mercredi 15 août 2018

Ghosthouse d'Umberto Lenzi, 1988


GHOSTHOUSE
d’Umberto Lenzi
1988
Italie/Etats-Unis
avec Lara Wendel, Donald O’Brien, Mary Sellers, Ron Houck, Kate Silver, Greg Rhodes, Timothy Van Patten
Film fantastique/films de demeures
95 minutes
aka La casa 3
aka La maison du cauchemar
Produit par Filmirage
Synopsis :
Etats-Unis, Boston et sa banlieue, en 1967 puis en 1987…
Henrietta Baker, une fillette, vit dans une grande maison avec ses parents, un soir elle tue son chat, son père Sam, pour la punir, l’enferme dans la cave de la maison…
Henrietta trouve un mannequin d’un clown, il s’agit d’un caméo maléfique qui va entrainer la fillette dans une folie meurtrière !
Vingt années plus tard, Paul Rogers, un étudiant en informatique très calé, alerte Martha, sa petite amie, sur des signaux étranges qu’il reçoit de sa Cibi ; les deux jeunes gens décident de partir sur l’endroit d’où sont émis les signaux qui font penser à des appels aux secours…
Ils rencontrent durant leur trajet Pepe un SDF qu’ils prennent en stop et, arrivés sur lieux, ils trouvent des jeunes gens : Susan, la petite amie de Mark Dalen, Jim, son frère et Tina, sa petite sœur…
L’endroit d’où venaient les signaux est en fait la maison des Baker !
La police, débarquée sur les lieux après l’appel de Paul Rogers, explique à celui-ci que la maison a été abandonnée après le triple meurtre et que seul Valkos, un contremaitre municipal devenu désaxé, reste sur les lieux pour y effectuer des travaux de jardinage…
Très vite, des manifestations étranges et fantômatiques vont régner sur la maison, le spectre d’Henrietta avec son clown réapparait et provoque des meurtres sans arrêt !
Valkos attaque Martha avec une serpe et Tina est prise de crises de démences !
Le cauchemar ne fait alors que commencer !
Mon avis :
Avec ce « Ghosthouse » dont le titre original est « La casa 3 », Umberto Lenzi a voulu faire une suite aux deux premiers « Evil dead », soyons nets, il s’est planté mais quel bonheur de visionner ce nanar pur jus où c’est un festival au niveau des faux raccords et autres incohérences scénaristiques, on les compte par dizaines et le film se savoure entre potes avec le rituel bière/pizzas avec poilade garantie !
Comédiens neurasthéniques, histoire bordélique à l’extrême, nanar qui n’a ni queue ni tête, « Ghosthouse » dans le genre c’est du haut niveau, il ferait passer « Les rats de Manhattan » pour « Citizen Kane » et on a peine à croire que Lenzi réalisa huit ans auparavant des films comme « Nightmare city » !
On y trouve la belle Lara Wendel, aperçue dans le « Ténèbres » de Argento (c’est la victime de Cristiano Berti, l’adolescente en minijupe qui meurt sous les coups de hache en pleine nuit, dans le jardin du meurtrier !) mais aussi cette trogne de sadique de Donald O’Brien vu dans « Zombie Holocaust » de Girolami  ou « Quatre de l’apocalypse » de Fulci, sauf que là on ne comprend rien sur ses motivations puisqu’il se pend alors qu’il allait attraper sa proie (ne cherchez pas d’explication, même le scénariste du film n’en a pas trouvé ! ), et Pepe, ah Pepe ! le black obèse autostoppeur SDF avec sa main en squelette factice qui apparaît, puis s’en va puis réapparait 40 minutes après alors qu’il était à 40 kilomètres de la casa des Baker !
Bien sûr, personne ne suit les conseils de précautions de Paul (quel con celui- là !), surtout il faut bien fermer A CLEF la porte du camping- car, cause à mon cul ma tête est malade, Lenzi n’a pas réalisé son film il l’a chié et on soupçonne qu’aucun script n’a mis les pieds sur le tournage !
On se demande comment Paul a trouvé un jerricane d’essence dans la crypte de la tombe d’Henrietta et idem pour l’épitaphe qui ne colle en rien de façon logique avec l’histoire !
Ça fonctionne quand même car même si le spectateur est pris pour un âne, bah on suit le film, on a envie d’aller jusqu’au bout car diantre ! la gamine Henrietta avec son clown, mais qu’est ce que c’est que cette histoire il doit bien y avoir une explication !
Les flics, on se demande ce qu’ils font !
La baraque, genre depuis 20 ans, aucune agence immobilière n’a voulu la revendre et se faire de l’argent ? d’où viennent ces satanés signaux de Cibi qu’on entend au début ??
Lenzi pique des trouvailles à droite à gauche à « Amityville » ou à « Poltergeist » et agrémente son pudding de séquences un peu gore (dont une hyper bancale, le meurtre de Tina coupée en deux !), des robinets qui coulent du sang ou un gouliboulga laiteux sous les fondations de la baraque qui engloutit un pauvre gus, mais franchement c’est du nawak à 200 % ce « Ghosthouse » !
Quant à la fin, alors là, je sais pas quelle idée a pris Lenzi mais ma foi, il s’en sort pas mal car tout le long c’était plutôt mal barré !
A voir au 127ème degré, « Ghosthouse », dans le genre nanardesque, se pose comme un pilier, on ne pensait pas qu’on pouvait encore réaliser des films pareils à l’orée des années 90…
Prévoir des bières et se laisser porter par un flot ininterrompu de connerie pendant une heure trente, rameuter ses potes fans de nanars et pas regardant, telles sont les conditions indispensables pour savourer « Ghosthouse », le « White fire » du film de maison hantée !
Note : 4/10














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