samedi 13 juin 2015

Nathalie dans l'enfer nazi d'Alain Payet, 1977

NATHALIE DANS L’ENFER NAZI
d’Alain Payet
France
1977
Avec Patrizia Gori, Claudine Beccarie, Pamela Stanford, Jack Taylor, Rudy Lenoir, Richard Allan, Alban Ceray, Brigitte Lahaie, Jacqueline Laurent, Jacques Marbeuf
107 minutes
Edité chez Artus films
Une production Eurociné
Nanar nazisploitation érotique sadique
Synopsis :
Années 40, un petit village de France, sous l’occupation…
Des résistants sortent d’une forêt pour tendre un piège à des officiers de la Wehrmacht, c’est l’hécatombe lors d’une fusillade gigantesque !
Un ponte des SS est blessé au crâne, ses lieutenants se rendent dans la bicoque du vieux Zoltan, soigné pour une lombalgie par la belle doctoresse, Nathalie, une superbe rousse au charme incendiaire…
Cette dernière soigne l’officier nazi et se retrouve embrigadée dans un camp comme infirmière puis dans une citadelle forteresse qui sert de luxueux lupanar à une mystérieuse mère maquerelle brune sado maso…
Nathalie va vivre l’enfer et son lot d’humiliations, personne ne sait qu’en plus elle est agent double pour le compte de la résistance…
Son chef, Vassili, parvient à faire venir des combattants pour la sortir de là…
Avant, Nathalie va subir de multiples sévices et tombe amoureuse de Muller, un lieutenant SS qui sera garant d’appliquer sa survie et sa sécurité…
Mon avis :
Transfuge du cinéma porno (il en fut même le pionnier sous le nom de John Love), Alain Payet connaît parfaitement les rouages du cinéma populaire et sa collaboration avec la légendaire firme Eurociné fait accoucher d’une perle axée sur la naziploitation non dépourvue d’érotisme et de sadisme où de grandes figures du genre X donnent leur contribution (confère la distribution)…
Parfois heureux, parfois un peu moins, « Nathalie dans l’enfer nazi » se suit bien grâce à une tonicité dans la mise en scène et un timing soutenu dans une effervescence du folklore nazi qui produit une aisance dans l’histoire et la rend crédible pour le spectateur (les nazis sont d’immondes salopards sauf un, la gardienne possède un rire satanique digne des plus grands films d’horreur)…
Seul le ridicule de certaines séquences dénature le sérieux du métrage (l’assaut du début est à mourir de rire !) et les seconds rôles prêtent à sourire (ah les deux écossais barbus/moustachus avec leur pipe et leur « irish coffee » !), ceci étant la belle Patrizia Gori trouve ici peut être le rôle de sa carrière, sorte de sosie d’Agostina Belli rousse habituée des nanars ; on y voit également Alban Ceray dans un plan de quelques secondes (un résistant abattu qui tombe sur un lit), la légendaire actrice X Claudine Beccarie, Brigitte Lahaie en prisonnière ou Richard Allan en combattant et l’incroyable Jacques Marbeuf en officier alcoolique moribond…
Scènes de cuissages, de tortures ou de festins copulatifs, tout dans « Nathalie dans l’enfer nazi » fonctionne dans l’excessif, presque dans la catharsis, Payet ne se privant de rien pour appuyer l’aspect graveleux du film, amplifié par un sens du dynamisme tenant en haleine le spectateur, pris en tenaille entre dégoût et attirance, entre voyeurisme et rejet pur et simple…
Le DVD d’artus films est irréprochable et les bonus sont géniaux avec une intervention du divin Christophe Lemaire qui nous explique TOUT sur le film, avec des références parfois gratinées mais fort bienvenues…
L’ensemble reste néanmoins très sympathique et le charme capiteux du métrage permet de le laisser imprégner et mijoter chez le spectateur, à noter de superbes paysages comme ces plans redondants du château/citadelle, sorte de demeure de la luxure et de la mort…
« Nathalie dans l’enfer nazi » fera le bonheur des plus éclectiques d’entre vous, les autres cinéphiles se raviseront face à l’amplitude érotique voire pornographique clairement affichée par un Payet en très grande forme…

Note : 7.5/10





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire