dimanche 4 août 2013

Le sang du vampire de Henry Cass, 1958


LE SANG DU VAMPIRE

aka Blood of the vampire

de Henry Cass

Grande Bretagne

1958

avec Donald Wolfit, Barbara Shelley

Epouvante vampirique

84 minutes

édité chez Artus films

Synopsis :

Transylvanie, à la fin du dix neuvième siècle...

Un médecin aux antécédents douteux est tué et inhumé un soir par une poignée d'hommes méfiants...

Karl, le valet du "défunt" l'exhume et l'emmène dans un endroit où un médecin peu scrupuleux va le ramener à la vie en lui inoculant un rythme cardiaque via un coeur humain prélevé sur un autre corps...

Karlstatdt, six années se sont écoulées...

Le docteur Calistratus dirige une prison psychiatrique où il fait trimer ses occupants...

Pierre, un médecin accusé à tort d'un forfait qu'il n'a pas commis, intègre le lieu...

Calistratus le prend comme assistant dans son laboratoire en sous sol...

Que cache Calistratus ?

Quelle est cette mystérieuse raison qui le pousse à prélever le sang de prisonniers tués par ses sbires ou dévorés par ses chiens ?

Pierre parviendra t-il à s'évader et à prouver son innocence ?

Mon avis :

Ce qu'il y a de fascinant et d'extrêmement original dans "le Sang du vampire" c'est que Cass réinvente totalement le genre déjà exploité précédemment, en "mixant" des classiques comme les Frankenstein, les Dracula et même un peu le "Chien des Baskerville", Jimmy Sangster est aux commandes et on sent bien sa patte avant qu'il devienne le réalisateur fétiche de la Hammer...

Par le biais de la transfusion sanguine, il est combiné des idées géniales dans ce métrage !

Les prisonniers vivant l'enfer rappellent les camps de concentration et Calistratus fait un peu penser à Mengele !

Karl, son bras droit, est un personnage qui évoque la frayeur et il est prêt à sortir son surin à la première occasion...

Les acteurs sont vêtus de haillons et on voit les gouttes de sueur dégouliner de leur front : tout ceci intègre un réalisme et, de plus, l'intrigue et l'action ne faillissent jamais, du beau travail !

Beaucoup de plans évoquent l'âge d'or du cinéma fantastique d'outre Manche et les décors rendent très bien, même si on voit bien que le château qui s'élève dans les ténèbres a été peint...

Wolfit a un visage très charismatique et permet de créer un lien avec l'ambiance du film, déjà anxiogène, pour amplifier la peur et l'horreur !

De sa survie dépend le destin de Pierre et de sa dulcinée !

Un final sous tension et apocalyptique restera longtemps dans les mémoires de cinéphiles qui redécouvriront miraculeusement "Le sang du vampire" grâce à la magnifique édition d'Artus Films qui, une nouvelle fois, exhume un des plus grands chefs d'oeuvre du genre !

Exemplaire et passionnant dans sa démarche de revigorer le style du film vampirique, "Le sang du vampire" s'impose sans conteste comme une grande réussite et explore avec magie et dynamisme un aspect méconnu voire moderne d'un genre alors en plein essor, déviation des codes précédents entérinés par Terence Fisher, et redonne grâce et noblesse au cinéma fantastique britannique...

Un must have absolu !

Note : 10/10





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