samedi 27 août 2022

La secte du lotus blanc, Il était une fois en Chine 2 de Tsui Hark, 1992

 

LA SECTE DU LOTUS BLANC

IL ETAIT UNE FOIS EN CHINE 2

de Tsui Hark

1992

Hong Kong

avec Jet Li, Donnie Yen, Rosamund Kwan, Hung Yan-yan, David Chiang, Max Mok

113 minutes

Film d’arts martiaux, historique

Blu ray édité chez HK vidéo

Synopsis :

Dans la Chine de 1895, les Européens pratiquent une politique impérialiste qui leur vaut le ressentiment de la population.

En réaction, une société secrète, la secte du lotus blanc, attaque régulièrement les Britanniques.

Au point que ceux-ci envisagent de dépêcher leur armée...

Devant ce risque, Wong Fei-hung, combattant sans pareil, met toute sa science des arts martiaux en œuvre pour les protéger.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

« La secte du lotus blanc » est le deuxième volet de la mythique saga de Tsui Hark « Il était une fois en Chine », dans le genre c’est le must absolu du film épique venant de Hong Kong…

Très prisé des cinéphiles, « Il était une fois en Chine » permet à Tsui Hark de déployer son talent de metteur en scène avec de multiples combats d’arts martiaux et de sabre qui rénovent complètement le genre du « chambarra » avec une grande modernité, le tout servi par le phénomène Jet Li, acteur qui allait percer dans le monde entier pour au final s’exporter aux Etats-Unis un peu plus tard avec des films comme « Le baiser mortel du dragon » (produit par Luc Besson) ou « Romeo must die », ici avec « La secte du lotus blanc », Jet Li en est déjà à ses prémices mais se révèle aussi bien bon comédien que distributeur de mandales, « La secte du lotus blanc » est par conséquent une grande réussite du film d’action hongkongais, tournée en plein âge d’or des productions de la firme Workshop, la même année que « A toute épreuve » de John Woo en 1992…

« La secte du lotus blanc » est un film d’une grande richesse bénéficiant de moyens financiers colossaux, on peut même dire que c’est un film-fleuve qui se scinde en plusieurs parties dans son scénario, la mise en scène de Tsui Hark  est très méthodique et appliquée, le spectateur n’a pas le temps de reprendre son souffle lors de combats épiques et de passages fulgurants comme les attaques intempestives de cette « secte » qui prennent tout le monde par surprise, aussi bien les protagonistes du film que le spectateur (les lancers de flèches enflammées, la grande violence de la secte à l’égard des britanniques et un côté raciste proche des groupuscules extrémistes !)…

Tsui Hark choisit de placer le personnage  de Wong (incarné par Jet Li, donc) comme médecin acupuncteur venu présenter son pédigrée dans une faculté de médecine  des colonialistes mais très vite l’histoire va tourner au vinaigre car dès l’arrivée de Wong, celui-ci sera violemment pris à partie avec son acolyte et la jeune femme qui les accompagnait !

Ce qui nous vaudra des chorégraphies de bastons incroyables et ultra rapides et précises, l’occasion pour Jet Li de mettre en lumière ses talents au niveau des arts martiaux dans des séquences particulièrement spectaculaires et de toute beauté !

Il y a également le côté humaniste avec tous ces gamins orphelins que Wong décidera de prendre en charge et de sauver coûte que coûte de l’emprise de la secte du lotus blanc, Tsui Hark n’hésite pas à montrer les blessures des enfants, même sanglantes !

Très attrayant, « La secte du lotus blanc » se suit avec grand intérêt et ne vaut pas seulement pour tous les combats mais également pour la qualité d’un scénario qui tient en haleine, Tsui Hark ponctuant son métrage de passages humoristiques (le train au début avec la scène du wagon restaurant), « La secte du lotus blanc » est la figure emblématique d’une grande saga, culte en Chine et à Hong Kong ; « Il était une fois en Chine » n’est sorti en France que huit années après sa création à Hong Kong, son passage dans les cinémas hexagonaux date de 2000 alors que le premier film date de 1991/1992 !

Heureusement que nous avons pu découvrir ce film, c’est d’une grande qualité, une œuvre sincère et touchante qui a révélé au grand public l’acteur Jet Li, qui allait casser la baraque un peu plus tard !

« La secte du lotus blanc » c’est du cinéma très exotique, on est loin des codes habituels, mais cela ne veut pas dire que cela soit sans qualités, bien au contraire !

Les cinéphiles ouverts et sans à priori y trouveront largement leur compte et se régaleront même devant ce film à grand spectacle !

Le blu ray sorti chez HK vidéo bénéficie d’une image très nette et de plus il y a la version française qui rendra aisément compréhensible le film !

Les fans de films hongkongais ne pourront que se ruer sur cette offrande inespérée, véritable mise en bouche qui donne envie de visionner les autres films de la saga « Il était une fois en Chine »…

Un style très particulier certes, mais pas du tout dédaignable, « La secte du lotus blanc » est globalement une grande réussite et les curieux y verront Jet Li se mettre en valeur, c’est sans doute là le plus grand intérêt du film…

Les fans d’action et de films venus de Hong Kong seront aux anges !

Note : 8/10










lundi 8 août 2022

La fille de l'air de Victor Vicas, 1983 (épisode des Brigades du tigre)

 

LA FILLE DE L’AIR

Episode des Brigades du tigre

de Victor Vicas

1983

France

avec Jean-Claude Bouillon, Pierre Maguelon, Jean-Paul Tribout, Pinkas Braun, Katia Tchenko, Larissa Vdenko, Yves Peneau, Laurence Badie

Série policière

55 minutes

Scénario de Claude Desailly

Musique de Claude Bolling

DVD édité chez AB Vidéo

Synopsis :

En 1925, l'URSS est enfin reconnue par la France.

Pour fêter l'installation d'une ambassade soviétique à Paris, les Russes préparent un raid aérien amical qui doit relier Moscou à Paris.

Le gouvernement français craint qu'il ne s'agisse en fait d'une manoeuvre d'espionnage.

Les brigades du Tigre sont chargées de surveiller les aviateurs soviétiques pendant les quatre jours qu'ils doivent passer dans la capitale française.

Valentin, Pujol et Terrasson sont censés représenter une délégation de pilotes français chargés de guider leurs collègues soviétiques.

Les aviateurs russes sont en réalité deux ravissantes aviatrices prénommées Olga et Natacha...

(source : téléloisirs)

Un dissident russe nommé Sikorski veut fuir la Russie et se réfugier définitivement en France…

Yanovitch, le chef d’Olga et Natacha, charge les deux aviatrices de le ramener avec elles en URSS coûte que coûte…

Deux agents américains du FBI doivent appréhender les deux femmes…

Cela créée un incident diplomatique mais les ambassades respectives parviennent à élaborer un coup monté et Olga et Natacha reprennent confiance en nos brigades…

Yanovitch leur ordonne de droguer Valentin, Pujol et Terrasson avec de la vodka ; Terrasson, in extremis, est alerté par une dame cliente du bar et fait semblant de boire la vodka !

Il libère Sikorski et place Yanovitch dans la malle qui doit décoller dans l’avion de Natacha et Olga…

Le lendemain, Pujol, Valentin et Terrasson disent leurs adieux aux aviatrices, elles auront une sacrée surprise, une fois leur avion décollé !

Mon avis :

« La fille de l’air » est un épisode très sympathique dans la lignée des épisodes post 1920, il n’est pas sensationnel mais se suit avec un grand plaisir…

On y retrouve les deux belles blondes Katia Tchenko et Larissa Vdenko, les deux aviatrices qui vont enchanter (au début) nos trois compères des Brigades !

Bien sûr la situation va vite se compliquer sinon ce serait trop facile, Valentin, Terrasson et Pujol vont « cramer la caisse » du budget du payeur de la sureté avec des restaurants, des bals et autres sorties et s’attireront les foudres de Gabrielli !

Lorsque la véritable identité et les vraies motivations des deux femmes seront établies, l’épisode prend alors une autre tournure et cela se compliquera !

Seule l’ingéniosité habituelle de Valentin permettra de « sauver les meubles » et tout est bien qui finit bien (pour les brigades, pas pour les deux soviétiques)…

Entre temps on aura droit à des moments savoureux comme le bal apache (avec Laurence Badie), le restaurant avec les goujons et les coupes de champagne à l’arrivée à l’hôtel, Pujol se montre particulièrement intéressé et limite libidineux, « La fille de l’air » est un épisode dense et simple à la fois, c’est l’un des plus légers et soyons francs on se régale !

Certaines séquences sont particulièrement cocasses (la bagarre improvisée qui tourne à la pantalonnade avec les deux collègues flics des mœurs, le final avec Yves Peneau/Yakovitch enfermé dans la malle !), c’est très sympathique et on passe un excellent moment brigadesque…

« La fille de l’air » est un épisode bien réalisé au scénario inventif et habile, il est suffisamment attrayant pour contenter tout fan de nos brigades et se visionne sans la moindre modération…

Rien que pour Laurence Badie et son bal apache, le charme de Katia et Larissa, la fougue déployée lors des danses, tout ceci est particulièrement réjouissant…

Extrêmement drôle, « La fille de l’air » est un véritable must !

Note : 8/10