dimanche 24 novembre 2019

Fair game de Marco Andreacchio, 1986


FAIR GAME
de Marco Andreacchio
1986
Australie
avec Cassandra Delaney, David Sandford, Garry Who, Don Barker, Carmel Young, Peter Ford
Film d’action, film d’exploitation
86 minutes
Blu ray édité chez Le chat qui fume
Synopsis :
Dans le bush australien, au milieu des années quatre-vingts…
Jessica, une jeune femme, est responsable d’une réserve animale, elle soigne les animaux blessés, notamment des kangourous…
Un jour, elle part faire des achats dans un commerce, un homme, Sunny, la complimente car Jessica peint des aquarelles et les met en vente via le magasin, Sunny lui achète une de ses peintures…
Peu de temps après, Jessica commence à être harcelée par trois hommes, Ringo, Sparko et Frank ; ces derniers l’agressent verbalement par des termes sexistes et peu reluisants…
Lorsque Jessica découvre un cadavre d’un animal à l’intérieur de sa voiture, elle fait vite le lien avec ces malfrats…
Sunny est en fait le chef de la bande, il s’agit de chasseurs, mais cette fois ils décident de s’attaquer à une chasse humaine !
Jessica est attachée et dénudée sur le pare choc avant du pick up des chasseurs qui se livrent à un rodéo sauvage avec la pauvre femme !
C’en est trop, Jessica prend le problème à bras le corps et décide d’annihiler les chasseurs, elle leur tend un piège redoutable…
Jessica rivalise d’inventivité alors qu’elle est traquée en plein dans le bush australien…
Sa vengeance sera ultime et barbare et Sunny et ses comparses vont payer très cher leurs affronts passés !
Mon avis :
Le cinéma australien en 1986 sortait de la période « Mad Max » 2 et 3 ainsi que « Razorback », donc ce sympathique « Fair game » témoigne de l’âge d’or du film d’exploitation en Australie et s’imbrique bien dans la continuité de ses prédécesseurs, surtout au niveau du rythme déployé (il est incessant, c’est un tourbillon qui ne se pose quasiment pas !)…
Certes, le scénario est écrit sur un ticket de métro (en gros, c’est des voyous qui harcèlent une jeune femme, qui finit par se venger), « Fair game » n’est pas un rape and revenge, mais ça aurait pu ; l’actrice principale Cassandra Delaney s’en prend plein les gencives mais au final elle fera payer lourdement à ses agresseurs les coups qu’elle a pris…
« Fair game » est donc un film couillu au niveau de l’intensité, les acteurs ont été recrutés pour également être cascadeurs et on sent bien le côté « Mad Max » avec le camion et le véhicule pick up, tout comme les pirouettes lorsque les poursuites sont menées à vive allure (dans Mad Max, on a des séquences identiques)…
Le réalisateur Marco Andreacchio choisit de privilégier le rythme pour son film, au détriment de la crédibilité (pas mal d’incohérences et des passages répétitifs) mais finalement « Fair game » se suit de façon agréable, le fait qu’il n’y ait aucun temps mort rend la pilule plus facile à avaler…
Cassandra Delaney est très jolie, tout comme les paysages du bush australien, la bande de salopards avec qui elle a affaire ils ont bien les trognes de l’emploi et les répliques ne font pas dans la dentelle ; certains moments du film sont trépidants (le serpent, la baraque défoncée par le pick up, le rodéo avec la pauvre Jessica quasi topless attachée au pare chocs avant…) ; la musique est omniprésente et tonitruante et ne quitte que rarement les plans, la chanson du générique final est, quant à elle, sympa et rassérène bien le spectateur après la furie qu’il vient de visionner pendant une heure vingt…
On peut être exigeant et trouver le film très moyen mais on peut aussi apprécier son côté vintage et borderline en étant tolérant, je me rangerai plutôt dans la deuxième catégorie…
Andreacchio sait manier une caméra et nous le prouve à maintes reprises dans « Fair game », tout est calculé et placé au millimètre près, ce qui est gage de qualité, le directeur de la photographie connaît son taf et ça se voit…
Encore une fois, on doit dire un grand merci à l’éditeur du Chat qui fume, qui a eu la bonne idée de sortir ce film dans un blu ray somptueux, cette exhumation inespérée est ainsi l’occasion pour les cinéphiles de découvrir ce film assez méconnu et qui mérite une attention…
Si vous appréciez les paysages du bush australien, les filles au corps superbe, les voyous salopards, les poursuites vrombissantes et les cascades dangereuses, « Fair game » est calibré pour vous !
« Fair game », c’est bien la patte du cinéma australien, autant bourrin qu’atypique mais mis en scène avec la plus grande rigueur qui soit…
A découvrir…
Note : 7/10











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