lundi 9 juillet 2012

Le vieux fusil de Robert Enrico, 1975


LE VIEUX FUSIL

De Robert Enrico

France

1975

avec Philippe Noiret, Romy Schneider

Guerre/Drame

Synopsis :

L’action se déroule dans un petit village de Province en pleine occupation allemande…

Un chirurgien de renom intervient auprès des soldats blessés pendant que sa superbe femme vit dans un manoir perché au dessus d’une montagne avec leur jeune fille adolescente…

Un jour le médecin rentre tard chez lui et surprend les Waffen SS abattre sa fille et violer et bruler sa femme au lance flammes !

Fou de rage, il décide de se venger, connaissant tous les recoins de la bâtisse, et tend des pièges aux allemands jusqu’à ce que chacun d’eux meure…

Une lutte acharnée démarre, elle ne sera d’aucun repos et d’aucun temps mort, l’homme devenu bestial est prêt à aller jusqu’au bout pour venger la mort de sa famille !

Mon avis :

Bouleversant et tendu à l’extrême tout en n’oubliant pas pour autant d’être une superbe histoire d’amour, « Le vieux fusil » restera longtemps dans les annales cinématographiques et hantera à jamais ceux qui l’auront vu…

UNE scène, UNE scène effroyable, d’une cruauté insensée ravivera sans cesse le traumatisme engendré à chaque visionnage !

Romy, Romy si belle ! incarnant le symbole de la pureté et de la quintessence de la féminité se retrouvant broyée par l’horreur d’une machine de guerre, même le plus aguerri des plus durs spectateurs sevrés aux pires films du monde entier ne pourra retenir ses larmes dans ce passage chaotique et d’une force émotionnelle décuplée et inattendue !

Reste Noiret, incroyable comme toujours, dans un rôle exploité par la grâce d’un Enrico au firmament de sa carrière, bluffant de sincérité dans sa quête assoiffée et bestiale de vengeance, réduit à l’état animal, capable de tuer un homme à mains nues en le cognant violemment contre un simple lavabo !

Ayant deux longueurs d’avance et maitrisant les passages secrets et les recoins de cette forteresse, il va user et abuser de ces atouts pour amplifier les carnages contre l’oppresseur, pris d’une folie meurtrière mutique et ne déclinant aucun mot sinon quelques borborygmes mêlant sa souffrance ou ses larmes face aux corps décharnés de sa femme et de sa fille…

Ponctué de flashbacks intempestifs, le métrage renvoie alors l’émotion du bonheur des jours passés et de la rencontre avec sa femme, comme passages apaisants face à une fureur de violence  proche de l’insoutenable et visionnaire sur l’horreur de la guerre…

Comme cette séquence de l’hécatombe dans l’église avec cette musique nauséeuse et ces macchabées, corps blafards, prémices de l’ignominie qui va s’annoncer peu après…

Un film très lourd mais nécessaire pour comprendre ce qui peut pousser à bout l’être humain et le retrancher dans une soif de vengeance absolue lorsqu’on s’en prend aux êtres chers qu’il affectionne…

A voir cependant avec de grandes précautions et le cœur solide !

Mais « le Vieux fusil » reste un chef d’œuvre absolu du genre…

Note : 10/10




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