Liébert qu’il est atteint d’une forme sévère de tuberculose et qu’il ne lui reste que quelques semaines à vivre…

Sachant qu’il n’a plus rien à perdre, Liébert s’évade avec un autre prisonnier, Bel œil, condamné après un casse dans un bureau de tabac…

Arrivés dans l’Indre, Liébert et son acolyte font la connaissance de Romarin, un caïd local qui végète entre cambriolages et parties de billard…

Valentin, Pujol et Terrasson arrivent sur place et logent à l’auberge de la rose d’or, tenue par le père Coquelard…

Ils remarquent une fille de petite vertu qui fait un scandale dans la salle du restaurant ; de fil en aiguille, ils comprennent que c’est la femme de Romarin…

Remontant à la source pour leur enquête, Valentin, Pujol et Terrasson parviennent à piéger Romarin…

Ce dernier est alors abattu par Liébert, persuadé que Romarin aurait tout divulgué aux policiers…

Le temps s’accélère et Liébert décide de balancer des grenades, de nuit, à la Rose d’or afin de tuer Valentin, son pire ennemi et celui qui l’a envoyé en prison…

Bel œil et Liébert passent par les sous-sols de l’auberge et se retrouvent dans la cave…

Pendant ce temps, Valentin, Pujol et Terrasson font le guet non loin de l’entrée de l’hôtel…

Mon avis :

Excellent épisode que ce « Bonnot et compagnie » qui met en exergue le survivant de la bande à Bonnot pour un ultime défi face à Valentin et aux hommes du Tigre !

Cette fois l’action ne se passe pas à Paris mais en province, dans l’Indre, à Yssoudun…

Le personnage de Liébert, qui n’a plus rien à perdre, gravement atteint par la maladie, est déterminé à tuer Valentin, avant lui-même de passer l’arme à gauche…

Les seconds rôles sont savoureux, notamment Macha Béranger dite « La poule » et Romarin, caïd peureux et chiffe molle, qui ne fait pas le poids face à Liébert, solide gaillard malgré sa tuberculose…

La scène du restaurant avec l’engueulade entre le serveur et la Poule vaut son pesant de cacahuètes et tout est très bien joué pour rendre l’histoire crédible…

La séquence de l’attaque de la ferme est, elle aussi, très bien montée, avec une tentative de viol par Romarin vite stoppée par Liébert (« nous sommes des bandits, pas des assassins ! ») et le passage avec les masques procure un charisme certain à ces gangsters provinciaux et proches du peuple, ne s’attaquant qu’aux bourgeois…

Comme toujours Victor Vicas soigne énormément sa mise en scène et c’est un vrai régal ; le final est presque nihiliste et Valentin déjouera un plan des plus pernicieux de la part de Liébert (les grenades dégoupillées) !

Une nouvelle fois les cinéphiles seront aux anges, « Bonnot et compagnie » est effectivement un des meilleurs épisodes des Brigades et restera dans les mémoires de tout brigadophile…

Une pure tuerie !

Note : 9/10






mercredi 19 août 2020

Rita et le caïd (épisode des Brigades du tigre) de Victor Vicas, 1983

 

RITA ET LE CAID

Episode de la série « Les brigades du tigre »

de Victor Vicas

1983

France

55 minutes

avec Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon, Jean-Paul Tribout, Pinkas Braun, Gabriel Cattand, Béatrice Agenin, Jacques Giraud

Scénario de Claude Desailly

Musique de Claude Bolling

Synopsis :

France, au début du vingtième siècle…

La pègre corse contrôle tout sur Paris, les jeux, les bars et les maisons de tolérance…

Le clan Santucci est protégé par deux hommes politiques véreux qui leur cèdent de nombreux passe- droits en échange de pots de vins…

Bruno Clément, un journaliste, prévient Delcroix, le tenancier du Lotus bleu, un lupanar, et lui propose de tout balancer dans son journal, Delcroix refuse de s’associer avec lui…

Bruno Clément est abattu mais Delcroix, avant d’être tué lui aussi, regroupe tous les documents avec les preuves accablantes qui incrimine les Santucci et les hommes politiques…

Tabassée par les hommes de Santucci, Rita abat Ange, un des frères corses, pour se venger du traitement qu’il lui a fait subir…

Le lendemain, elle se confie à Ginette, mais Ginette lui affirme qu’Ange Santucci est décédé d’une crise cardiaque !

Arsène, un clochard, récupère in extremis la valise avec les fameux documents et les donne à Rita, la prostituée qui était la femme de Delcroix…

Valentin est sur les dents et aimerait faire tomber les Santucci et les politiques, il doit absolument retrouver les documents…

Rita part à Saint-Sauveur, un village de province, pour retrouver Julien Berthier, un de ses amis d’enfance…

Ginette informe le frère Santucci que c’est Rita qui a abattu son frère !

Une course contre la montre est alors engagée : qui arrivera le premier pour appréhender Rita ? Valentin et ses hommes ou les tueurs sbires de Santucci ?

Mon avis :

« Rita et le caïd » est le meilleur épisode des « Brigades du tigre » dans la période années 1920 mais c’est également le plus violent de tous !

Tabassages de prostituées, fusillades, meurtre à la fourche, règlements de compte au rasoir (heureusement hors champ !), rien n’est épargné au spectateur pour rendre crédible la sauvagerie dont fait preuve le clan Santucci…

Les politiques en prennent également pour leur grade et se révèlent les pires des enflures, prêts à tout dans la corruption et n’hésitant pas à mettre hors d’état de nuire ceux qui contrecarrent leurs desseins…

Au niveau de la direction des acteurs, c’est du très beau boulot, Béatrice Agenin en Rita, la prostituée révoltée, les frères Santucci, incroyables de froideur et de machisme, Arsène le clochard, personnage très touchant, et Ginette, la prostituée amie de Rita qui va la trahir, Claude Desailly et Victor Vicas ont fait très fort et tapé dans le mille, « Rita et le caïd » est un quasi sans faute !

La reconstitution des années 1920 est parfaite, l’action est menée tambour battant et l’histoire fait la part belle aux personnages secondaires, plus qu’à Valentin et son équipe elle-même, on est pris dans l’histoire dès son entame et on ne décroche plus jusqu’au final, très dur mais qui clôture en happy end cet épisode, qui bat le record du nombre de morts dans la série !

« Rita et le caïd » est un pur régal qui peut se voir et se revoir sans discontinuer et sans aucune modération, le sens narratif de cet épisode est prodigieux et ravira sans nul doute les cinéphiles fans de la série !

Un travail exemplaire à tous les niveaux et une rigueur scénaristique indéniable font que « Rita et le caïd » n’a pas trop vieilli, la violence déployée donne une amplification de la dynamique de cet épisode qui n’est pas à voir pour tous les yeux, si une classification avait existé à l’époque, une interdiction aux moins de douze ans aurait été nécessaire…

Un must pour tout fan des Brigades !

Note : 9/10







lundi 17 août 2020

Le défi (épisode des Brigades du tigre) de Victor Vicas, 1975

 

LE DEFI

Episode de la série « Les brigades du tigre »

Saison 2

de Victor Vicas

1975

France

55 minutes

avec Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon, Jean-Paul Tribout, Guy Grosso, Diane Kurys, Didier Haudepin

Scénario de Claude Desailly

Musique de Claude Bolling

Synopsis :

France, au début du vingtième siècle…

Catherine Barré et Eloi David sont un couple de jeunes gangsters qui sèment la mort autour d’eux, se revendiquant de la cause anarchiste…

Le commissaire Valentin et son équipe se donnent un mal fou pour les repérer et essaient de les appréhender avec une grande difficulté…

Valentin et Pujol leur tendent une souricière dans un dépôt d’essence…

Lors de la fusillade, Eloi David est grièvement blessé au bras…

Avec Catherine, ils parviennent à s’échapper…

David s’écroule et Catherine Barré part dans le village avoisinant pour trouver un médecin…

Le docteur Carpentin réussit à soigner Eloi David mais confirme l’hémorragie qui peut engendrer la mort si Eloi n’est pas hospitalisé d’urgence…

Alors que Valentin et ses hommes commencent à retrouver la trace des deux jeunes gens, Catherine emmène Eloi dans une briquèterie…

Se pensant introuvables, Catherine et Eloi se réfugient dans le four de l’usine, Valentin arrive sur les lieux !

Mon avis :

Cet épisode du « Défi » est le meilleur de la saison 2 des « Brigades du tigre », il nous narre les forfaits de deux jeunes gens anarchistes qui sèment la désolation autour d’eux, n’hésitant pas à employer la violence pour parvenir à leurs fins…

C’est l’une des enquêtes les plus difficiles à résoudre pour Valentin car ces deux gangsters sont très mobiles et imprévisibles, ce qui renforce leur mode d’action…

Diane Kurys a un regard désespéré et enchanteur en même temps, l’actrice (qui deviendra réalisatrice plus tard) est sur un nuage, quant à Didier Haudepin dans le rôle d’Eloi David, sa prestation est magistrale, il donne parfaitement l’épaisseur à son personnage et est tout à fait crédible, notamment dans les séquences où il est blessé…

Le final anthologique avec le four de la briquèterie arrache même des larmes, épilogue d’une aventure désespérée avec comme seule issue possible, la mort !

Catherine Barré et Eloi David sont un peu les Mickey et Mallory Knox du début du siècle et cet excellent épisode des « Brigades du tigre » restera dans toutes les mémoires, que l’on soit simple spectateur ou cinéphile averti…

Un vrai électrochoc en somme et Claude Desailly et Victor Vicas se sont surpassés pour nous conter cette histoire dramatique et singulièrement touchante puisque le spectateur pourra aisément se prendre d’empathie pour ce duo de paumés…

Magistral !

Note : 9/10








mardi 11 août 2020

2001 odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, 1968

 

2001, ODYSSEE DE L’ESPACE

de Stanley Kubrick

1968

Grande Bretagne/Etats unis

avec Keir Dullea, Gary Lockwood, Douglas Rain

Science-fiction

156 minutes

Budget : 12 000 000 dollars

Scenario de Stanley Kubrick et Arthur C. Clarke

Synopsis :

A l’aube de l’humanité…

Des primates sont intrigués par un gigantesque monolithe qui se trouve en face d’eux…

Plusieurs milliers d’années plus tard, la conquête spatiale est en marche…

David Bowman et Frank Poole, deux astronautes, projettent un voyage spatial sur la planète Jupiter…

Lorsque des hommes partent en reconnaissance, ils tombent sur le fameux monolithe que l’on a vu au début du film…

L’ordinateur central Carl semble avoir perdu la notion d’obéissance et indique des informations erronées puis il refuse à Bowman de lui ouvrir un accès afin qu’il puisse s’extraire de l’endroit où il se trouve !

Arrivé sur Jupiter, Bowman se voit vieillard sur un lit dans une pièce blanche…

Le monolithe réapparait…

Et si ce monolithe était une porte vers l’au-delà ?

Ou vers l’immortalité ?

Le film se clôt par l’image d’un fœtus, comme si Bowman renaissait après sa mort supposée…

Mon avis :

« 2001, odyssée de l’espace » est une œuvre magistrale dans l’histoire du cinéma et c’est un film très ambitieux, le plus abouti de Kubrick…

La science-fiction est dévoilée de façon très lente et contemplative, ici pas de violence ou de bagarres dans l’espace mais un film qui se savoure dans toute sa continuité…

Il a fallu quatre années à Kubrick pour concevoir « 2001, odyssée de l’espace », c’est un film majeur avec beaucoup de musique classique et des passages anthologiques…

La modernité des décors et la manière dont ceux- ci sont filmés est incroyable, aucun film à l’époque n’était allé aussi loin au niveau des trucages et des maquettes (on est 9 années avant « La guerre des étoiles »)…

« 2001, odyssée de l’espace » est un chef d’œuvre absolu, un film monumental et qui ne ressemble à aucun autre, il convient de se laisser transporter par le film et par le génie de Kubrick ; le début avec les primates est phénoménal et a dû nécessiter un travail titanesque, le final est, quant à lui, glaçant et même tétanisant et procure une sensation indescriptible, son impact est bluffant et on sort du visionnage complètement abasourdi !

La science-fiction moderne tient là une de ses œuvres charnières et « 2001, odyssée de l’espace » est un chef d’œuvre absolu sur lequel tout un pan de la SF s’est bâti, il est impératif pour tout cinéphile de l’avoir visionné…

Plus de cinquante ans après, « 2001, odyssée de l’espace » a bien vieilli malgré le temps et les progrès effectués depuis au niveau des effets spéciaux…

L’intelligence absolue du traitement élaboré par Kubrick rend le film passionnant de bout en bout et, malgré sa lenteur, on ne voit pas le temps passer…

Il y a un écran noir pendant dix minutes avant le film et à son entracte, c’est voulu par Stanley Kubrick pour que le spectateur se mette en condition afin d’appréhender le film, c’est un procédé inédit et très intelligent…

Bref, vous pouvez savourer « 2001, odyssée de l’espace » dans des conditions optimales avec un blu ray magnifique, tout cinéphile se doit d’avoir visionné ce film qui figure parmi les plus essentiels du genre de la science-fiction et même de tous les genres confondus…

Une œuvre fabuleuse qui vous laissera un souvenir indélébile !

Note : 10/10