mardi 27 août 2019

Quatre mouches de velours gris de Dario Argento, 1971

QUATRE MOUCHES DE VELOURS GRIS
de Dario Argento
1971
Italie/France
avec Michael Brandon, Mimsy Farmer, Jean Pierre Marielle, Bud Spencer
104 minutes
Giallo
Musique de Ennio Morricone
Scénario de Dario Argento et Luigi Cozzi
aka Quattro mosche di velluto grigio
budget : 500 000 dollars
Synopsis :
Une ville d’Italie, au début des années soixante-dix...
Roberto Tobias est batteur dans un groupe de rock ; Nina Tobias, sa femme, une superbe blonde est amoureuse de lui, le groupe procède à plusieurs enregistrements et Roberto s’avère très impliqué dans ses prestations...
Lorsque Roberto se sent surveillé en permanence par une personne qu’il n’arrive pas à identifier, celà le met en rage !
Un soir, ni une ni deux, Roberto, sentant qu’il est suivi de manière insistante, parvient à stopper la personne en question ; s’ensuit une vive bagarre et Roberto retire un couteau qu’avait son agresseur et, fortuitement, il le poignarde !
Finalement, la personne meurt...
Roberto est alors terrorisé à l’idée que la police remonte à lui et le désigne comme coupable et meurtrier...
De plus, lors du crime, un homme avec un masque prend en photo à plusieurs reprises Roberto, sans que celui-ci ne puisse l’en empêcher !
Diomède, un pêcheur de forte corpulence, est le meilleur ami de Roberto ; Roberto lui demande conseil car il a confiance en lui ; Diomède conseille à Roberto de faire appel à Gianni Arrosio, un détective privé gay, qui n’a jamais pu résoudre la moindre affaire...
C’est alors que de multiples crimes s’abattent dans l’entourage de Roberto !
Toutes les personnes concernées de près ou de loin par cette sombre affaire sont malheureusement tuées !
Qui est donc cet étrange meurtrier ?
Roberto va t’il pouvoir dénouer cet imbroglio ?
Mon avis :
Troisième et dernier volet de la trilogie “animale" de Dario Argento, après “L’oiseau au plumage de cristal" en 1970 et “Le chat à neuf queues" sorti en 1971, ce “Quatre mouches de velours gris" est un giallo dans la pure tradition de l’époque...
Dès le début, on capte le côté technique d’Argento avec ses placements de caméras dont il a le secret, “Quatre mouches de velours gris" est un régal pour tout cinéphile et Argento créée une ambiance de folie, un peu comme un pré-"Frissons de l’angoisse" ; on commence à trouver toutes les obsessions du cinéaste, aussi bien visuelles que scénaristiques ; Argento rajoute un côté “film fantastique" avec l’explication du titre lors du final et de la révélation de l’identité du meurtrier, dès lors celà devient limpide et glaçant à la fois...
Les seconds rôles sont savoureux et donnent un côté insolite au film (Marielle en détective gay, Bud Spencer dans un rôle au total contre-emploi et Mimsy Farmer qui sera un personnage pivot du film)...
La musique d’Ennio Morricone est géniale et les parties de rock catchy très vintage sont une pure jubilation...
Le dénouement fait penser à “Ténèbres", avec une issue que personne n’attendait, Argento est très fort pour créer cette atmosphère de malaise qui se créée en quelques secondes et qui déstabilise le spectateur...
Réussi en tous points, “Quatre mouches de velours gris” est enfin sorti dans une  édition blu ray et DVD de toute beauté chez Wild side alors qu’il n’existait jusqu’à présent qu’en cassette VHS, il est donc indispensable pour tout cinéphile de se procurer cette édition pour remettre au goût du jour ce film d’Argento, assez moins connu que les autres de sa filmographie et qui mérite la plus grande attention...
Film sous la forme embryonnaire  de ses chefs d’oeuvre suivants “Profondo rosso” et “Tenèbres”, “Quatre mouches de velours gris” prouve une nouvelle fois l’étendue du talent de Dario Argento et laisse un souvenir agréable ; l’histoire est exemplaire et la direction d’acteurs nickel...
Un très grand Argento !
Note : 10/10







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