dimanche 4 août 2019

Le corniaud de Gérard Oury, 1965


LE CORNIAUD
de Gérard Oury
1965
France/Italie/Espagne
avec Bourvil, Louis de Funès, Venantino Venantini, Guy Grosso, Lando Buzzonca, Henri Génès, Beba Loncar, Alida Chelli, Michel Modo
105 minutes
Comédie
Musique de Georges Delerue
Budget : 600 000 euros
Synopsis :
France et Italie, au milieu des années soixante…
Léopold Saroyan, un homme d’affaires, provoque un malencontreux accident de voiture avec  Antoine Maréchal, un homme simple qui s’apprêtait à partir en vacances en Italie, lors de l’accident, la deux chevaux de Maréchal se retrouve en miettes !
Saroyan laisse sa carte de visite à Maréchal ; le lendemain ce dernier se rend chez Saroyan…
Saroyan est en fait un homme d’affaires véreux qui « travaille » avec des mafieux ; il voit en Maréchal le « pigeon » idéal pour faire transiter une magnifique Cadillac décapotable de Naples jusqu’à Bordeaux ; ce que le pauvre Maréchal ne sait pas c’est que le véhicule est truffé de doses d’héroïne, d’or et d’un bijou appelé le Youkounkoun dissimulé dans le klaxon de la voiture !
Contre une forte somme d’argent, Antoine Maréchal accepte le deal avec Saroyan ; il se met en route avec la voiture, ne se doutant de rien !
Saroyan et deux de ses hommes essaient de suivre Maréchal discrètement afin de vérifier que tout se passe bien…
Mickey, un truand, surnommé le « bègue », suit également Saroyan…
Lorsque Maréchal arrive à son hôtel, il tombe amoureux de Gina, une manucure, mais son mari, Lino, le barbier, ne l’entend pas de cette oreille et fait une esclandre dans le restaurant où se trouvent Gina et Antoine !
Une succession de gags et de quiproquos va se produire et Maréchal va accumuler les gaffes !
Lors d’une poursuite, il perd l’héroïne qui se déverse sur la route !
Puis la batterie rend l’âme, c’est dans celle-ci que se trouvaient les bijoux précieux…
Finalement, Maréchal commence à comprendre la supercherie et il réserve un tour à Saroyan !
Mon avis :
Immense succès populaire, « Le corniaud » est un film réjouissant à tous les niveaux, le tandem Bourvil/Louis de Funès fonctionne à plein régime avec des éléments comiques qui font mouche et des séquences inoubliables, on rit de bon cœur et surtout c’est un film qui y va à fond les bananes et ça démarre directement avec l’accident de la deux chevaux, scène culte du cinéma comique français (LA scène du film !)…
Le scénario tient la route (c’est le cas de le dire) et à aucun moment la dynamique ne faiblit !
Le spectateur, tout comme Bourvil/Antoine Maréchal, se retrouve embringué dans un road movie satirique truffé de gags et de plus, « Le corniaud » est une belle carte postale qui nous fait découvrir l’Italie et ses beaux paysages…
On a bien sûr droit à un festival De Funès et là on peut dire qu’il a mis le paquet avec ses mimiques et ses pitreries, les fans de l’acteur seront comblés !
Bourvil, au début complètement couillon, va finalement s’avérer moins cruche qu’on pourrait le penser et découvrira le pot aux roses, ce qui lui permettra d’assouvir sa « vengeance », mais toujours dans la bonne humeur, ici il n’est nullement question de violence…
Le passage du camping est à hurler de rire, les pétages de plombs de De Funès/Saroyan sont désormais rentrés dans les annales et font partie du panthéon du comique français…
La mise en scène de Gérard Oury est soignée et efficace, il va droit au but pour les effets comiques et aucun plan n’est redondant ni de trop…
L’occasion également de retrouver l’immense acteur Venantino Venantini, décédé récemment, et qui a tourné une palanquée de films (il joue dans la scène de la perceuse du « Frayeurs » de Lucio Fulci, c’est dire le contraste !)…
Autrement, « Le corniaud » c’est du cinéma qui fait partie du patrimoine tricolore, on prend grand plaisir à le revoir régulièrement et les deux actrices italiennes sont dotées d’un immense sex appeal, mais il n’y a aucune vulgarité et le film est tous publics…
L’issue montre une grande rigolade et la complicité qui liait Bourvil et De Funès est évidente, puisque les deux acteurs renquilleront l’année suivante pour « La grande vadrouille », toujours avec Oury aux manettes et là, ce sera le summum, puisque « La grande vadrouille » surpasse aisément le « Corniaud »…
Quoiqu’il en soit, le cinéphile bienveillant ne boudera pas son plaisir et pourra visionner en boucle le « Corniaud », multi-diffusé sur les chaines de télé, c’est un bain de jouvence cinématographique à chaque fois !
Une référence de la comédie française et un carton plein pour le trio Bourvil/De Funès/Oury !
Note : 10/10












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