samedi 31 juillet 2021

Wonder Woman 1984 de Patty Jenkins, 2020

 

WONDER WOMAN 1984

de Patty Jenkins

2020

Etats-Unis

avec Gal Gadot, Chris Pine, Kristen Wig, Pedro Pascal

Film de super héros

151 minutes

Musique de Hans Zimmer

Produit par Zack Snyder

Budget : 200 000 000 dollars

Synopsis :

Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, Diana Prince s'est intégrée à la civilisation et continue sa vie parmi les humains, même si elle revêt de temps en temps son costume de Wonder Woman pour aider les autres, en prenant bien soin de cacher toute trace de son passage.

En 1984, Diana travaille pour la Smithsonian Institution à Washington, D.C.. Elle y fait la rencontre du Dr Barbara Ann Minerva, une nouvelle collègue qui souffre d'un profond manque de confiance en elle et la prend rapidement comme exemple.

Barbara est chargée d'identifier plusieurs antiquités récupérées après un cambriolage.

Parmi ces antiquités se trouve une pierre dont la légende raconte qu'elle exauce les vœux de celui qui la tient entre ses mains.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Trois années après le premier segment de « Wonder Woman » qui était excellent, voici donc ce « Wonder Woman 1984 », ce que l’on constate après visionnage c’est que le moins que l’on puisse dire c’est que c’est un film inégal ; après un démarrage en trombe où ça y va plein pot, le film perd son rythme brutalement pendant près d’une heure pour redécoller par saccades jusqu’à un final complètement délirant où le spectateur se retrouve complètement paumé, dans sa globalité le film est pas mal et plutôt bien réalisé mais souffre d’énormes baisses de rythme qui discréditent relativement le plaisir qu’il aurait pu/du provoquer !

Patty Jenkins se perd dans des incohérences malgré une reconstitution impeccable de 1984 et des décors et costumes qui collent bien aux années 80 ; Gal Gadot on a l’impression qu’elle assure le minimum syndical, elle débite ses répliques sans la moindre conviction et sans âme, ce qui devient un peu pénible ; restent de très belles scènes comme le décollage de l’avion, la poursuite en Egypte ou le final dans les nuages mais on sent que Jenkins s’est moins impliquée que pour le premier…

Le personnage de Barbara (ou plutôt ce qu’il devient) ça a du mal à passer niveau crédibilité et surtout le scénario se voulait « stupéfiant » (adjectif employé à tours de bras dans le film) mais ce n’est pas du tout ce qu’on était en droit d’attendre !

Jenkins et Snyder se sont polarisés sur la pierre magique mais on est à des années lumières de l’action et des rebondissements pour un « Wonder Woman » si on se réfère à la série télévisée ou à ce qu’on connaît d’elle…

Le personnage joué par Pedro Pascal arrive comme un chien dans un jeu de quilles et ses motivations pour dominer le monde semblent inopportunes et hors de propos (le final où il prend possession de milliers de terriens, il y a un sérieux problème dans l’histoire), en fait WW84 se sert d’une trame inédite certes, mais qui retombe rapidement comme un soufflé…

Seuls les puristes des films de super héros s’y retrouveront alors que les autres seront pris dans un tourbillon d’images un peu vain, il faut bien le reconnaître !

Par contre, le début est réellement magnifique avec Diana petite sur la terre des amazones et ces superbes déroulés de caméras avec des paysages somptueux, mais alors pourquoi tout gâcher après ? après cette histoire de pierre sacrée convoitée !

Le personnage de Wonder Woman déploie de temps à autres ses super pouvoirs mais est parasité par les personnages secondaires, trop présents et qui « bouffent » le film au détriment de la belle Gal Gadot ; Jenkins s’est un peu emmêlée les pinceaux mais le film arrivera certainement à contenter les cinéphiles les moins exigeants…

On sent une rupture très nette avec le premier et une envie de n’en faire qu’à sa tête, ce qui peut s’avérer très casse gueule !

« Wonder Woman 1984 » est un film plaisant mais indigne de ce que l’on pouvait attendre, je crois bien que le seul film DC comics que j’ai le plus apprécié c’est « Joker », j’avais détesté « Batman VS Superman » et aimé « Justice League », « WW 84 » se situe à la croisée des films énumérés, pas mauvais mais pas transcendant non plus, un peu un coup d’épée dans l’eau !

Je serai curieux de voir ce qu’un troisième opus pourrait nous réserver…

WW 84 est un film honnête mais la prise de risques avec l’histoire est déconcertante et si on n’arrive pas à s’en accommoder, ça sera la douche froide !

En s’armant de tolérance, on pourra néanmoins apprécier le spectacle…

A vous de juger !

Note : 7.5/10









samedi 24 juillet 2021

L'odyssée du Hindenburg de Robert Wise, 1975

 

L’ODYSSEE DU HINDENBURG

de Robert Wise

1975

Etats-Unis

avec George C. Scott, Anne Bancroft, William Atherton, Burgess Meredith, Roy Thinnes

Film catastrophe/film historique

130 minutes

Blu ray édité chez ESC

aka The Hindenburg

Synopsis :

En 1937, le zeppelin allemand Hindenburg, symbole de l'Allemagne hitlérienne, doit effectuer un voyage à destination des États-Unis.

Mais les autorités ont vent d'une tentative d'attentat visant à détruire le zeppelin. Le colonel Ritter est envoyé à bord afin de veiller à la sécurité et de démasquer les terroristes.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

A Hollywood au milieu des années soixante-dix, on est en plein dans la vague et dans la vogue des films catastrophes, les studios produisent à tour de bras des films de ce genre dont le plus célèbre fut « La tour infernale »…

« L’odyssée du Hindenburg » est donc un film catastrophe dans la plus pure tradition hollywoodienne mais il reste atypique puisqu’il s’agit avant tout d’un film historique avec des faits qui se sont réellement passés…

La reconstitution est minutieuse et le film s’avère excellent ; Robert Wise met du piment à son intrigue avec le personnage de Ritter, joué excellemment par l’acteur George C. Scott, puisque ce dernier est chargé par le troisième Reich de veiller à la sécurité à bord du zeppelin et de démasquer le ou les potentiels terroristes car une attaque à la bombe est fomentée selon les sources de renseignements allemands…

« L’odyssée du Hindenburg » est donc un film haletant, on sait dès le départ que la bombe finira par exploser et ce, malgré les efforts déployés par Ritter…

C’est donc un film catastrophe qui ne ressemble à aucun autre eu égard à sa trame scénaristique !

La mise en scène de Robert Wise est parfaite et très méticuleuse, il prend tout son temps pour amener et présenter ses personnages au spectateur et le film est quasiment un huis clos, hormis quelques passages se déroulant sur terre, toute l’histoire se passe au sein du Hindenburg…

Lorsque Ritter/George C. Scott découvre le minuteur de la bombe il est déjà trop tard et tout le drame se concentre sur les vingt dernières minutes du film !

Robert Wise prend le parti-pris d’intégrer des vraies images d’archives de l’embrasement du Hindenburg et, grâce à un montage habile, il intègre des plans avec les acteurs et actrices du film se jetant dans le vide avec leurs corps brûlés, ce qui fait que le film est vraiment très impressionnant !

« L’odyssée du Hindenburg » est donc un métrage exemplaire et très méthodique avec une reconstitution des décors quasi identique à ceux du vrai zeppelin (les décorateurs se sont documentés avant de les créer)…

Le bonus du blu ray avec l’excellent Olivier Père de Arte explique très bien tout cela et l’édition blu ray de ESC est impeccable, idéal pour redécouvrir ce chef d’œuvre qui marqua à jamais les cinéphiles lors de son passage à la télévision au tout début des années quatre vingts…

C’est vraiment l’occasion de se procurer ce petit classique du film catastrophe avec le côté historique de surcroît  et qui ne gâche rien au plaisir procuré…

On se laisse porter pendant plus de deux heures (en plus ESC nous offre une version intégrale avec pas moins de vingt minutes de plus que la version simple !) et le spectateur cinéphile se régale face à ce film, certes académique et qui pourra paraître vieillot face au jeune public actuel sevré à « Fast and furious », mais on s’en fiche ! les vieux cinéphiles briscards apprécieront le spectacle surtout qu’il est exceptionnel !

Excellent à tous les niveaux, « L’odyssée du Hindenburg » s’avère un vrai régal et on ne peut que se délecter, surtout maintenant dans les conditions optimales offertes par le magnifique blu ray…

Quasiment après un demi-siècle, c’est miraculeux de revoir ce film, les acteurs et actrices sont très impliqués et impériaux dans leurs rôles, dirigés de main de maitre par Robert Wise, alors au firmament de sa carrière…

Du très bon travail et un film qui marque toujours et que je vous recommande lourdement…

Le final en apothéose est la justification de l’attente que l’on a eu pendant les deux tiers du film et on se dit que ça valait vraiment le coup de patienter !

« L’odyssée du Hindenburg » est un film monumental à voir absolument !

Note : 9/10









samedi 17 juillet 2021

La grande attaque du train d'or de Michael Crichton, 1978

 

LA GRANDE ATTAQUE DU TRAIN D’OR

de Michael Crichton

1978

Grande Bretagne

avec Sean Connery, Donald Sutherland, Lesley Ann Down, Alan Webb

110 minutes

Film d’aventures

Blu ray édité chez ESC

Musique de Jerry Goldsmith

aka The first Great train robbery

Synopsis :

Edward Pierce veut réaliser un grand braquage en attaquant un train rempli de 25 000 £ en lingots d'or qui doivent servir à financer les troupes britanniques en Crimée en 1855.

Mais, à l'époque, jamais un vol n'a été commis à bord d'un train en marche et Pierce va devoir innover dans tous les domaines pour arriver à ses fins.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Immense réussite, « La grande attaque du train d’or » est un film exceptionnel à tous les niveaux ; peu de films ont traité de cambriolages ou de vols sur des trains, aucun n’égale ce métrage car il est jusqu’au-boutiste dans sa démarche et bénéficie d’une histoire passionnante avec un scénario ciselé à la perfection et des acteurs (Sean Connery et Donald Sutherland en tête) fabuleux et complètement impliqués dans la trame du film, et de plus, avec énormément d’humour !

Le cocktail film policier/aventures/suspense fonctionne donc plein pot et Michael Crichton, on dirait qu’il a été saisi par la grâce et qu’il a fait appel à de la magie pour mettre en scène « La grande attaque du train d’or » car il y a des passages époustouflants, sortis de nulle part, qui vont mettre le spectateur sur les rotules !

Notamment la scène de l’escalade de Willy l’anguille réalisée sans aucun trucage, ce gars est une bête, cette séquence est proprement incroyable et également lorsque Sean Connery se trouve sur le train et qu’il doit traverser cinq wagons pour se rendre là où se trouve les lingots !

Le déroulé du film est ultra méthodique et dès les dix premières minutes on a ses repères, on comprend ce qui va se passer et les enjeux, les buts des deux compères : retrouver coûte que coûte les quatre clefs qui permettront d’ouvrir le fameux coffre, lourdement surveillé et quasiment impossible à ouvrir !

Tous les stratagèmes les plus ingénieux sont alors déployés par Sean Connery et Donald Sutherland avec l’appui de nombreux complices, à commencer par la belle Lesley Ann Down qui va user de ses charmes pour aider les deux malfrats dans leur entreprise !

Ce qui semble impossible va pourtant se produire et le miracle a alors lieu, après bien des péripéties et des démêlés hors du commun ! Tout se tient et parait crédible, c’est là qu’opère le talent absolu de Crichton et le spectateur n’a juste qu’à s’installer sur son canapé et à savourer ce film, prodigieux en tous points !

« La grande attaque du train d’or » est un pur film de cinéphile et tous les passionnés de chefs d’œuvre se prendront un panard total en le visionnant, tous les éléments pour se régaler répondent présents, du charme, de l’humour, des moments tendus par un suspense foisonnant, des paysages de rêve, des décors et des costumes de l’époque victorienne (l’action se passe en 1855) fort bien reconstitués, le tout amplifié et sublimé par la belle musique de Jerry Goldsmith, on tient là un classique du genre, doublé d’un côté insolite jamais vu auparavant !

Sean Connery réalise lui-même ses cascades et n’a pas été doublé, ce qui est tout à son honneur, le rythme du film tient en haleine et même l’issue est un grand pied de nez à la justice puisque Sean Connery parvient à s’enfuir en calèche, il y a là une dérision et un côté léger dans ce film qui le rende encore plus sympathique !

Pas la moindre violence, « La grande attaque du train d’or » est un film tous publics et parfaitement accessible à tous les amoureux du septième art, on est portés et transportés par la mise en scène virtuose de Michael Crichton, véritable artisan qui sait raconter ses histoires, c’est du bonheur en barres !

Le blu ray édité par ESC est excellent et le bonus avec la présentation du film est lui-aussi particulièrement intéressant ; maintenant que l’on a l’occasion de rédécouvrir ce film relativement méconnu, on aurait tort de bouder cet achat, pas très cher de surcroit (on peut le trouver à 8 euros sur metalunastore)…

« La grande attaque du train d’or » est donc un pur régal, un film bienveillant et réjouissant, qui n’a pas trop vieilli malgré 43 ans au compteur, je vous encourage à vous le procurer, vous ne pourrez être déçus et c’est l’occasion de revoir Sean Connery dans un rôle atypique où il excelle, comme dans quasiment tous les films qu’il a tournés…

Un bonheur de cinéma !

Note : 10/10









mercredi 14 juillet 2021

Hurler de peur de Seth Holt, 1961

 

HURLER DE PEUR

de Seth Holt

1961

Grande Bretagne

avec Christopher Lee, Susan Strasberg, Ronald Lewis, Ann Todd

78 minutes

Thriller

Produit par la Hammer films

Scénario de Jimmy Sangster

Blu ray édité chez ESC

aka Scream of fear

aka Taste of fear

Synopsis :

Une femme paralysée, Penny Appleby, retourne à la maison familiale après la disparition de son père.

Avec le chauffeur de la famille, elle recherche les raisons de la disparition de son père.

Durant cette enquête elle aperçoit le corps de son père dans de nombreuses pièces de la maison, mais celui-ci disparaît rapidement avant que quelqu'un d'autre n'observe le corps...

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Excellent thriller, ce « Hurler de peur » fait partie de la mouvance britannique qui doit tout à « Psychose » d’Alfred Hitchcock, il en est un des héritiers comme ces films « Sueur froide dans la nuit » ou « Paranoïaque », produits par la Hammer, la liaison cinématographique est évidente et la Hammer voulait surfer sur le succès de « Psychose » en mettant les pieds dans le plat avec cette ribambelle de métrages qui s’avéraient petits cousins du chef d’œuvre hitchcockien…

L’histoire commence de façon classique et se passe à Antibes dans une luxueuse villa et très vite le mystère s’installe avec l’absence du père de Penny, soi disant parti en « voyage » ; très vite l’angoisse s’installe avec un magnifique noir et blanc sublimé lors de scènes nocturnes (la photographie du film est exceptionnelle)…

Seth Holt, malgré des problèmes de santé récurrents, parvient à distiller une terreur de manière crescendo et les personnages bienveillants vis-à-vis de Penny finiront par devenir les pires crapules (il ne faut pas spoiler le film car il regorge de rebondissements mais attendez-vous à des surprises de taille !)…

« Hurler de peur » comporte des séquences d’anthologie comme le passage de la piscine ou de la grange, tous terrifiants, la scène aquatique on se demande même s’il a un lien avec le passage d’ »Inferno » de Dario Argento, en tout cas ceux qui aiment avoir peur se régaleront à coup sûr !

Particulièrement efficace, « Hurler de peur » ravira les cinéphiles friands de films à suspense et le brio du scénario écrit par Jimmy Sangster fait mouche et sidère, tout se tient et semble crédible et on reste sur le cul lors d’un final en apothéose !

La belle Susan Strasberg est pour beaucoup dans la réussite du film, c’est une actrice de théâtre, très exigeante,   et elle donne une aura qui irradie tout le film, elle a des tenues hyper classe et un charme sexué hors du commun, de plus elle s’avère excellente comédienne…

« Hurler de peur » est un Hammer à contre-courant des autres, contemporain et à des lieues des œuvres gothiques avec les « Dracula », « Frankenstein » et autres consorts produits par la firme britannique…

Malgré des coupures de sons et des images qui se figent à la 40ème minute, le blu ray sorti chez ESC reste de bonne facture et surtout l’occasion de voir ce film hyper rare et quasi introuvable, la version française est tout à fait correcte et le packaging de l’édition est très attractif, comme toujours chez ESC avec cette collection des « Hammer films »…

« Hurler de peur » est très intéressant pour se rendre compte et se faire une idée précise de l’influence majeure de « Psychose » sur le cinéma en général, les cinéphiles qui adulent le film d’Hitchcock vont sans conteste adorer ces films comme « Taste of fear » et retrouveront tous les codes de « Psychose » en corrélation avec ces moments de terreur cinématographique…

Très bien mis en scène, « Hurler de peur » satisfera obligatoirement les fans de thrillers britanniques et même le public lambda appréciera les rebondissements démentiels du final, c’est là qu’on voit le talent des scénaristes de l’époque, c’est vraiment un boulot impeccable !

Dans le genre c’est une tuerie !

Note : 8/10








samedi 10 juillet 2021

Une créature de rêve de John Hughes, 1985

 

UNE CREATURE DE REVE

de John Hughes

1985

Etats-Unis

avec Anthony Michael Hall, Kelly Le brock, Bill Paxton, Michael Berryman, Vernon Wells, Ian Mitchell Smith, Robert Downey Jr

94 minutes

Comédie fantastique

Blu ray édité chez ESC

aka Weird science

recettes mondiales au box-office : 38 934 048 dollars

Synopsis :

À Shermer dans l'Illinois, Gary et Wyatt sont deux adolescents sujets de moquerie à l'école et sans succès auprès des filles.

En regardant le film Frankenstein, Gary a l'idée de créer une femme artificielle à l'aide de l'ordinateur de Wyatt.

Le résultat est Lisa, une superbe jeune femme, qui s'avère très délurée et dotée de super-pouvoirs.

Afin de les amener à se prendre en main et à retrouver confiance en eux-mêmes, Lisa entraîne les deux amis dans une suite d'aventures fantastiques et loufoques, qui incluent la quasi-destruction de la maison des parents de Wyatt, et un combat contre des motards mutants échappés de Mad Max 2 et de La colline a des yeux.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Tourné juste après le film culte « Breakfast club » (meilleur film de John Hughes), ce « Une créature de rêve » est une comédie fantastique particulièrement réjouissante et enjouée avec de jeunes acteurs convaincants et toute l’atmosphère du milieu des années 80 au cinéma américain s’imprègne à 100 % dans ce film, c’est un pur régal et on passe une heure trente quatre de vrai bonheur, malgré que le film ne soit pas hilarant mais son côté loufoque et potache fonctionne très bien avec cette histoire d’ados en manque de sexe qui vont « créer » une femme à leurs goûts avec un ordinateur et des bricolages intempestifs ; « Une créature de rêve » s’inspire du mythe de Frankenstein avec un aspect complètement délirant et Hughes ne s’embarrasse pas de la moindre crédibilité, ça démarre direct par la création de Lisa, le spectateur est mis devant le fait accompli dès l’entame et ça marche !

Une fois que Lisa est arrivée, la vie de Gary et Wyatt se trouve transformée et la fille top model va leur donner de l’assurance en eux, ils vont pouvoir en mettre plein la vue à leurs camarades qui se moquaient d’eux, l’aspect social est présent comme dans tous les films de John Hughes et le spectateur, tout comme Wyatt et Gary, peut savourer cette « revanche » sur le destin grâce à la belle Lisa, également dotée de pouvoirs magiques et surnaturels !

« Une créature de rêve » a un rythme omniprésent et la dynamique ne faiblit jamais durant cette heure et demie, le scénario est astucieux et on ne perd pas une miette du métrage, ça se suit très facilement et pas besoin de se torturer l’esprit, « Weird science » est une comédie fantastique bienveillante et même si parfois on frôle le graveleux, l’ensemble reste gentillet et bon enfant…

Immense succès au box-office, « Une créature de rêve » a marqué la génération des teenagers cinéphiles à l’époque de sa sortie, comme d’autres films comme « Retour vers le futur » qui comporte la même approche pour satisfaire le public ado, ce qui explique l’engouement pour ces films, on veut se détendre et John Hughes ou Robert Zemeckis savent y faire pour contenter les cinéphiles qui s’y retrouvent sans problème, l’objectif de loisirs et de distraction est même dépassé car, de plus, la qualité est au rendez-vous…

Des fois, il faut reconnaître que « Weird science » vire un peu au portnawak avec cette incursion des motards tout droit sortis de « Mad Max 2 » mais bon, ça passe quand même !

L’édition blu ray sortie chez ESC est impeccable et c’est l’occasion de voir ou revoir ce classique du teen movie avec le côté fantastique, la réputation de ce film fait qu’il est toujours autant rentable même 36 années plus tard, d’ailleurs l’aspect enjoué et très sympathique de « Une créature de rêve » fait que le film n’a pas trop vieilli, John Hughes est un réalisateur sincère et empathique vis-à-vis du spectateur, il sait fournir ce qu’il est en droit d’ attendre, avec lui, on n’est jamais trahi !

Pour le public actuel qui n’a pas connu cette époque, « Une créature de rêve » est hautement conseillé, attendez vous à une heure trente quatre de pure euphorie et d’une distraction saine et ultra sympathique !

La sincérité de Hughes, le jeu des acteurs et le côté barré de l’histoire donnent une impulsion à « Weird science » qui l’érige en classique du genre…

A voir et vous pouvez trouver le blu ray soldé à 8 euros sur le site de Metalunastore !

Foncez, c’est du très bon !

Note : 7.5/10










dimanche 4 juillet 2021

KICKBOXER de Mark di Salle et David Worth, 1989

 

KICKBOXER

de Mark di Salle et David Worth

1989

Etats-Unis

avec Jean-Claude Van damme, Michel Qissi, Dennis Chan, Mark Di Salle

Film d’action/arts martiaux

97 minutes

Blu ray édité chez ESC

Synopsis :

Eric Sloane dit l'« Éliminateur », champion du monde du kick-boxing dans son pays, voyage avec son frère Kurt en Thaïlande, pays dont est issu le noble art, pour y affronter leur champion Tong Pô.

Malgré les avertissements de son frère, qui remarque à leur arrivée que Tong Pô semble redoutable et craint, Eric décide d'affronter son adversaire.

Mais le combat tourne court : Eric est battu sauvagement et reçoit un terrible coup au dos alors qu'il est déjà au sol et hors de combat.

Avec l'aide de Winston Taylor, un compatriote américain, Kurt amène Eric à l'hôpital dans l'espoir que celui-ci soit rétabli, mais le médecin lui annonce qu'Eric a la moelle épinière sectionnée et restera définitivement paraplégique.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

La notoriété de Van damme était déjà grandissante quand sort sur les écrans ce premier « Kickboxer », le film est globalement satisfaisant malgré que tout soit prévisible dans l’histoire, « Kickboxer » ressasse les clichés des films de combat mais n’en demeure pas moins un film intéressant, la structure des passages de bastons tient plutôt bien la route et Van damme nous offre un festival de ses multiples capacités de combattant, son « apprentissage » est particulièrement impressionnant et on ressent bien la souffrance qu’il a pu endurer…

« Kickboxer » est donc un film très efficace et il faudrait être sacrément pointilleux pour ne pas trouver de plaisir en le visionnant…

Van damme se dote même d’un jeu d’acteur insoupçonné lors de la scène de l’hôpital quand il pleure en apprenant que son frère restera paraplégique, ce passage fera taire les médisants qui disent qu’il ne sait pas jouer !

Bien sûr, les ficelles du scénario sont aussi fines que des câbles de téléphérique mais « Kickboxer » reste un film bon enfant et très sympathique…

Les futurs films de Van damme seront charpentés avec une histoire plus consistante et « Kickboxer » est un peu la génèse, le point de départ du style Van damme avec « Bloodsport » tourné l’année précédente (1988), à partir de ces films c’est l’explosion Jean-Claude van damme et le succès sera toujours au rendez-vous pour l’acteur, il se révèle attachant et dégage une empathie immédiate vis-à-vis du spectateur !

Bien sûr, on n’est pas devant l’ultime chef d’œuvre mais « Kickboxer » demeure un film attrayant et attractif et 31 ans après il n’a pas vieilli grâce à une mise en scène nerveuse et une dynamique crédible, notamment pour les séquences de combats…

On pense à « Karaté Kid » mais la comparaison a ses limites, Van damme est 100 fois plus crédible que le jeune Ralph Macchio et son « apprentissage » se révèle payant, mais ça on pouvait s’en douter…

« Kickboxer » forge le charisme de Jean-Claude Van damme et là il décolle pour de bon, que ce soit dans son personnage que lors de la sortie du film, immense succès au box-office !

L’édition blu ray sortie chez ESC est excellente et surtout pour le bonus avec Hélène Merrick, journaliste de Starfix et de Ciné News, qui nous donne des anecdotes croustillantes sur ses rencontres avec Van damme, qui se révèle très accessible avec la journaliste qui fût la première à voir son potentiel d’acteur avant qu’il ne devienne la star mondiale que l’on connaît…

« Kickboxer » est avec cette édition blu ray l’occasion de redécouvrir un film sincère et frontal, certes l’histoire est hyper schématique mais les fans de films d’arts martiaux ne pourront être déçus, une grande application dans la chorégraphie des combats (ils sont réglés par Van damme lui-même), des seconds rôles impeccables et une grande beauté des séquences avec le coucher de soleil ou le passage de la « danse » de Van damme dans le bar renforcent la qualité indéniable du métrage…

Pour tous les cinéphiles qui aiment le cinéma d’action et qui sont sensibles au style de Van damme, « Kickboxer » est un must have absolu et le blu ray est de très grande qualité, les fans se rueront dessus !

Pour les néophytes (comme moi), « Kickboxer » est tout à fait le bon exemple pour démarrer une collection des films de JCVD, même si on lui préfèrera des films comme « Full contact » ou « Chasse à l’homme »…

Très sympa et bien fun, foncez !

Note : 7/10