dimanche 7 octobre 2018

La mouche de David Cronenberg, 1986


LA MOUCHE
de David Cronenberg
1986
Etats-Unis/Grande-Bretagne/Canada
avec Jeff Goldblum, Geena David, John Getz, Joy Boushel, David Cronenberg
Fantastique
96 minutes
aka The fly
Musique de Howard Shore
Budget : 15 000 000 dollars
Recettes mondiales au box-office : 60 629 000 dollars
Synopsis :
Toronto, Canada, milieu des années quatre-vingts…
Seth Brundle est un scientifique farfelu qui expérimente des théories sur la téléportation, il veut révolutionner la science moderne et est parvenu à mettre en pratique ce mécanisme, il a créé des cabines appelées « télépods »…
Un jour, il rencontre Veronica Quaife, une très belle femme journaliste, de fil en aiguille, il l’emmène chez lui et, après lui avoir exposé ses théories, il tente une téléportation avec un babouin, celle-ci échoue…
Il réessaye quelques jours après, toujours en présence de Véronica, et cette fois-ci la téléportation réussit !
Brundle essaie de convaincre Véronica d’en faire de même, celle-ci refuse ; Véronica alerte Stathis Borans, son rédacteur en chef, qui ne la prend pas au sérieux et pense que Brundle est un magicien ou un charlatan…
C’est alors que Brundle décide d’appliquer sur lui-même la téléportation mais il oublie un détail, lorsque le télépod s’ouvre, une mouche rentre dedans et la porte se referme…
Brundle, alors téléporté, a été pris en fusion avec la mouche !
Lorsque Véronica retrouve Brundle, elle constate des changements, celui-ci prend énormément de sucre, est doté d’une force phénoménale et d’une endurance sexuelle à toute épreuve…
Bientôt cette découverte va devenir un cauchemar lorsque Seth comprend tout en interrogeant son ordinateur…
Véronica apprend, de plus, qu’elle est enceinte d’un enfant fécondé avec Brundle…
Borans veut la convaincre d’avorter !
Alors que Veronica est dans la salle d’attente avant l’IVG, Brundle, muté, la kidnappe !
Mon avis :
Adapté librement d’un film des années cinquante, « La mouche » version Cronenberg, c’est du très lourd !
D’abord il y a cette atmosphère propre aux films de Cronenberg, basée sur le côté organique, ici il excelle littéralement, « La mouche » est un concentré de toutes ses obsessions ; il dirige ses comédiens à merveille et tout est joué à la perfection (Jeff Goldblum tient ici le rôle de sa carrière !), il y a en fait TROIS personnages : Brundle, Veronica et le rédacteur en chef, le reste importe peu !
Tout est linéaire, l’horreur approche crescendo, le spectateur est baladé entre effroi et émerveillement et le final est monumental (on pleure même !), Cronenberg s’est surpassé dans ce film magistral et incroyable !
Rarement un cinéaste n’est allé aussi loin pour conter une histoire fantastique avec autant de rigueur dans la mise en scène, « La mouche » demeure un film indélébile dans le paysage des films fantastiques des années quatre-vingts, Cronenberg signe ici un de ses meilleurs films…
Il fait un clin d’œil en apparaissant en gynécologue dans une séquence onirique vraiment effroyable ; Cronenberg n’oublie pas de nous rappeler qu’ici on est dans un film d’horreur, le passage du kidnapping fait sursauter et le final contentera tous les goreux, les effets spéciaux signés Chris Walas sont carrément dégueux !
Hyper méthodique dans son déroulement scénaristique, « La mouche » est un modèle d’exemplarité pour un film fantastique, le spectateur est instantanément captivé et l’attention qu’il a pour le film ne faillit jamais, on est pris dans l’histoire de la première à la dernière seconde…
Je ne vois pas ce que l’on pourrait dire de plus sur ce film, sinon qu’il se savoure totalement, tout est parfait, tout excelle, Cronenberg a produit un coup de maitre dans « La mouche »…
Il a réussi à allier intensité, émotion, peur, dégoût et bouleversements avec un brio indéniable…
Certains plans séquences ramènent à des mythes du cinéma fantastique (on pense à « La belle et la bête » avec l’image de la belle Veronica qui prend Brundle dans ses bras alors qu’il commence à se décomposer, il fallait oser !), on pense à un gore chirurgical proche de celui de « Shivers », autre film de Cronenberg, avec le cauchemar terrible de Veronica se voyant accoucher d’un monstre !
Non là sincèrement tout est réussi dans ce film, c’est un pur chef d’œuvre et Cronenberg nous assène une pure claque dans la tronche !
Et trente- deux ans après, « La mouche » n’a pas pris une seule ride, c’est du travail d’orfèvre !
Exceptionnel à tous les niveaux, « La mouche » est un témoignage imparable du cinéma fantastique des années quatre-vingts à avoir vu et revu impérativement, on ne frôle pas, on atteint la perfection absolue avec ce film !
Note : 10/10












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