dimanche 28 mai 2023

REPLICANT de Ringo Lam, 2001

 

REPLICANT

de Ringo Lam

2001

Etats-Unis

avec Jean-Claude Van damme, Michael Rooker, Catherine Dent, Brandon James Olson, Allan Gray, Ian Robison

101 minutes

Film d’action/science- fiction

Budget : 17 000 000 dollars

Recettes au box-office :  71 263 000 dollars

Synopsis :

À Seattle, l'inspecteur Jake Riley est hanté par un tueur en série surnommé « la Torche » par les médias.

Ce dernier cible des mères de famille et les brule post mortem. Jake se jure de l'arrêter mais l'enquête n'avance pas.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Mais il est très bon ce film !

Jean -Claude Van damme s’y avère étonnant dans un double rôle et il peut ainsi déployer des talents d’acteur qu’on pensait insoupçonnés chez lui, les cinéphiles « mauvaises langues » le cantonnaient dans des rôles « pif paf » et bourrins et bien l’acteur nous prouve le contraire avec « Replicant » ; il est secondé par l’excellent Michael Rooker (« Henry portrait of a serial killer », inoubliable et vu aussi dans un film action excellent « Cliffhanger » avec Stallone), la mayonnaise prend impeccablement avec une entame qui déménage, le film est bourré d’action et de cascades et Van damme s’en donne à cœur joie, outre les scènes de bastons le bougre est également très doué pour les séquences de gymnastique, il vole, virevolte aux barres asymétriques et semble super à l’aise dans son rôle, on a une double plus-value, que ce soit sur le physique que sur le mental, Van damme doit jouer un homme cloné qui sort d’une léthargie et, chose hyper étonnante, il est carrément crédible !

« Replicant » figure donc parmi ses meilleurs films et, de plus, l’histoire est hyper prenante (un tueur en séries pyromane, un flic jusqu’au-boutiste et hard boiled, un clone du tueur créé dans le but de coincer le méchant !), le réalisateur Ringo Lam (dont c’est la deuxième collaboration avec Van damme après « Risque Maximum ») connaît son boulot et fait le job impeccablement, il est très généreux sur l’action et appuie même sur la violence (le film barde sec !)…

« Replicant » est un métrage ultra efficace et sans aucun temps mort, certaines scènes sont très impressionnantes, Van damme est à fond dans son rôle et les personnages secondaires sont bien à leurs places, et surtout Rooker casse la baraque ! il a un rôle physique certes, mais agrémenté d’une touche de folie, cet acteur est vraiment excellent !

Fusillades et bagarres sont filmées de manière juste et intelligente, ça bourrine pas trop, on est plus dans du cinéma héritier du polar HK que dans un film de la Cannon des années 80 niveau style…

Jean-Claude Van damme peut être fier de « Replicant », il a tapé dans le mille et a fait confiance à Ringo Lam et bien ce dernier le lui rend bien et lui donne ses lettres de noblesse, « Replicant » figure parmi les meilleurs métrages de la filmographie de Van damme, c’est net et sans fioritures !

Au titre du film (« Replicant ») on pouvait s’attendre à un pompage de « Blade runner », et bien pas du tout !

Un scénario habile et un film au rythme incessant font trouver à « Replicant » un style bien à lui, novateur, mêlant polar, action et science-fiction et très plaisant à visionner pour le spectateur, qui n’a pas forcément besoin d’être un cinéphile aguerri pour apprécier le spectacle !

Les scènes de cascades sont bluffantes et très bien coordonnées, l’intérêt que l’on a pour le film ne faillit ni ne faiblit jamais, Van damme a peut être son rôle le plus casse gueule de sa carrière  mais il évite le ridicule, il est crédible dans le rôle du clone, avec son regard hébété et sa démarche hésitante, c’est un très grand acteur, ce serait vraiment vache de se moquer de lui !

Le duo Rooker/Van damme fonctionne plein pot, il y a de l’action, des combats très maitrisés, des cascades et une ambiance bien déjantée, « Replicant » comblera aisément les fans de Van damme et même un public plus large !

Extrêmement sympathique et loyal dans sa démarche (il ne prend personne en traitre et le spectateur en a pour son argent), « Replicant » est une incontestable réussite…

Carton plein pour Van damme et Ringo Lam !

Un excellent film d’action et de S.F. !

Note : 8/10










samedi 20 mai 2023

Le jour des morts-vivants de George Romero, 1985

 

LE JOUR DES MORTS VIVANTS

De George Romero

1985

Etats-Unis

Avec Lori Cardille, Terry Alexander, Joe Pilato, Howard Sherman, Richard Liberty, Jarlath Conroy, Antone di Leo, Gary Howard Klar

Film d’horreur/film de zombies

102 minutes

Blu ray collector édité chez ESC

Musique de John Harrison

Aka Day of the dead

Effets spéciaux de Tom Savini

Budget : 3 500 000 dollars

Synopsis :

À la suite de l'invasion planétaire de morts-vivants, un petit groupe arrive en hélicoptère pour rechercher d'éventuels survivants.

Peine perdue, ils regagnent leur base, un camp militaire fortifié.

Dans ce camp qui est en fait un silo à missile datant de la guerre froide, la tension est forte entre les deux factions présentes, les militaires et les scientifiques.

Les militaires sont partisans de l'éradication pure et dure des zombies — les scientifiques recherchent un moyen d'éradiquer la contamination.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Troisième volet de la saga de George Romero sur les morts-vivants, « Le jour des morts-vivants » est un pur chef d’œuvre, moins basé sur l’action que sur la réflexion ; la direction des acteurs est phénoménale (peut être la plus aboutie de tous les films de Romero), la tension est extrême, quant aux maquillages signés Tom Savini ils sont incroyables et hyper réalistes…

L’introduction est dantesque (tout le monde a sursauté !) et « Day of the dead » est sans doute le meilleur films de zombies des années 80 ; il y a énormément de nouveautés comme le fait que l’on puisse « domestiquer » des zombies (le personnage de Boubou), les militaires sont de sombres crapules (Romero est clairement un réalisateur anti-militariste), les scientifiques semblent beaucoup plus intelligents (Sarah incarnée par Lori Cardille) mais également des personnages secondaires (excellents Terry Alexander en pilote et Jarlath Conroy en scientifique bourru porté sur la bouteille), mais le protagoniste le plus balaise c’est le capitaine Rhode (incroyable Joe Pilato, vu dans « Zombie » dans le montage américain, il apparaît comme contrebandier), il y a un passage hyper tendu où il menace de tuer Sarah et ça ne plaisante pas, il s’auto-proclame « chef » de la base et tout le monde acquiesce !

Quelques temps morts avant une explosion de folie lorsque Miguel ouvre le monte-charge aux zombies qui étaient dehors et là c’est le festival, l’apocalypse Gore avec un grand « A » ! de tous les films de Romero c’est celui qui déménage le plus niveau gore et splatter gore, et Tom Savini a mis le paquet en se surpassant, les maquillages des zombies sont beaucoup plus élaborés que dans « Zombie » et les séquences entrent dans l’histoire du Méga gore au cinéma !

Beaucoup de moments d’horreur pure mais aussi des dialogues, des situations qui donnent une réflexion sur le mythe du « pourquoi l’arrivée des zombies ? », notamment lorsque Terry Alexander explique à Sarah l’origine de la « punition divine » et le « visage du diable », ce n’est pas clairement explicite mais son raisonnement fait référence à la légende du vaudou, comme le faisait Ken Foree dans « Zombie »…

George Romero va très loin dans la réflexion et signe ici son film de zombies le plus appuyé et le plus réfléchi, peut être le plus sombre aussi…

L’issue est en trompe l’œil mais on suppose que Sarah et ses deux compères s’en sont tirés…

Hyper impressionnant du début à la fin, « Le jour des morts -vivants » est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire du film de zombies, c’est un film référence en la matière que tout cinéphile se doit impérativement d’avoir vu…

Comportant des scènes cultes inoubliables, « Le jour des morts-vivants » est loin du côté anarchiste de « Zombie » ou de l’aspect rudimentaire de « La nuit des morts-vivants », c’est une déclinaison novatrice du film de mort -vivant, Romero a inséré des ingrédients dramatiques très poussés, il est allé très loin dans la recherche scénaristique, tout en conservant un aspect passionnant pour le spectateur qui, une fois rentré dans le film, n’en ressort plus !

Tout est d’une précision d’orfèvre et on ne peut qu’être subjugué, tant par l’intelligence de la façon dont Romero traite son film que par la tension absolue et omniprésente qui y règne tout le long !

 « Le jour des morts-vivants » est une raclée complète  et on pourra le revisionner facilement des dizaines de fois toujours avec un plaisir identique…

Chapeau à Romero pour la direction des acteurs, chapeau à Savini pour les effets spéciaux et aussi à John Harrison pour la musique, je ne vois pas ce que l’on pourrait redire à ce film, devenu classique instantané du film d’horreur des années 80, un modèle du genre et qui n’a pas pris une ride, l’impression qu’il dégage s’est même bonifiée avec le temps !

Le meilleur film de George Romero avec « Zombie » !

Note : 10/10












vendredi 19 mai 2023

Quasimodo del Paris de Patrick Timsit, 1999

 

QUASIMODO DEL PARIS

De Patrick Timsit

1999

France

Avec Patrick Timsit, Richard Berry, Dominique Pinon, Mélanie Thierry, Vincent Elbaz, Patrick Braoudé

100 minutes

Comédie parodique

Librement inspiré de Notre dame de Paris de Victor Hugo

Synopsis :

Quasimodo, fils de bourgeois trop perfectionnistes, est échangé durant son enfance contre Esméralda, plus proche de la perfection du point de vue physique. Il est recueilli par le prêtre Serge Frollo.

Devenu adulte, il aide celui-ci à supprimer les « filles de mauvaise vie » mais sa route croise celle d'Esméralda, devenue jeune fille de bonne famille et désormais prénommée Agnès.

Celle-ci va découvrir qu'elle est en réalité une « Cubaine » de la population pauvre de la ville et va se rebeller.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

En adaptant le roman culte de Victor Hugo « Notre dame de Paris » sur un ton déjanté et humoristique, Patrick Timsit n’a pas choisi la facilité, il s’est engagé dans une immense gageure et soyons nets d’emblée, il a réussi son pari !

Il est parti dans un délire total et s’est doté de nombreux atouts, à commencer par le choix et la direction de ses acteurs, tous sensationnels !

Richard Berry est parfait dans un rôle inhabituel, il est parvenu à s’adapter à son personnage de prêtre vicelard et autoritaire, la jeune Mélanie Thierry tient le prototype de la fille nubile, elle a une attractivité et un charme hors du commun, Vincent Elbaz, réchappé de la saga des « La vérité si je mens » est, quant à lui, excellent, tout comme Dominique Pinon qui prouve une nouvelle fois ses grands talents de comédien…

Patrick Timsit, à la fois aux manettes et personnage principal du film, s’est taillé la part du lion et on voit bien qu’il s’est régalé à faire le métrage !

Bâti sur une histoire iconoclaste, « Quasimodo del Paris » tient pourtant très bien la route grâce à un rythme soutenu et un scénario habile, la jovialité dont fait preuve Timsit déteint sur l’histoire et sur les séquences ; excellente comédie parodique « Quasimodo del Paris » a bénéficié de moyens colossaux et d’effets numériques, totale plus-value pour appuyer la crédibilité et retenir l’attention du spectateur, ceci étant il n’y a rien de débile ou débilitant mais bel et bien un film sûr de lui et intelligent, Timsit respecte son public et ne prend personne pour un imbécile, ce qui est à souligner !

Histoire d’amour touchante et sympathique (tout finit bien et se conclut par un baiser), « Quasimodo del Paris » a le mérite de nous faire passer un agréable moment de cinéma, exempt de vulgarité et de violence et où on rit beaucoup…

Ambitieux et loyal, « Quasimodo del Paris » décline des passages très bien mis en scène, on sent que Patrick Timsit s’est beaucoup appliqué pour sa réalisation, son implication pour son « bébé » est à la fois touchante et à l’énergie communicative…

Extrêmement enthousiasmant, « Quasimodo del Paris » lorgne parfois vers le cinéma fantastique, les effets de l’époque sont tout à fait corrects (on est à l’orée des années 2000 !), je partais avec des à priori pensant voir un navet et bien Patrick Timsit m’a bluffé et s’en est sorti avec les honneurs, il est vraiment marrant et tout sauf idiot !

Le succès du film est mérité et le mal que Timsit s’est donné pour mettre en scène son entreprise a fini par payer, ce qui est tout à l’honneur de l’humoriste comédien réalisateur, triple casquette qui montre et démontre le talent qu’il a…

Indéniable réussite du film comique hexagonal, « Quasimodo del Paris » est à visionner absolument, il laisse un souvenir agréable et on aurait presque l’envie de le revoir assez vite, c’est un film attrayant et revigorant, idéal en cas de sinistrose ou pour décompresser…

Film tous publics, « Quasimodo del Paris » détend par son côté sincère, il n’y a rien de malveillant, ce qui est rassérénant, une belle histoire bien racontée, une mise en scène solide et des comédiens à fond pour retenir l’attention du spectateur, franchement que pourrait-on demander de plus ?

Pari gagné haut la main pour Patrick Timsit et un bravo à toute son équipe, le bougre a tapé dans le mille…

Réussite totale !

Note : 7.5/10











samedi 6 mai 2023

Comme un oiseau sur la branche de John Badham, 1990

 

COMME UN OISEAU SUR LA BRANCHE

De John Badham

1990

Etats-Unis

Avec Mel Gibson, Goldie Hawn, David Carradine, Joan Severance, Stephen Tobolowsky, Bill Duke

Comédie/film d’action

110 minutes

Musique de Hans Zimmer

Aka Bird on a wire

Recettes mondiales au box-office : 138 697 012 dollars

Budget : 29 000 000 dollars

Synopsis :

Rick Jarmin fait partie du programme de protection de témoins, qui l'oblige à changer d'endroit et d'identité, après avoir témoigné contre deux agents fédéraux corrompus, Diggs et Sorenson, quinze ans auparavant après un trafic de drogue qui a mal tourné auquel les trois hommes avaient participé : l'ami de Jarmin ayant été tué et seul Sorenson fut arrêté et purge une peine dans un pénitencier.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Construit et basé sur le duo Mel Gibson/Goldie Hawn, « Comme un oiseau sur la branche » est une comédie d’action qui fonctionne à merveille et sans le moindre temps mort…

L’histoire est en fait très intéressante et lorsqu’on comprend les motivations du personnage tenu par Mel Gibson, le film peut alors démarrer et ça y va plein pot !

C’est vrai que Goldie Hawn est insupportable mais c’est voulu par son rôle ; quant à Gibson/Rick Jarmin, il est hyper convaincant et en roue libre totale…

Riche en rebondissements et où on dénombre beaucoup de cascades, « Comme un oiseau sur la branche » se suit avec grand plaisir et se dote d’un rythme très attractif, c’est un film d’action très varié comportant beaucoup de séquences humoristiques, on ne s’ennuie jamais et on est tenus en haleine, curieux de connaître le dénouement ; le couple rencontre nombre de difficultés et la mise en scène de John Badham, réalisateur bien connu des cinéphiles pour, entre autres, des métrages comme « Tonnerre de feu » ou « La fièvre du samedi soir », tient bien la route !

Doté de moyens financiers très conséquents, « Comme un oiseau sur la branche » cassa la baraque au box-office à sa sortie en 1990 (il coûta 29 millions de dollars pour en rapporter plus de 138 millions !), les noms de Gibson et Hawn en tête d’affiche étant garants d’un succès potentiel annoncé et cela n’a pas loupé, les producteurs sont largement rentrés dans leurs frais, « Comme un oiseau sur la branche » est un film très rentable et ceux qui voulaient se détendre et visionner un film sympa, sans prise de tête, y trouvèrent leur compte…

La dernière demie heure dans le zoo bénéficie d’un montage très serré et c’est là qu’on voit tout le professionnalisme des équipes de tournages américaines à Hollywood car le fameux zoo a été créé de toutes pièces, exprès pour le film !

A noter une cascade en avion planeur vraiment bien foutue, un passage qui vous donnera le vertige sur une poutre suspendue le long d’un immeuble et pléthore de fusillades, une poursuite à moto, non là niveau action on a la totale et « Comme un oiseau sur la branche » remplit parfaitement son contrat au niveau du divertissement, le tout sans violence excessive…

On souffle un peu lors de passages très rigolos comme la séquence avec les coiffeurs ou chez la vétérinaire (mesdames vous qui fantasmiez sur le postérieur de Mel Gibson, vous allez être servies !), les érotomanes ne seront pas en reste et pourront admirer la plastique de la belle Goldie Hawn lors d’une scène torride dans le motel ; tous les éléments pour satisfaire le public sont bel et bien réunis, malgré des passages un peu débiles (dus surtout à Goldie Hawn, par moments hystérique !), mais bon, passons outre, on en a pour son argent et le film vaut le coup d’être vu !

Mel Gibson est comme à l’accoutumée un habitué des rôles de casse-cou, ça tombe bien Goldie Hawn est dans un rôle de casse-couilles (je sais elle était facile !), « Comme un oiseau sur la branche » c’est de la dynamite cinématographique avec un rythme à 200 à l’heure, le tout maitrisé impeccablement !

Après une semaine de travail, si vous voulez vous détendre et mettre votre cerveau au vestiaire, calez vous sur votre canapé et enclenchez le DVD (fort honnête de surcroit) et visionnez « Comme un oiseau sur la branche », c’est le film idéal qu’il vous faut !

Comme dirait l’adage « tout est bien qui finit bien » et après toutes ces péripéties, les deux tourtereaux se font un baiser sur un bateau, ça fait un peu cliché mais c’est glamour et totalement dans le style du cinéma d’Hollywood…

Au moins, « Comme un oiseau sur la branche » ne prend pas le spectateur en traitre, on ne pourra qu’apprécier le spectacle…

Hyper sympa !

Note : 7.5/10