dimanche 27 décembre 2015

EXISTENZ de David Cronenberg, 1999

EXISTENZ
de David Cronenberg
1999
France/Grande Bretagne/Canada
Avec Jennifer Jason Leigh, Jude Law, Willem Dafoe, Ian Holm, Don Mac Kellar
97 minutes
Fantastique
Synopsis :
Un pays d’amérique du nord, années 2000…
Allegra Geller est la créatrice d’un prototype de jeu vidéo qui révolutionne tout ce qui a été vu auparavant, le pod, sorte d’hybride à la texture génétique qui se connecte avec un cordon sur le bas du dos, le bioport…
Allegra doit donner une conférence auprès de ses fans dans une chapelle, Ted, un jeune homme d’une vingtaine d’années, est chargé d’assurer sa protection…
Soudain un invité sort de sous son manteau une arme et tire sur l’assistance alors que des volontaires étaient déjà connectés mutuellement pour vivre l’expérience…
Allegra et Ted sont alors propulsés dans un monde parallèle et font diverses connaissances dont Gas, un gérant de station- service…
Leurs diverses pérégrinations sont agrémentées de multiples rencontres, toutes plus insolites les unes que les autres avec comme point commun d’être pourchassés sans arrêt…
L’issue sera improbable et révèlera la véritable identité de Ted et Allegra et on est loin d’avoir tout vu, une surprise de taille nous est réservée…
Mon avis :
Pionnier du film fantastique organique dans le milieu des années soixante dix, David Cronenberg est un cinéaste réellement intéressant qui déploie sans arrêt son imagination pour créer des histoires impossibles à croire et pourtant parfaitement ancrées dans l’écosystème du film fantastique…
Il innove sans cesse, propose des relectures de ses obsessions à chaque nouveau métrage et celui-ci, EXistenZ, en est une déclinaison forte et toujours aussi barrée, Cronenberg parvient à nous tenir en haleine et ne s’embarrasse pas de la moindre fioriture, ça démarre sur les chapeaux de roues et on est pris dans l’histoire instantanément…
L’interprétation convaincante, les décors multiples et la qualité de la réalisation confèrent à faire opérer la fascination qui y règne tout le long et aucun temps mort n’est à déplorer, le charme de Jennifer Jason Leigh aidant et la vive tension du scénario sont bel et bien ce qui fait l’intérêt d’ « ExistenZ », millimétré dans le découpage des plans et parfaitement adapté au cinéma de Cronenberg…
Les cinq dernières minutes justifient à elles seules l’intérêt du film, on a les poils qui se hérissent, tout a été habilement conçu pour bluffer le spectateur et Cronenberg y est aisément parvenu, le final est d’anthologie !
Pour savourer comme il se doit « EXistenZ », il faut se laisser porter, s’immiscer dans ce monde fantastique qui utilise pourtant des endroits simplistes sans  SFX tournoyants (l’usine agro alimentaire, le boui boui chinois ou la station service)…
Tentative intelligente de revigorer le style de Cronenberg en sans cesse recherche de création, « ExistenZ », outre sa créativité, demeure l’un des meilleurs films de science fiction de la fin des années quatre vingt dix…
Le scénario était très périlleux mais le talent de Cronenberg lui permet d’accoucher d’une œuvre hybride, à la fois fantastique, onirique et iconoclaste…
Une grande réussite.

Note : 9/10




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