samedi 12 mai 2012

La dernière maison sur la gauche (remake) de Dennis Illiadis, 2009


LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE (remake)

Aka Last House on the Left

De Dennis Iliadis

Etats Unis

2009

avec Garreth Dilahunt, Michael Bowen, Monica Potter

115 minutes

Version non censurée



Synopsis :

Deux jeunes filles, Marie et Paige sortent pour changer les idées à Marie qui a perdu son frère, environ un an auparavant. Décidant d'acheter de la marijuana à un jeune homme rencontré dans les bas quartiers, elles vont être enlevées et subiront les pires sévices possibles de la part d'une bande de sadiques recherchés par la police. Une soirée qui devait se dérouler sous les auspices de la joie tournera rapidement au massacre. Pourtant, en faisant de ces jeunes filles leurs victimes, les bourreaux ne savent pas qu'ils viennent de signer leur arrêt de mort, une vengeance orchestrée par le père et la mère de Marie avec pour décor la dernière maison sur la gauche...

(source : wikipedia)



Mon avis :

Pour « oser » faire un remake du film de Craven, on peut dire qu’il fallait sacrément avoir la testostérone et l’ambition eu égard au sujet casse gueule qu’il était…

Le début du film (incroyable !) atténue directement les doutes du plus passionné et exigeant des spectateurs et rassure instantanément, ça démarre à fond les bananes et ça n’arrête plus jusqu’à l’issue du métrage !

Digne relecture de son prédécesseur (d’ailleurs assermenté par Wes Craven et Sean S. Cunningham, tous deux producteurs !), « la dernière maison sur la gauche » millésime 2009 tient la route et se révèle habilement un vrai film d’angoisse, mâtiné de séquences gorasses et empreint d’une perversité poussée au maxi, avec une psychopathie des protagonistes qui n’a rien à envier à celle de David Hess et ses acolytes !

Surfant sur le côté contemporain dans lequel il excelle, Illiadis propose un constat frontal et pathogène d’une dégénérescence hors normes, servie par une qualité d’interprétation indéniable et courageuse et par un climax lourd et terriblement oppressant !

Monica Potter, à ce titre, est exempte d’une empathie tour à tour accrocheuse pour se révéler bouleversante !

Les tueurs « souillent » la virginité de la victime, se délectant de l’opprobre dans lequel ils se complaisent ad nauseam…

Le personnage de la femme complice rajoute de l’ambigüité sur un terrain de perversion sexuelle bien rodée et entravée par une déliquescence anxiogène tout à fait exploitée de façon rugueuse et déterminée !

Le « rape and revenge » retrouve ainsi ses droits et l’accroche est de qualité, aussi bien au niveau des décors (souvent nocturnes) que du déroulement scénaristique sans la moindre faille et crédible notamment sur le fait que le père est médecin !

Moins d’esbroufe que dans son cousin « I spit on your grave » (tourné l’année suivante, et également remake d’un célèbre métrage estampillé du même tonneau), « La dernière maison sur la gauche » suit un itinéraire déviant de son homologue et prend une tout autre trajectoire, assimilant le genre à un aspect dramatique voire même social !

La bonne famille de riches citadins qui fait accueille des marginaux, leur offre le gîte, avant de découvrir l’horreur ultime où ils laisseront éclater leur haine via une transcendance de vengeance terrifiante et abreuvée de la plus grande sauvagerie !

Le film fait transpirer et transparaitre cette violence ultime avec une considération scénaristique aussi bien pour les bourreaux que pour les victimes (ou l’inverse ! puisque les rôles seront transgressés lors du dénouement !)…

Une approche de ce que devrait présager être le rape and revenge moderne pour un métrage sous tension absolue qui ne souffre d’aucun défaut et qui renvoie aux propres peurs de chacun…

Une pure bombe !   

Note : 10/10





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