dimanche 28 avril 2019

Cauchemars à Daytona Beach de Romano Scavolini, 1981


CAUCHEMARS A DAYTONA BEACH
de Romano Scavolini
1981
Etats-Unis
avec Baird Stafford, Sharon Smith, C.J. Cooke, Mik Cribben
94 minutes
Horreur/Slasher/Splatter gore
Edition uncut unrated
aka Nightmare
Sortie en VHS chez Arwen vidéo
Synopsis :
ATTENTION SPOILERS IL EST IMPERATIF D’AVOIR VU LE FILM AVANT DE LIRE CE QUI SUIT !
Floride, Etats-Unis, début des années quatre-vingts…
George Tatum est interné dans une clinique psychiatrique de haute sécurité, il a vécu un traumatisme terrible durant son enfance, il revoit les scènes de ce traumatisme par des flashs incessants et fait de terribles cauchemars ;  l’équipe médicale qui le suit décide d’expérimenter un nouveau traitement de médicaments pensant pouvoir stopper ses crises de démences à répétition…
Le psychiatre référent de Tatum lui signe une permission de sortie après des essais concluants ; Tatum se rend dans les quartiers chauds de la ville et va dans un peep-show…
Malheureusement, les flashs atroces de son traumatisme reviennent rapidement et George Tatum épie des enfants, retournant dans le quartier où il vivait plus jeune…
Petit à petit, pris d’une démence incontrôlable, Tatum va commettre des meurtres atroces sur des jeunes gens, notamment une baby sitter et une jeune femme qui revenait d’une soirée dansante…
Nous apprenons la cause du traumatisme de George Tatum en cours de film : son père était sadomasochiste et lors d’une partie carrée, Tatum, garçonnet d’une dizaine d’années à l’époque, a vu la scène ; ce que l’on suppose sa mère ou une prostituée s’est livrée à un jeu sexuel et sado masochiste avec son père, lui mettant des tartes pendant la copulation et Tatum, devenu dément, est parti dans la cabane de jardin pour revenir avec une hache, puis il a décapité la femme et tué son père en lui assénant la hache en pleine tête !
Tatum, adulte, revêt un masque et terrorise des gamins, seul l’un des jeunes parvient à le neutraliser en l’abattant de plusieurs coups de fusils et de revolver…
Lorsque la police arrive sur les lieux, le gamin qui a tué Tatum se retrouve dans la voiture de police pour être interrogé et esquisse un large sourire, comme si Tatum avait possédé son âme !
Mon avis :
Alors là ATTENTION ! « Cauchemars à Daytona Beach » est l’un des films les plus malsains et les plus atroces qui ait été tournés, un peu dans la lignée de « Maniac » de William Lustig ou de « Henry, portrait of a serial killer » de John Mac Naughton en plus gore ; il est impératif d’avoir le cœur bien accroché et les nerfs solides durant le visionnage, parce que ça barde et ça ne rigole pas du tout ! Il est évident de ne jamais montrer ce film à un public jeune ou sensible, « Cauchemars à Daytona Beach » est un film d’horreur hyper extrême et réellement traumatisant !
Outre ces réserves, les cinéphiles goreux risqueront d’adorer ce film et surtout il est remarquable de voir la performance des acteurs et actrices, tous non professionnels, le film dégage une ambiance de folie, à l’instar de George Tatum, le personnage principal, pas facile du tout de jouer ce rôle et Baird Stafford s’en sort à merveille, donnant une grande crédibilité au personnage, notamment lors des scènes de démence où il hurle (ces passages sont autant flippants que les meurtres eux-mêmes !)…
Un petit bémol, certaines séquences sont hors de propos et puériles (le gamin avec le ketchup, le doublage des mômes avec des voix à claquer, typique dans les doublages des films de genre des années quatre-vingts), autrement « Cauchemars à Daytona Beach », c’est une version apocalyptique et méga gore du premier « Halloween » tourné par John Carpenter trois années avant ; un plan de folie qu’on suppose repris par Dario Argento dans « Ténèbres » l’année suivante en 1982, (lorsque la future victime se baisse et qu’apparaît le tueur derrière elle, comme Peter Neal avec Giuliano Gemma dans une des scènes du final de « Ténèbres » !)…
Le scénario est bien amené, la mise en scène ne fait pas dans le détail et les passages gore sont purement terrifiants et très réalistes, Scavolini est directeur de la photo et chef opérateur à la base, donc il s’applique dans sa réalisation et nous pond un film qui peut figurer dans le classement des dix films les plus malsains de tous les temps !
Pour visionner la version uncut et intégrale il faut se rabattre sur la cassette VHS sortie chez Arwen car le DVD de Neo publishing est coupé, ce qui est fort dommage…
Une sortie blu ray uncut serait bienvenue pour « Cauchemars à Daytona Beach », peut être par Uncut movies tant le caractère du film est extrême ou, à la rigueur, Le Chat qui fume pourrait aussi être apte à le sortir…
Quoiqu’il en soit, « Cauchemars à Daytona Beach » est une grande réussite dans l’ignominie et l’horreur pure et il faut bien plusieurs heures pour se remettre de ce que l’on a vu après le premier visionnage car le film fout les pétoches et peut en traumatiser plus d’un, donc si vous sentez que ça va faire trop juste, le mieux est de ne pas le visionner ; si vous êtes blindés au gore flippant et que cela ne vous fait pas peur, alors foncez ! « Cauchemars à Daytona Beach » est calibré pour vous !
« Cauchemars à Daytona Beach » est une bombe gore qui fera date dans le cinéma extrême américain des années quatre-vingts, ni plus ni moins ; d’ailleurs le film fut un tabac dans les vidéo clubs des années quatre-vingts et trônait dans le palmarès des films loués le plus souvent ! et cette affiche, cette jaquette ! avec le slogan « il torture, il tue, il souille », bref tout un programme !
George Tatum est un des tueurs en série aussi frappés qu’Hannibal Lecter ou Michael Myers, il n’a pas à les envier !
Vous voilà avertis …
Note : 9/10











lundi 22 avril 2019

Copie conforme de Jean Dréville, 1947


COPIE CONFORME
de Jean Dréville
1947
France
avec Louis Jouvet, Suzy Delair, Jean Carmet, Annette Poivre, Madeleine Suffel, Jane Marken, Jean-Jacques Delbo
Comédie policière
105 minutes
Dialogues de Henri Jeanson
Synopsis :
France, après la guerre, à la fin des années quarante…
Gabriel Dupon, un simple représentant en boutons, a une ressemblance très grande avec Manuel Ismora, un photographe voleur de grande envergure, celui –ci va se servir de cette ressemblance pour effectuer des vols en faisant passer Dupon pour responsable, le plan va capoter lorsque Coraline, la maitresse d’Ismora, est séduite par la bonhommie de Gabriel…
Charlotte, la secrétaire de Gabriel et d’autres personnes qui gravitent autour de lui, n’y verront que du feu…
Les forfaits et vols, toujours plus audacieux, se multiplient ; ainsi Ismora dérobe des perles dans une bijouterie et élabore des plans très ingénieux ; il place un de ses complices dans une armoire, fait livrer l’armoire puis quelques heures plus tard, il retourne sur les lieux de la livraison, prétextant s’être trompé d’adresse, son complice ayant eu le temps de voler des objets de grande valeur, ni vu ni connu !
A chaque fois Gabriel Dupon porte le chapeau alors qu’il n’y est pour rien !
Quelle sera l’issue de tous ces vols ?
Dupon pourra t-il prouver son innocence ?
Ismora sera-t-il arrêté et condamné ?
Mon avis :
Tourné par Jean Dréville juste avant son mythique « Les casse-pieds » en 1947, « Copie conforme » est un film exceptionnel à tous les niveaux, d’abord pour sa technique, c’est l’un des premiers films à employer la technique de deux acteurs incarnés par la même personne dans un même plan et Louis Jouvet est fabuleux et sidérant dans son double rôle, tout comme Suzy Delair et même… Jean Carmet, méconnaissable dans un petit rôle (il devait avoir tout juste une vingtaine d’années !)…
L’histoire est créée en fer forgé et le script s’avère imparable, tout comme les stratagèmes utilisés par Jouvet/ismora qui use et abuse d’une inventivité pour mener à bien ses forfaits…
Seul bémol dans le film, certains dialogues sont inaudibles à cause de la vieillesse du film, Jouvet a le même ton à chaque fois lorsqu’il débite ses répliques et ses loghorées sont parfois incompréhensibles mais ceci étant les dialogues d’Henri Jeanson sont prodigieux, ce dialoguiste fut journaliste au « Canard enchainé » et il est réputé pour sa verve et sa sémantique, ici, dans « Copie conforme » c’est juste bluffant !
Ce qui frappe, c’est la dynamique avec laquelle Jean Dréville mène son film, il y a une immense modernité, les plans défilent à toute allure (un peu comme Jacques Tati avec « Jour de fête »), le spectateur est alors pris dans un tourbillon, dans une histoire abracadabrante où ça décolle en permanence, le monteur du film a dû en baver, cela n’a pas dû être simple !
Jouvet irradie totalement le film et la belle Suzy Delair (sex- symbol à l’époque) ne s’impressionne pas pour autant et lui donne la réplique avec vigueur…
Jouvet a la gageure d’incarner plusieurs personnages en même temps, c’est un « Docteur Jekyll et Mister Hyde » surmultiplié et très peu d’acteurs n’arrivent à posséder un tel niveau de jeu, il ne pouvait y avoir que lui pour ce rôle, à l’époque…
Amusant, enjoué (certains passages font rire !), « Copie conforme » est le must de la comédie d’après- guerre, servi de main de maitre par une direction d’acteurs sur le fil du rasoir et coordonné par un Jean Dréville au sommet de son art, « Copie conforme » est un chef d’œuvre absolu qui procure un bonheur total !
A visionner et revisionner toujours avec la même délectation, « Copie conforme » n’a rien perdu de ses qualités au fil des décennies et reste comme une référence absolue dans les comédies d’après- guerre et dans la filmographie de Louis Jouvet…
Une œuvre sensationnelle !
Note : 10/10












Le cirque de la peur de John Llewellyn Moxey, 1966


LE CIRQUE DE LA PEUR
de John Llewellyn Moxey
1966
Grande Bretagne/Allemagne
avec Margaret Lee, Klaus Kinski, Christopher Lee, Suzy Kendall, Leo Genn
Thriller/polar
95 minutes
Blu ray édité chez Le chat qui fume
aka Circus of fear
aka Psycho circus
Synopsis :
Grande-Bretagne, au milieu des années soixante…
Des convoyeurs de fonds voient leur trajet détourné et sont finalement braqués par un gang de malfaiteurs, ces derniers volent les sacs de billets de banque et font glisser les sacs par un filin jusqu’à un canot qui se trouve sur la Tamise, durant leur forfait, ça tourne mal et Mason, un des gangsters, se voit obligé de tirer sur un des convoyeurs, qui décèdera à l’arrivée de la police !
Arrivé à leur lieu qui sert de planque, le chef des bandits est très en colère après Mason et il pense que le fait qu’il y ait eu un mort va compliquer la situation !
Mason part pour mettre sa part d’argent à l’abri et se rend dans ce qui semble être un cirque abandonné…
Manfred Hart, un des complices en dilettante du gang, se rend au cirque Barberini prétextant chercher un emploi…
Barberini, le responsable du cirque itinérant, emploie Gregor, un homme cagoulé qui dresse les fauves, Gina, une superbe femme assistante du lanceur de couteaux, Natasha, une des membres de l’équipe et d’autres personnes dont un nain facétieux et qui rôde souvent près des caravanes pour écouter ce qui se dit…
L’affaire du meurtre du convoyeur et du vol des billets de banque est suivie par l’inspecteur Elliott, qui ne tarde pas à faire le rapprochement avec le cirque Barberini…
Afin de prendre en filature les responsables de tout cela, l’inspecteur Elliott se fait passer pour un photographe et intègre le cirque Barberini…
Parviendra t-il à démanteler ce réseau de malfaiteurs ?
Les soupçons se portent très vite sur Gregor…
Pourquoi est-il en permanence cagoulé ? Que cela cache t-il ?
Mon avis :
C’est assez rare que le film de genre s’intéresse à la thématique d’un cirque et s’en serve comme décor (on a quand même eu « Le cirque des horreurs », le Hammer « Cirque des vampires » et quelques autres) donc ici cela augmente l’intérêt au niveau de l’insolite et au final « Le cirque de la peur » est un film réussi, grâce à une réalisation appliquée et de bons moments de cinéma (le début avec le casse en plein Londres, qui a nécessité le bouclage du quartier pour les besoins du tournage) et on retrouve la sublime Margaret Lee et Klaus Kinski dans un petit rôle, qui fut son partenaire à la ville comme à l’écran, notamment dans l’inénarrable « Clinique sanglante » de Fernando di Leo…
Du coup, super casting, décors royaux et intrigue policière rondement menée font de ce « Cirque de la peur » un polar très sympathique et qui bifurque à trois cent soixante degrés dès qu’on arrive au cirque, ce qui permet de donner une originalité qui fera sa qualité…
On n’est pas dans un film de la Hammer ou dans un Amicus et pourtant John Llewelyn Moxey n’a pas à rougir de son film, ça se suit avec un grand intérêt et le suspense reste constant…
Christopher Lee est enfin dévoilé et on lui ôte sa cagoule au bout d’une cinquantaine de minutes (on apprend dans les bonus qu’il n’était pas doublé et que c’était bien lui sous la cagoule SAUF pour les séquences avec les tigres où il était remplacé –d’ailleurs l’acteur qui le doublait était plus petit que lui, du coup John Llewelyn Moxey dut ruser avec la caméra-)…
Certains plans, outre le début, sont anthologiques, notamment la bagarre le long de la route et dans les arbres, avec même de la savate !
Tout est bien qui finit bien et l’issue permet de démasquer le coupable, après des péripéties assez musclées et vrombissantes…
Le blu ray du Chat qui fume est soigné et le bonus très attrayant, même si on préfèrera les films de la collection Exploitation italienne à ceux de la collection Exploitation British de l’éditeur, ça reste de l’excellent boulot, comme d’habitude pour le Chat qui fume…
Plutôt rare et insolite, « Le cirque de la peur » se doit d’être visionné pour son casting et pour l’originalité de son histoire ; le début est savoureux et l’attraction donnée par le cirque est double, à la fois pour l’histoire et pour l’ambiance qui se démarque des autres polars…
Adapté d’un roman d’Edgar Wallace, l’illustre écrivain de krimis, « Le cirque de la peur » est une honnête tentative, coproduction germano-britannique qui fait honneur au genre auquel elle s’apparente et qui, sans être inoubliable, se visionne très bien…
Une réussite, encore une fois rendue incontournable par l’éditeur « Chat qui fume » et qui est hautement recommandable !
Note : 7/10












La poupée de Satan de Ferruccio Casapinta, 1969


LA POUPEE DE SATAN
de Ferruccio Casapinta
1969
Italie
avec Erna Schürer, Aurora Bautista, Roland Carey, Ettore Ribotta, Lucie Bomez, Franco Daddi
Giallo/Thriller
91 minutes
Blu ray édité chez Le chat qui fume
aka La Bambola di Satana
Synopsis :
Un village d’Italie, à la fin des années soixante…
Elizabeth Balljanon, la nièce d’un riche châtelain décédé, hérite de la propriété de son oncle, elle s’y rend accompagnée de son boy friend…
Arrivés sur place, ils constatent que la gouvernante, Claudine, semble austère…
On dirait que Claudine cache volontairement quelque chose à Elizabeth ; elle lui conseille rapidement de vendre le manoir, qu’elle dit hanté, à un homme d’affaires, Paul Reynaud…
Lorsqu’ Elizabeth découvre fortuitement Jeannette, une ancienne servante que tout le monde croyait morte, et qui est cloitrée dans sa chambre, en fauteuil roulant et devenue sénile, Elizabeth prend peur !
Le malaise s’amplifie encore plus car Elizabeth fait des cauchemars récurrents, lors de ses crises nocturnes elle a des hallucinations ; elle voit un mystérieux tueur ganté qui la terrorise !
On dirait que Claudine disait vrai et le manoir parait réellement hanté, ce qui augmente la névrose d’Elizabeth, et pour cause !
Un meurtrier commence à tuer les pensionnaires du château !
Une jeune femme qui se fait passer pour peintre, surveille les faits et gestes des habitants du manoir ;  un soir, elle file un des employés et découvre que les sous-sols sont remplis d’uranium, ce qui pourrait donner une plus-value gigantesque à la valeur du château !
C’est alors qu’Elizabeth est emmenée, dans son sommeil, dans les sous-sols du manoir et elle se retrouve dans la chambre des tortures, s’agit-il d’une manipulation pour la forcer à vendre le château ?
Tout va aller crescendo et les meurtres vont redoubler d’intensité…
Quel jeu macabre joue donc Claudine ?
Elizabeth parviendra t-elle à rester en vie ?
Quelles sont les motivations de la jeune femme qui se fait passer pour peintre ?
Mon avis :
Seul et unique film de Ferruccio Casapinta et totalement inédit en France, « La poupée de Satan » est un film bancal mais particulièrement réjouissant ; d’abord pour son casting avec des actrices hyper sexuées et l’atmosphère qui y règne, à la croisée de plusieurs genres (le giallo, le krimi, le thriller et le film gothique), l’ambiance est directement mise en place avec ce manoir qui servira de huis clos à l’intrigue (en effet, niveau décors, il n’y a que deux endroits : le château et le restaurant dancing !) ; le film n’a pas du coûter une fortune et c’est justement cela qui le rend attachant ; on pense beaucoup à « Vierges pour le bourreau » et à « La vierge de Nuremberg » en version plus rikiki mais malgré tout le film captivera forcément les cinéphiles (le passage du juke- box met direct de bonne humeur et la beauté des actrices fera le reste pour retenir l’intérêt même si le scénario est carrément bordélique)…
Le titre est mensonger, ici pas de satanisme ou de poupée vaudou, mais il fait vendre ; la plastique d’Erna Schürer est mise à toutes les sauces, tout comme Rossana Podesta dans « La vierge de Nuremberg » ou (soyons fous !) Barbara Steele dans les « Effroyable secret du Docteur Hichcock » mis en scène par Freda (« La poupée de Satan » fait beaucoup plus penser à du Freda qu’à du Bava, notamment par cette absence de couleurs bariolées chères au Maitre, que l’on ne retrouve pas dans le film, ce qui est fort dommage)…
Il y a quelques fulgurances et de bons moments de flippe (le personnage de Jeannette clouée dans son fauteuil roulant et devenue complètement folle, les passages nocturnes avec les cauchemars d’Elizabeth nous vaudront des scènes oniriques assez bien foutues)…
Dans l’ensemble, on ne voit pas le temps passer et les personnages semblent bien impliqués dans l’histoire même si certaines zones d’ombres persistent (le personnage de la peintre, l’uranium dans les sous- sols du manoir, en fait on n’en a pas besoin, les meurtres se justifient tous seuls, pas la peine d’en rajouter pour nous embrouiller dans l’histoire)…
Hyper insolite et se démarquant de ses cousins du gothique italien sortis précédemment, « La poupée de Satan », même si mineur, est un film non négligeable et une nouvelle fois, « Le chat qui fume » a tapé dans le mille en exhumant ce film très sympathique, quant à l’édition blu ray elle est sensationnelle, l’image est nickel et le bonus avec Francis Barbier passionnant…
« Le chat qui fume » a eu l’excellente idée de mettre la séquence du juke- box sur le menu du Blu ray, donc dès qu’on l’enclenche, on est mis directement dans l’ambiance, on sait à quoi s’attendre et on est quasi sûr que ça va être le panard… et ça l’est !
Par son absolue rareté et pour sa franchise et son honnêteté malgré quelques petits défauts, « La poupée de Satan » s’érige en must have total, il est donc indispensable pour tout cinéphile fan de déviances italiennes de le visionner…
Un film qui fout la pêche !
Note : 7/10










dimanche 14 avril 2019

La revanche des mortes-vivantes de Pierre B. Reinhard, 1987


LA REVANCHE DES MORTES VIVANTES
de Pierre B. Reinhard
1987
France
avec Anthea Wyler, Véronique Catanzaro, Sylvie Novak, Kathryn Charly, Christina Schmidt
Film d’horreur
82 minutes
Produit par Jean-Claude Roy
Effets spéciaux de Benoit Lestang
Blu ray édité chez Le chat qui fume
Synopsis :
Une ville de la Sarthe, au milieu des années quatre-vingts…
Un conducteur d’une citerne de lait s’arrête après avoir pris une jeune femme en stop, celle-ci se foule la jambe ; le conducteur libidineux en profite pour l’emmener dans un endroit à l’abri des regards et abuse d’elle…
Pendant ce temps, un motard, qui avait suivi le camion, met un produit toxique dans la citerne, qui contamine le lait !
Toutes  les personnes qui boivent le lait décèdent dans le village...
C’est en fait une manœuvre de Brigitte, la secrétaire de Monsieur Alphan, le responsable de l’usine de lait OKF, elle veut le faire chanter pour obtenir de l’argent de sa part !
C’est alors que les trois femmes décédées récemment s’évadent de leurs tombes au cimetière communal et sèment la terreur !
Monsieur Alphan doit partir en Allemagne, son usine OKF a des ramifications dans ce pays…
Les meurtres horribles vont bon train, toujours avec ces trois femmes zombifiées…
Sonia, une prostituée locale, est tuée d’une manière atroce, les hommes qui la fréquentaient, sont eux aussi massacrés !
Devant tout ce désordre, une déléguée allemande de l’usine OKF arrive en France pour enquêter et vérifier ce qui se passe…
Mon avis :
Film mythique à la réputation sulfureuse, « La revanche des mortes vivantes » est une œuvre bien connue des cinéphiles friands de films déviants, de plus cocorico, le film est français et figure parmi les rares films gore de l’hexagone !
Pierre B. Reinhard a étudié aux Beaux-arts (on l’apprend dans les bonus) du coup le film est soigné et possède une technique assez poussée, il est doté d’une atmosphère particulière et les effets spéciaux de Benoit Lestang sont vraiment très réalistes (il n’avait que seize ans lorsqu’il a contribué au film et c’est Jean Rollin –avec qui il avait travaillé sur « La morte vivante »- qui l’a recommandé à Reinhard !)…
Bourré de scènes de sexe, « La revanche des mortes vivantes » lorgne clairement vers le film pornographique (c’est normal, Pierre B. Reinhard en a réalisé plein) mais il y a une scène où on a beaucoup de mal (l’épée) qui est franchement obscène, donc « La revanche des mortes vivantes » est vraiment à réserver à un public averti !
Film bien réalisé, « La revanche des mortes vivantes » est à réhabiliter d’urgence et l’édition du Chat qui fume est l’une des meilleures faites par cette maison d’édition, les bonus sont hyper conséquents et notamment celui avec Christophe Lemaire où il parle de son amitié avec Benoit Lestang est touchant (Benoit Lestang s’était suicidé après le tournage  de « Martyrs »), l’interview de Pierre B. Reinhard et celle avec Jean-Claude Roy nous apprennent les difficultés financières pour tourner un tel film qu’aucun studio « classique » n’oserait financer, donc ce fut très courageux de leur part et ils s’en sortent avec beaucoup d’honneur et de loyauté…
La révélation finale du film est sidérante et il ne faut surtout pas la raconter à ceux qui ne l’ont pas vue…
Honnête et très gonflé, « La revanche des mortes vivantes » est un film à part, inclassable, entre gore et érotique, différent des films de Jean Rollin, car beaucoup plus gore et somme toute, le film est bigrement sympathique et n’a pas trop vieilli, grâce à une dynamique et un scénario appliqué…
« Le chat qui fume » a très bien fait de sortir ce film dans une édition Blu ray étincelante et qui exhume ce film gore qui était sorti chez Neopublihing il y a une quinzaine d’années, c’est l’occasion pour le revoir dans des conditions optimales !
Digne du plus grand intérêt, cette édition nous apprend des tas de choses intéressantes, sur le travail de ces techniciens passionnés qui donnaient tout leur cœur dans l’entreprise de leurs créations et qui menaient à bien tout leur travail avec une grande conviction et une grande sincérité (je pense à Benoit Lestang)…
Une édition à posséder sans faute !
Note : 7/10












Night of fear de Terry Bourke, 1972


NIGHT OF FEAR
de Terry Bourke
1972
Australie
avec Norman Yemm, Carla Hoogeveen, Briony Behets, Mike Dorsey, Curt Jansen
Film d’horreur expérimental
51 minutes
DVD sorti chez Bach films
Synopsis :
Dans une forêt en Australie, au début des années soixante-dix…
Une femme blonde a un accident de voiture et son véhicule est inutilisable ; elle abandonne sa voiture et se met à chercher du secours…
Un homme déséquilibré au rictus sadique vit au sein de la forêt dans une sorte de cabane abandonnée…
Il trouve la jeune femme, celle-ci est vêtue de manière sexy et l’homme, pervers, commence à lui courir après et à la harceler…
La femme est terrorisée !
La nuit tombe et on ne sait pas comment mais la femme semble avoir réussi à échapper à son agresseur !
Elle ne trouve rien de mieux à faire que de retourner à sa voiture et se mettre à klaxonner !
Forcément le sadique entend les klaxons et revient à la charge !
Puis la jeune femme entre à l’intérieur de la baraque du tueur ; elle y trouve des ossements et une table avec des restes de repas…
Le tueur finit par revenir, il a stocké des dizaines de rats derrière un mur de sa cabane…
La femme est assaillie par les rongeurs !
Elle ne survivra pas et la police arrive à la fin du film, ne trouvant rien sauf la voiture abandonnée de la jeune femme, ne soupçonne aucunement le forestier, qui les regarde derrière un arbre…
Mon avis :
Vendu comme étant l’ancêtre de « Massacre à la tronçonneuse », il ne faut pas exagérer ! « Night of fear » est un slasher préhistorique piteux au scénario inepte, d’une durée de cinquante minutes, sans le moindre dialogue ni nom de personnage et franchement ce film est lamentable à tous les niveaux, on ne peut même pas le cataloguer comme nanar, le métrage est sinistre et très mal réalisé !
Tous les poncifs des pires slashers sont déclinés mais avec une pauvreté dans la mise en scène qui fait peine à voir…
Les rebondissements sont débiles (mais pourquoi la jeune femme klaxonne t-elle ? elle se doute bien que ça va faire venir le tueur ! c’est complètement con !), les trucages sont minables et ce qui est censé être le crâne de la malheureuse tuée, on n’y croit pas une seule seconde !
Dès le début on voit bien que le film tourne en rond et sa courte durée lui donne d’énormes limites, on aurait aimé un film plus long avec d’autres personnages arrivant pour sauver la jeune femme, ici on a que deux personnages : le tueur et la nana !
Cette infériorité numérique dessert complètement le film, « Night of fear » peut effectivement se visionner comme un film expérimental mais on est en droit d’attendre un minimum de crédibilité et de qualité, ici on a que dalle !
Hyper glauque et affreux « Night of fear » est l’un des plus mauvais slashers au monde et sa singularité aurait dû être un avantage si le réalisateur s’était un peu plus creusé la tête, ici il n’en est rien !
J’attendais beaucoup de ce film et au final je suis hyper déçu…
L’édition DVD de Bach films nous offre un second film en bonus « The Forest » de 1985, un autre slasher qui est complètement nul ; le bonus de Professeur Thibaut est sympa, quant à lui, mais ça reste vraiment très maigre…
« Night of fear » est une grosse arnaque et Tobe Hooper (paix à son âme) n’a pas à se faire de souci, son « Massacre à la tronçonneuse » est 100 000 fois plus développé que ce « Night of fear », personne n’a d’ailleurs pu prouver formellement que Hooper s’en était inspiré, c’est un serpent de mer ressorti pour faire vendre le film et ce procédé est plus que douteux et relève du pur fantasme mercantile…
« Night of fear » est à fuir comme la peste, outre le fait qu’il soit extrêmement mauvais il est filmé de manière grossière et le côté « expérimental » n’est pas une excuse ; il doit y avoir un minimum lorsqu’on réalise un film, surtout quand c’est un film de ce genre…
Un coup d’épée dans l’eau…
Note : 1/10










dimanche 7 avril 2019

Michel Strogoff de Jean-Pierre Decourt, 1975


MICHEL STROGOFF
de Jean-Pierre Decourt
1975
France/Autriche/Allemagne/Belgique/Hongrie/Suisse/Italie
Série en sept épisodes
avec Raimund Harmstorf, Lorenza Guerrieri, Pierre Vernier, Vernon Dobtcheff, Karoly Vogt, Rada Rassimov, Valerio Popesco, Tibor Molnar
Aventures
7 X 55 minutes
Coffret DVD sorti chez LCJ
d’après le livre de Jules Verne
Musique de Vladimr Cosma
Scénario et dialogues de Claude Desailly
Synopsis :
En 1875, dans l’empire russe…
Le capitaine Michel Strogoff est mandaté par le Tsar pour transmettre un courrier secret dans la lointaine Sibérie, le parcours sera semé d’embuches et Strogoff doit subir un entrainement à toute épreuve, il doit survivre à des conditions climatiques défavorables et se battre contre les dangers de la nature (notamment contre des loups ou un ours !)…
La mission est donnée par le tsar et le courrier a pour destinataire le frère du tsar…
Les redoutables tartares dont le chef est Ivan Ogareff mettent à feu et à sang les villages alentours et font régner la terreur ; ils cherchent activement Michel Strogoff et ce dernier se fait passer pour un voyageur de commerce afin de ne pas attirer les soupçons contre lui…
Lors d’un contrôle dans un train, Michel Strogoff fait la connaissance d’une superbe femme,  Nadia Fedor, qui va l’aider et qui deviendra sa compagne de voyage ; alors qu’un homme alcoolisé importune Nadia, Strogoff la défendra…
Le voyage de Strogoff s’étend de Moscou à Irkoutsk, la ville de destination pour rendre le courrier au frère du Tsar…
Harry Blount et Alcide Jolivet, les deux journalistes, respectivement britannique et français, se trouveront souvent au même endroit que Strogoff et Nadia ; tour à tour faits prisonniers et s’enfuyant in extremis, Michel Strogoff et Nadia vivront des aventures dans les pires conditions possibles, parfois affamés et perdus ; Strogoff sera même rendu aveugle temporairement lors d’un rituel avec les tartares qui lui brûleront les yeux avec la lame d’un sabré chauffée à blanc…
La solidarité de certains villageois permettra à Nadia et Michel Strogoff de survivre, bon an mal an ; Strogoff fera même la rencontre fortuite de sa mère lors d’un contrôle avec les tartares mais devra nier de la reconnaître, sous peine qu’elle soit tuée par les tartares barbares et sans scrupules !
Après avoir été recueillis par un chercheur d’or qui a créé une mine chez lui, Strogoff et Nadia touchent à leur but…
Après avoir lutté dans des conditions dantesques, Strogoff finit par mener à bien sa mission et retrouve le frère du tsar à Irkoutsk ; Blount et Jolivet étaient en fait des observateurs occidentaux mandatés pour surveiller et vérifier que la mission de Michel Strogoff tournerait correctement…
Tout est bien qui finit bien, et après avoir accepté une valse avec Michel Strogoff, Nadia Fedor part avec lui en traineau pour de nouvelles aventures qui, espérons- le pour le couple, seront moins mouvementées que les précédentes !
Mon avis :
Tournée en Hongrie, cette adaptation en mini- série du roman culte de Jules Verne est prodigieuse et elle fut un immense succès lors de son passage à la télévision pour le Noël 1975 ; on a tout : de l’aventure, des péripéties, de beaux paysages, des décors fastueux, des costumes magnifiques et des acteurs géniaux (Raimund Harmstorf, ultra charismatique, dire qu’il s’est suicidé en 1998, quel dommage, c’est un acteur inoubliable vu notamment dans le « Crox-blanc » de Lucio Fulci, c’est un acteur très attachant), Michel Strogoff avec sa carrure athlétique, sa force de surhomme qui doit subir un entrainement très poussé car sa mission donnée par le Tsar ne sera pas de tout repos (c’est le moins que l’on puisse dire !)…
Michel Strogoff en chie comme pas possible, à la fois affamé, perdu dans des contrées hostiles et surtout recherché par les Tartares (de véritables enflures ceux- là !) mais heureusement la belle Nadia Fedor est là, à ses côtés, et va l’aider dans son périple, elle le guidera lorsqu’il sera aveugle (« tu seras mes yeux ») lors de cette magnifique séquence où Strogoff doit escalader une colline ; le couple vivra des moments extrêmes et réellement épiques, on s’attache à ces personnages et à ce qu’ils vivent, on a envie qu’ils réussissent !
La mise en scène de Jean-Pierre Decourt est particulièrement appliquée mais on garde en mémoire très longtemps après le visionnage la musique super entêtante de Vladimir Cosma, illustre compositeur pour le cinéma et la télévision, qui signe ici une de ses meilleures créations…
C’est fabuleux à tous les niveaux et on retrouve également Pierre Vernier et Vernon Dobtcheff, deux briscards habitués des séries télé de l’époque ; quant à Lorenza Guerrieri, l’élément féminin du film, elle est dotée d’une beauté incandescente, élégante, magique et irradiante (une scène de nu intégral est à déplorer, le passage où elle se baigne dans une rivière)…
« Michel Strogoff » c’est quand même autre chose que toutes les merdes qu’on voit maintenant à la télévision, là il y avait vraiment une mise en scène, une intelligence et un respect, le téléspectateur n’était pas pris pour un imbécile ; on se délecte pendant chaque épisode (je me suis fait les sept épisodes en deux jours et à aucun moment je ne me suis ennuyé, j'étais happé et captivé par l’histoire)…
Le coffret DVD est sorti chez LCJ vidéo et soyons honnête, le boulot effectué s’avère piteux, pas de plein écran, une image vraiment pas terrible (surtout lors des scènes nocturnes, et il y en a beaucoup, où on voit carrément que dalle !), mais bon c’est le seul support pour voir ou découvrir « Michel Strogoff » la série télévisée, donc il faudra bien s’en contenter !
Le rêve absolu serait qu’un éditeur nous sorte « Michel Strogoff » en blu ray avec une image restaurée, mais cela m’étonnerait beaucoup que ça arrive un jour !
Néanmoins, ne boudons pas notre plaisir, comme témoignage des « trésors de la télévision », « Michel Strogoff » s’impose comme une référence absolue et n’a pas à rougir de la comparaison avec les autres adaptations au cinéma, celle-ci tient le haut du pavé et le plaisir est au rendez- vous pendant quasiment 350 minutes…
« Michel Strogoff » est un pur régal, à voir et à revoir régulièrement !
UN BONHEUR TOTAL
Note : 10/10











Expendables de Sylvester Stallone, 2010


EXPENDABLES
de Sylvester Stallone
2010
Etats-Unis
avec Sylvester Stallone, Jet Li, Jason Statham, Dolph Lundgren, Mickey Rourke, Arnold Schwarzenegger, Bruce Willis, Terry Crews, Eric Roberts, Charisma Carpenter
Film d’action
103 minutes
Budget : 80 000 000 dollars
Synopsis :
Somalie, Etats-Unis, Nouvelle Orléans, au début des années deux mille dix…
Les Expendables sont des sortes d’agents secrets qui ne font pas partie des agents ni du FBI ni de la CIA ; ils ont des pratiques de mercenaires et combattent sans but financier contre des dictateurs ou des voyous qui oppriment des peuples…
L’une de leurs missions les fait sauver des otages retenus prisonniers par des pirates en Somalie, les Expendables ont pour chef et coordinateur  Barney Ross, qui pilote un gigantesque hydravion jusque dans les contrées où les Expendables doivent intervenir…
Les Expendables sont particulièrement bien organisés et ils sont aguerris aux techniques de combat ; parmi eux, Gunnar Jensen, qui devient fou après une opération, il sera congédié par Barney Ross car il prend de la drogue dure pour se « booster » lors de ses altercations qui tournent mal ; il y a aussi Yin Yang, spécialiste des arts martiaux et Lee Christmas, qui sait se battre et qui manie le couteau comme nul autre…
Haly, la femme de Lee Christmas, est en fait sa petite amie, mais cette dernière le trompe avec un autre homme car elle dit ne « rien connaître » de la vie de Lee Christmas…
Christmas, pensant bien faire en allant la retrouver, en sera pour ses frais, et il découvrira que le boy friend de Haly la bat ; Christmas lui mettra plus tard une raclée !
C’est alors qu’une nouvelle mission est demandée aux Expendables : dans la Vilena, une région située entre le golfe du Mexique et l’Amérique du sud, le dictateur Garza fait régner la terreur et abat des dissidents de son peuple par centaines !
Sandra, une superbe femme, est la « guide » de Barney et Lee Christmas sur place, elle leur explique les endroits stratégiques où se trouvent les hommes de Garza…
Tout se passerait pour le mieux pour la mission des Expendables, jusqu’au moment où ces derniers comprennent que Sandra est, en fait, la fille de Garza, lui-même !
Mon avis :
« Expendables » c’est le film ultime, le film rêvé pour tous les cinéphiles fanatiques de films d’action des années quatre-vingts, Sylvester Stallone l’a parfaitement compris et il nous en donne pour notre argent ; « Expendables » est un actioner fort réjouissant où ça castagne dès le début qui y va à fond les gamelles !
Immense succès à sa sortie, « Exepndables » ne convainquit guère les critiques, mais il faut bien le reconnaître, on n’est pas là pour avoir de la finesse, « Expendables » c’est un festival, un peu comme un méga concours de celui qui aura la plus grosse paire de baloches, donc c’est quand même hyper bourrin, tout en étant calculé ; Stallone s’est appliqué, à la réalisation et au scénario et avec des moyens faramineux (80 millions de dollars), du coup il se lâche et au final « Expendables » est très bon et plaisant à voir !
Et puis le casting, quel casting ! excusez du peu : Dolph Lundgren, Jet Li, Jason Statham et bien sûr Stallone qui coordonne tout ça, plus moult caméo, Schwarzy, Bruce Willis et Mickey Rourke en tatoueur (il a mal pris les années et l’alcool n’a rien arrangé, mais bon il reste culte !)…
Les deux éléments féminins (et oui il y en a ! Stallone a eu l’excellente idée d’intégrer deux femmes dans l’histoire !) sont hyper canons et donnent une érotisation maximale au film, heureusement qu’elles sont là dans ce festival de brutes qui puent la sueur !
Les méchants sont de vrais méchants, les héros de vrais héros et pourtant il n’y a quasiment pas de clichés dans « Expendables », Stallone a insufflé un côté moderne au film d’action, il en connaît tous les codes depuis des lustres (et oui c’est ça quand on a de l’expérience !), du coup il décline son histoire avec un punch hors du commun et qui fait plaisir à voir !
On peut même dire qu’ »Expendables » c’est la matrice du film d’action version années deux mille dix, pour cette période je ne vois pas comment trouver mieux que ce film !
La palme revient quand même au père Statham, c’est peut- être le personnage le plus intéressant du film, plaqué par sa copine, il met une raclée dans une scène dantesque à celui qui la bat, il fait figure de personnage torturé et malheureux, mais cela décuple justement sa force pour combattre au sein des « Expendables » !
Quant à Dolph Lundgren, il est inimitable dans son rôle de guerrier devenu fou à cause de la drogue et Stallone/Barney Ross a bien du mal à le contrôler…
Jet Li nous gratifie de scènes mémorables, lui aussi ; non là franchement « Expendables » c’est IMMANQUABLE, tous les cinéphiles passionnés de cinéma d’action ne peuvent passer à côté ; bien coordonné, bien réalisé et interprété, et en plus avec une super musique adaptée au film (du rock métal !), tous les amateurs y trouveront leur compte !
Réjouissant, fédérateur et rassérénant, « Expendables » c’est du grand spectacle, qui y va à 200 à l’heure et on passe une heure quarante sans le moindre ennui, scotché à son écran !
Stallone n’a rien perdu de sa vigueur et on ne voit pas le temps passer, dans le genre et dans les films récents qu’il a faits, « Expendables » s’impose formellement comme une grande réussite !
Note : 8/10