samedi 12 septembre 2015

PSYCHOSE d'Alfred Hitchcock, 1960

PSYCHOSE
d’Alfred Hitchcock
Etats-Unis
1960
Aka Psycho
Avec Anthony Perkins, Janet Leigh, Vera Miles, Martin Balsam, John Gavin
Epouvante
109 minutes
Scénario écrit d’après une nouvelle de Robert Bloch
Musique de Bernard Herrmann
Budget : près de 807 000 dollars
Recettes : 50 000 000 dollars
Synopsis :
Phoenix, Arizona, 1960…
Marion Crane est assistante commerciale, elle rencontre son amant, Sam Loomis, lors d’étreintes passionnées dans un hôtel de la ville, elle aimerait partir vivre avec lui mais ce dernier est criblé de dettes…
Marion subtilise l’argent d’une transaction que son patron l’a chargée de déposer à la banque…
Se croyant suivie par un policier, la jeune femme arrive de nuit et sous une pluie battante dans un motel isolé tenu par Norman Bates…
Ne donnant plus le moindre signe de vie, sa sœur Leila, Sam et le détective Arbogast, de fil en aiguille se rendent chez Norman Bates à tour de rôle afin de retrouver la trace de Marion…
Mon avis :
Il s’agit du quarante septième film d’Alfred Hitchcock et « Psychose » figure sans nul doute parmi les meilleurs films du maitre, sinon l’un des plus aboutis, il y est question d’un meurtrier à la pathologie inédite au sein du panorama cinématographique de l’époque (on est en 1960)…
Comme d’habitude chez Hitchcock, la rigueur est constante que ce soit au niveau du déroulement de l’intrigue que sur le jeu des acteurs, absolument parfait…
Très intéressant dans sa segmentation scénaristique, « Psychose » comporte quelques séquences chocs amplifiés par la musique de Bernard Herrmann au diapason de l’angoisse, qui érige le film en classique du cinéma, propulsant Anthony Perkins (peu connu avant) en star mondial (on regrettera le catalogage de ce dernier dans des rôles de psychopathes car son talent aurait bien pu se décliner dans des rôles plus diversifiés)…
Hitchcock se sert du levier érotique de la belle Janet Leigh et n’hésite à la mettre, à plusieurs reprises, en soutien gorge, ce qui accentue l’aspect féminin de l’actrice, la rendant par conséquent, plus vulnérable aux yeux de Bates…
Norman Bates, de par sa double personnalité, communique la frayeur lorsque le spectateur découvre le pot aux roses et dès lors, « Psychose » se mute en film d’épouvante avec des passages de folie furieuse qui lui valurent une interdiction aux moins de seize ans…
Il alimenta le cinéma et le bestiaire de tueurs dans de nombreux métrages qui s’inspirèrent de sa trame et de la personnalité du tueur, « Psychose », outre le côté événementiel et précurseur qu’il déploya, fout vraiment la trouille et même si on connaît l’histoire depuis des lustres, on se fait avoir à chaque fois !
Hitchcock est un visionnaire (la scène de l’évier en corrélation avec l’œil de la victime a été reprise plusieurs fois par Dario Argento !), il préfigure le cinéma de genre avant tout le monde et rend ses lettres de noblesse au thriller, genre balbutiant alors…
« Psychose » avec des qualités narratives indéniables est, de plus, sublimé par le noir et blanc voulu par Hitchcock, renforçant l’aspect glauque et poisseux du motel de Norman Bates…
Etrange voire insolite (la taxidermie), la personnalité de Bates va prendre son essor lors de la révélation finale foudroyante qui a traumatisé toute une génération de cinéphiles, les yeux d’Anthony Perkins et ce regard qu’il a sont proprement terrifiants et l’analyse du psychiatre démonte tous les mécanismes de la pathologie du tueur avec une facilité de compréhension et une aisance d’appréhension pour le spectateur qui se prend le film comme une mandale en pleine tronche !
L’un des cinq films d’épouvante les plus réussis de tous les temps !

Note : 10/10






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