dimanche 26 mai 2013

Bloody Bird de Michele Soavi, 1987


BLOODY BIRD

aka Deliria

aka Stagefright

aka Aquarius

de Michele Soavi

Italie

1987

avec David Brandon, Barbara Cupisti, Giovanni Lombardo Radice

Scénario de Luigi Montefiori

Produit par Aristide Massaccesi

86 minutes

Slasher italien

Synopsis :

Une troupe de jeunes comédiens répète un spectacle qui doit se tenir d'ici une semaine...

Une des actrices se foule la cheville, elle atterrit dans un hôpital pour se faire soigner, mais un dangereux psychopathe, Irwing Wallace, s'échappe et se cache dans l'arrière de la voiture de la danseuse...

De retour sur le lieu de la répétition, la jeune femme ne se doute pas de la présence du tueur...

Un jeu de massacre s'engage alors...

Mon avis :

Habitué privilégié des plus grands cinéastes du cinéma d'horreur italien (de Joe D'Amato à Lamberto Bava en passant par Dario Argento et Lucio Fulci), Michele Soavi emploie avec "Bloody Bird" tous les codes de ce cinéma et s'en sort haut la main, créant une atmosphère typique des slashers transalpins, avec une efficacité carrée remplie de passages gore et de meurtres bien craspecs, le tout dans une ambiance lourde d'anxiogénéité...

Soavi rend hommage à ses prédécesseurs et on notera des copier/coller de plans (la scène du couloir de l'hôpital rappelle "Phenomena", le rideau diaphane couvrant la scène fait remémorer "Suspiria"...) mais Soavi garde son style, notamment en usant fréquemment de la caméra subjective et en adoptant des mouvements très dynamiques et sans temps morts, magnifiés par la musique de Simon Boswell, un habitué de ces productions...

Les protagonistes, tous plus cupides les uns que les autres, du producteur avare au réalisateur opportuniste et sans scrupules (il veut profiter de la notoriété suite au décès de la première victime pour accélérer la mise en route de sa pièce), vont subir les pires atrocités, face à un tueur en série déterminé et ingénieux qui multipliera les supports pour appliquer ses meurtres (tronçonneuse, perceuse, piolet, couteau...).

"Bloody bird" est également très original dans sa réalisation avec comme point d'orgue le tueur au masque de hibou, terrifiant,  et le huis clos contribuant à amplifier un sentiment d'étouffement, de piège (la scène de la clef est un modèle de mise en scène, il faut le souligner)...

Pervers et en même temps raffiné, "Bloody bird" se révèle bien plus intéressant qu'il n'y parait et permet à Michele Soavi de s'affirmer et de transmettre sa passion, lui qui était un "homme de l'ombre" auparavant, et grâce à son expérience initiale, doter son métrage des meilleurs atouts pour le rendre réceptif aux fans friands de ce genre...

26 ans après, "Bloody bird" est devenu un classique !   

Note : 10/10









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire