vendredi 28 novembre 2014

Vampire lovers de Roy Ward Baker, 1970

VAMPIRE LOVERS
de Roy Ward Baker
Grande Bretagne
1970
avec Ingrid Pitt, Peter Cushing, Kate O'Mara, Ferdy Mayne, Madeline Smith, George Cole, Douglas Wilmer
Production Hammer Films
Fantastique vampirique
87 minutes
Synopsis :
La région de la Styrie, au sud de l'Autriche, proche de la frontière Slovène, au dix neuvième siècle...
Le baron Harlog, fou de rage d'avoir perdu sa soeur, tue une femme vampire qui le charmait par décapitation...
Un bal est donné dans la demeure cossue du général Von Spielsdorf, parmi les invités, la mère de la jeune Marcilla, elle doit s'absenter inopinément, apprenant qu'un de ses proches est gravement souffrant, elle confie sa fille au général qui accepte de l'héberger momentanément... Sous le nom de Carmilla, la mère simule un accident de diligence...
Marcilla quitte l'endroit où elle se trouvait et trouve refuge à la résidence Morton où vivent Emma Morton et Madame Perrodot, sa gouvernante...
Par sa beauté hypnotique, Marcilla entretient une relation saphique avec Emma, qui est victime d'horribles cauchemars où elle a la vision d'un gros chat gris qui la mord...
La personnalité de Marcilla semble se préciser et tous les habitants de la contrée sont en danger : Marcilla n'est autre que la descendante de la Comtesse Karnstein, femme vampire notoire qui a à son palmarès des dizaines de morts !
Mon avis :
Ayant eu maille à partir avec la prude censure britannique pour des dévoilements de poitrines dénudées, "Vampire lovers" est sans aucun doute l'un des Hammer films au scénario le plus fourni, tellement complexe qu'on a un peu de mal à retrouver ses petits si l'on perd son attention au visionnage...
La sublime Ingrid Pitt endosse trois rôles différents (la Comtesse Karnstein, Marcilla et Carmilla) et il faut être particulièrement attentif pour capter le déroulement de l'intrigue, riche en rebondissements et d'un érotisme inhabituel pour un film de vampires...
Quant à Peter Cushing, on le voit peu, il tient certes un second rôle mais prend toujours autant de plaisir à jouer les chasseurs de vampires, enfonçant des pieux dans les coeurs de frêles vampirettes voire les décapitant avec une vigueur et un aplomb que n'aurait pas renié le Witchfinder, revu quelques temps plus tard dans "Twins of evil", autre fleuron de la firme britannique...
Culte et excessif, "Vampire lovers" bénéficie comme toujours d'un soin tout particulier accordé aux décors et aux paysages (une forêt magnifiée par la nuit tombante, des intérieurs rupins et une crypte comme à l'accoutumée dans les films de la Hammer)...
Tout y est ! Les codifications de ce cinéma très particulier sont parfaitement respectées au mètre près, avec quelques innovations comme des séquences oniriques filmées avec des plans superposés et une musique efficace mais doté d'une partition furtive qui rappelle le score de Bernard Herrman pour le "Psychose" d'Hitchcock !
Dans l'ensemble, "Vampire lovers" est une déclinaison novatrice du genre qui commençait à s'essouffler et s'articule sur un érotisme affiché permettant de revigorer le style de la Hammer, ce qui prouve son implication bec et ongles à vouloir à tout prix se (dé)marquer comme pilier du mouvement qu'elle avait entamé à la fin des années cinquante...
Un must have, sorti en blu ray récemment, qui se savoure comme ultime témoignage d'un cinéma révolu...

Note : 9/10






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