Society de Brian Yuzna, 1989

 

SOCIETY

De Brian Yuzna

1989

Etats unis

Avec Billy Warlock, Devin de Vasquez, Evan Richards, Ben Meyerson, Tim Bartell

Film d’horreur/épouvante

95 minutes

DVD édité dans la collection Mad movies

Synopsis :

À Beverly Hills, anthropophagie, orgies sadiennes, manipulations, meurtres et incestes s'enchaînent.

Lorsque Bill Whitney, le souffre-douleur, avec sa femme, des petits garçons de la ville, découvre ce que toute sa vie sa famille adoptive lui a caché, il est horrifié : ses parents se livrent à des orgies.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Avis mitigé en ce qui me concerne, certes « Society » est pas mal mais souffre d’un grand manque de dynamisme !

Ceux qui veulent du gore en seront pour leurs frais : il faut attendre le dernier quart d’heure pour avoir droit à un déchainement et là, il faut le reconnaitre, ça barde et c’est franchement dégueu !

Sinon ça tourne en rond, que de la parlotte et hormis l’aspect intéressant de la paranoïa du protagoniste principal, on s’ennuie ferme…

« Society » souffre et patauge dans la mélasse propre au cinéma américain ; comparé aux Italiens, il n’y a pas photo…

Première éjaculation filmique de Brian Yuzna, « Society » est un film très surestimé et qui a vraiment beaucoup vieilli, on est loin des « Reanimator » mille fois mieux et au moins ils prenaient en haleine…

Les goreux devront s’armer de patience avec, soyons honnêtes, les SFX de Screaming Mad George, qui sont très réussis, avec un dernier quart d’heure apocalyptique qui réhausse la qualité du film, empâté dans un cheminement préliminaire assez plat…

Yuzna prend tout son temps et balance sa purée dans le final avec un épilogue qui laissera le cinéphile sur sa faim…

Il créée les codes de son cinéma mais le manque d’ouverture d’un film cloisonné pourra déconcerter voire rebuter son public…

Subjectivement je me régale dix fois plus avec un Fulci ou un Argento, je ne suis pas fan de « Society » même si je reconnais des qualités visuelles formelles…

Film très étrange et carrément bizarre, « Society » est doté d’une singularité très prégnante, ça passe ou ça casse…

Il faut faire des efforts d’ouverture pour apprécier ce film, l’effort vient plus du spectateur pour s’adapter au film que le contraire…

Yuzna fait son bonhomme de chemin avec une histoire hermétique dénuée d’empathie, c’est sans doute dû à l’arrogance de tous ces gens pétés de thunes dont le spectateur lambda aura un peu de mal à s’identifier….

Le sacre de ce premier métrage reste selon moi injustifié…

A voir tout de même, « Society » se vit comme une expérience, c’est une pure curiosité qui pourra en déconcerter plus d’un ; le final avec l’orgie met super mal à l’aise, c’est peut être le seul intérêt du film, pour le reste, c’est une montée en puissance qui va très doucement en crescendo, à condition de faire preuve de grande patience…

Un film inégal mais sympathique !

Note : 7/10

Le magnifique de Philippe de Broca, 1973

 

LE MAGNIFIQUE

De Philippe de Broca

1973

France/Italie

Avec Jean-Paul Belmondo, Jacqueline Bisset, Monique Tarbes, Mario David, Vittorio Caprioli, Hans Meyer

95 minutes

Comédie satirique délirante/film d’aventures/action

Musique de Claude Bolling

Scénario de Francis Veber, Jean-Paul Rappeneau et Philippe de Broca

DVD édité chez Studiocanal

Synopsis :

François Merlin (Jean-Paul Belmondo), un écrivain de romans de gare timide et fauché, s'est inventé un double littéraire, l'agent secret Bob Saint-Clar.

Celui-ci possède la séduction et le courage que Merlin n'a pas, notamment pour séduire sa mystérieuse voisine d'immeuble, la belle Christine (Jacqueline Bisset).

Merlin, alors qu'il travaille à l'écriture de son nouveau roman d’espionnage, transforme les gens de son quotidien en personnages qu'il intègre à son histoire, notamment Christine et son éditeur Charron (Vittorio Caprioli), en les parodiant et les ridiculisant, à l'image de son héros viril Bob Saint-Clar.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Véritable parodie de films d’espionnage en clin d’œil aux James Bond, « Le magnifique » est un chef d’œuvre bourré d’humour où Belmondo se déchaîne dans des pitreries jouissives, c’est aussi un film d’action très tonique et énergique où les séquences défilent plein pot sans la moindre pause, on sort du visionnage rasséréné et abasourdi, gâté par tant de prouesses, c’est peut être le meilleur film de Philippe de Broca !

La prise de risques est incroyable dans ce film, que ce soit pour les acteurs ou pour le réalisateur, on se demande où on a atterri, c’est un délire total !

Techniquement c’est vraiment balaise, tout est synchronisé à merveille ; le début avec la cabine téléphonique est surprenant et après ça s’enchaîne à fond les bananes, « Le magnifique » est film qui parlera à tous les cinéphiles qui prendront un réel plaisir en le regardant !

La belle Jacqueline Bisset est exquise, Monique Tarbès est parfaite en femme de ménage bienveillante et Vitttorio Caprioli cabotine et reste impayable dans son rôle !

Et également il ya  des passages gore ( !!!!) et même un copié/collé d’une scène d’un film de Mario Bava, « Danger Diabolik » (le miroir sur la route en pleine nuit qui provoque un accident de voiture !)…

C’est un pur délire pendant une heure et demie ce film !

Le personnage de Merlin joué par Belmondo est un mythomane pour notre plus grand plaisir, le film est truffé de trouvailles, toujours avec une finesse humoristique hors du commun, pour l’époque on n’a pas vu un film aussi barré et osé !

La fin est pleine de tendresse et très touchante, appuyée par la musique sublime de Claude Bolling, très grand compositeur…

Franchement, pour se faire plaisir rien de tel que ce film, à la fois intelligent et délirant, très bien réalisé…

Belmondo a eu raison d’accepter le rôle, on est loin de ses archétypes des polars auxquels il nous habituait, c’est un de ses plus grands et meilleurs rôles !

« Le magnifique » est un film fabuleux à tous les niveaux, il reste un diamant scintillant dans la carrière fournie de Bébel…

Un classique de la parodie et une énorme réussite !

Note : 9/10

Kill Katie Malone de Carlos Ramos Jr, 2010

 

KILL KATIE MALONE

De Carlos Ramos Jr

2010

Etats unis

Avec Dean Cain, Masiela Lusha, Stephen Colletti, Jonathan Mac daniel

90 minutes

Film fantastique, légende urbaine, film ésotérique

DVD édité chez M6 vidéo

Synopsis :

Ginger, Jim et Kyle, trois étudiants, achètent en ligne une boîte contenant l’esprit de Katie Malone, un fantôme capable d’exaucer leurs voeux.

Persuadés qu’il s’agit d’une farce, les amis demandent à Katie de résoudre leurs problèmes, ne réalisant pas qu’ils scellent ainsi un pacte mortel avec un esprit démoniaque.

Source : Internet

Mon avis :

L’histoire de « Kill Katie Malone » est un mélange entre « The box » et « The grudge »…

Vendu comme un film sensé être « oppressant », c’est faux ! le film est fade et dénué de moyens entrainant la peur, c’est presqu’un film amateur…

Les jeunes comédiens se débrouillent comme ils peuvent mais l’histoire n’est pas crédible un seul instant, des personnages disparaissent mais leur mort n’est pas logique et inexpliquée et le réalisateur les zappe de façon grossière…

Le comble : pas une scène gore ! tous les passages violents sont montrés hors champ !

Le film se réclame comme s’apparentant à une légende urbaine mais on a peine à y croire !

Même si le budget semble misérable, l’inventivité aurait pu faire basculer « Kill Katie Malone » en le poussant vers le haut, ici il n’en est rien, la mise en scène est flemmarde et inconsistante…

Les jeunes étudiantes bimbo sont insupportables et passé dix minutes, le film tourne en rond ; les effets spéciaux CGI sont grotesques et ratés, la scène de la soirée d’Halloween est ridicule, on aurait aimé plus de méchanceté et un sens narratif beaucoup plus franc et « rentre -dedans », là on se croirait dans un épisode d’ »Hélène et les garçons », « Kill Katie Malone » ne tient pas du tout ses promesses, ce film est une pure arnaque et son insuccès est mérité !

Totalement en décalé par rapport aux autres films de légendes urbaines, « Kill Katie Malone » est au ras des pâquerettes et les cinéphiles n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent !

Vraiment décevant, « Kill Katie Malone » ne fait pas peur une seule seconde et la vacuité de la réalisation et l’amateurisme du jeu des acteurs desservent le film, déjà pauvre à la base…

On peut chopper le DVD sur le net pour 1 euro, c’est à peu près ce que vaut le film…

Bref, « Kill Katie Malone » est totalement dispensable et après une heure et demie de visionnage, on a qu’une envie :se faire un bon film de terreur ; pour vous dire, cet après midi j’ai revu le « Massacre à la tronçonneuse » de 1974, là c’est quand même autre chose niveau « film oppressant » !

Les mecs qui font le marketing emploient des termes exagérés et galvaudés, « Kill Katie Malone » niveau flippe c’est zéro + zéro = la tête à Toto !

Je suis le premier à le regretter mais le DVD c’est bon pour la benne…

Un film à fuir !

Note : 2/10

Independence day de Roland Emmerich, 1996

 

INDEPENDENCE DAY

De Roland Emmerich

1996

Etats unis

Avec Will Smith, Jeff Goldblum, Bill Pullman, Mary Mac Donnell, Judd Hirsch, Randy Quaid

Science-fiction

145 minutes

Synopsis :

Il raconte l'invasion d'extraterrestres venus piller les ressources de la Terre, devant lesquels des groupes d'individus et de familles fuient et convergent vers le désert du Nevada.

Avec le reste de la population américaine, ils espèrent participer à une bataille de la dernière chance pour la survie de l'espèce humaine.

Symboliquement cette bataille a lieu le 4 juillet, le jour de la fête nationale américaine.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Film culte, « Independence day » est un pur blockbuster de loisirs, c’est ce qu’on appelle de l’entertainment et Emmerich sait y faire dans ce domaine, c’est même un des leaders, un peu héritier de Spielberg et le spectacle devant ce « Independence day » est réjouissant et très fédérateur…

Pour l’époque (on est en 1996) les effets spéciaux étaient terribles avec de nombreuses séquences de dévastations très impressionnantes…

Le rythme est hyper rapide, à peine vingt minutes écoulées et déjà les vaisseaux des extra-terrestres prennent possession du ciel…

Bon, bien sûr c’est du « gentil » et le film est « tous publics », toujours politiquement correct et pro juif et pro américain, mais passons outre et savourons le spectacle, il faudrait être particulièrement aigri pour ne pas reconnaitre le bonheur que procure « Independence day » et il faut voir le boulot phénoménal de la part de Emmerich, qui signe ici un de ses meilleurs films, il commet un sans fautes !

Et au niveau de l’action, on est servis à volonté et plus qu’il n’en faut, malgré quelques passages ridicules (Will Smith qui kicke un alien, des dialogues pas toujours bienvenus, le final salvateur un peu tiré par les cheveux) mais dans l’ensemble « Independence day » est un régal !

La séquence des camping cars restera dans la mémoire des cinéphiles, tout comme le passage de la destruction de la Maison blanche et les combats dans l’espace, tout est impeccablement réalisé par Roland Emmerich…

Métrage pour les spectateurs de 7 à 77 ans, « Independence day » reste encore de nos jours un film très attractif et la sincérité et le fait que Emmerich ait mis les coudées franches pour divertir, ça force le respect…

Tous les comédiens sont excellents, de Goldblum à Will Smith et Bill Pullman, on ne s’ennuie jamais et on embarque pour un voyage de deux heures 25 minutes captivant où on sera scotché de nombreuses fois…

La suite de 2016 est malheureusement catastrophique et à occulter complètement, il faut rester sur ce premier opus, qui se suffit à lui seul…

« Independence day » est un film familial, si vous avez des enfants, vous pouvez leur montrer sans problème…

Facile d’accès, « Independence day » ravira tout le monde, le seul bémol est l’aspect patriotique (Etats unis et Israel) mais on ne pouvait faire autrement, et puis après tout cela ne gâche en rien le spectacle !

Très célèbre et immense succès au box office, « Indépendance day » est une référence du film de SF américain des années 90 !

Note : 8/10