lundi 27 août 2018

Zoltan, le chien sanglant de Dracula d'Albert Band, 1978


ZOLTAN LE CHIEN SANGLANT DE DRACULA
d’Albert Band
1978
Etats-Unis
avec José Ferrer, Michael Pataki, Reggie Nalder, Jan Shutan, Libby Chase, Arlene Martel
Film fantastique
90 minutes
aka Zoltan, hound of Dracula
Synopsis :
Une ville de Roumanie, en 1977…
Des militaires procèdent à des explosions pour tester leur matériel, accidentellement ils font exploser ce qui semble être un caveau souterrain…
Ce caveau abrite les dépouilles des descendants du comte Vlad, plus connu sous le nom de Dracula !
Un militaire est mandaté pour garder le caveau, les autres s’en vont ; c’est alors qu’un mini-séisme fait tomber les caveaux au sol, de l’un d’eux s’échappe un doberman, il attaque et tue le militaire qui faisait le guet !
D’une autre tombe, un homme au faciès monstrueux est ressuscité par le sang que le doberman lui transmet après avoir égorgé le pauvre militaire ; l’homme en question est Veidt Smith et il a pour objectif de retrouver le dernier descendant de la lignée des Dracula encore vivant ; il s’agit de Michael Drake, un psychiatre vivant aux Etats –unis…
Veidt Smith parvient, grâce à des subterfuges, à faire transiter le doberman de Roumanie via les Etats-Unis en le faisant passer pour la dépouille d’un chien que son maitre veut garder (Veidt Smith a dressé le doberman, Zoltan, qui lui obéit au doigt et à l’œil !)…
Michael Drake doit partir camper avec sa femme Maria, leur fils et leur fille Linda…
L’inspecteur Branco, un policier roumain, a découvert la manœuvre de Veidt Smith, il le traque depuis des années ; il a aussi fait le rapprochement entre les tombes ouvertes du caveau et comprend que Veidt Smith veut retrouver Drake…
Arrivés dans un endroit champêtre, la famille Drake, qui se trouve à bord d’un camping- car, entend des bruits bizarres la nuit, Linda, la petite fille de Michael Drake, cherche le chiot de son père qui a brusquement disparu ; elle rencontre fortuitement Veidt Smith, arrivé sur les lieux, puis elle s’enfuit, apeurée !
L’inspecteur Branco parvient à retrouver la maison des Drake ; la voisine lui explique qu’ils sont partis en camping-car, Branco retrouve Michael et prétexte qu’il a eu un héritage et que sa femme et ses enfants doivent regagner la maison…
Branco explique alors tout à Michael Drake et lui fait comprendre qu’il court un énorme danger, par rapport à Veidt Smith et au doberman Zoltan, que ces derniers veulent le tuer !
La nuit tombe et Zoltan attaque le baraquement où se trouvent Branco et Drake…
Une lutte à mort est alors engagée !
Mon avis :
Très honnête petit film, « Zoltan, le chien sanglant de Dracula » est un plaisir à suivre et aussi une histoire particulièrement originale puisqu’ici les vampires ne sont pas des hommes mais bel et bien de solides molosses qui attaquent leurs proies et les mordant au cou jusqu’à ce que mort s’ensuive !
« Zoltan, le chien sanglant de Dracula » est donc un mix entre un animal attack et un film vampirique et tout fonctionne plutôt bien ;  Albert Band connaît bien son travail et adopte une posture hyper méthodique et parfaitement lisible et compréhensible pour le spectateur, il évite la surenchère dans le gore (une seule scène vraiment gore dans le métrage) mais cela ne l’empêche pas d’être très efficace et de garder une tension dans le film, suffisamment pour tenir le spectateur en haleine jusqu’à la fin…
La continuité des plans séquences sonne juste grâce à un montage équilibré et le jeu des acteurs est bon, y compris les gamins, l’ensemble est tout à fait crédible !
Reggie Nalder a vraiment une sale tronche, la tête de l’emploi, il ferait peur à une couvée de singes et d’ailleurs, lorsqu’on voit son faciès sur la jaquette, on s’attend à un film carrément effrayant alors qu’en fait « Zoltan, le chien sanglant de Dracula » est un film relativement pépère et peu traumatisant…
Michael Pataki se révèle excellent et la musique est à mourir de rire tellement elle est kitsch (on dirait du Bontempi façon « Les Deschiens ») et pourtant « Zoltan, le chien sanglant de Dracula » ne peut se cataloguer comme un nanar, la réalisation est sérieuse et appliquée et le film n’est pas trop ridicule, hormis le score…
« Zoltan, le chien sanglant de Dracula » préfigure toute une flopée de films qui allaient voir le jour dans les années quatre-vingts et qui reprendront le bestiaire des animal attack s’inspirant des monstres des années cinquante, Albert Band a ouvert une brèche cinématographique où des dizaines d’autres réalisateurs allaient s’engouffrer… pour notre plus grand plaisir…
Techniquement, le film est excellent, notamment un super plan où l’on voit Zoltan sur le toit de la cabane, en pleine nuit, avec une pleine lune derrière qui fend le ciel, un peu comme le fit Terence Fisher avec son « Chien des Baskerville » et sa lande énigmatique dans le film de la Hammer, vingt ans plus tôt…
Franchement, « Zoltan, le chien sanglant de Dracula » c’est du beau boulot, on se régale et tous les cinéphiles férus de fantastique y trouveront leur compte…
Série B très sympathique, « Zoltan, le chien sanglant de Dracula » est hautement recommandable et son aspect hybride (il alterne l’animal attack et le fantastique vampirique) est décliné avec une grande classe et sans surenchère dans l’horreur, donc on va dire que même un public adolescent pourra le visionner sans être réellement traumatisé…
De plus, ce film est assez rare (il est passé sur 13ème rue, une chaine du satellite, au début des années deux mille) il existe en DVD mais zoné 1…
Un blu ray avec la version française ça serait sympa, messieurs les éditeurs…
Du boulot honnête qui ravira tous les cinéphiles et un film passe-partout et tous publics !
Note : 8/10














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