mardi 6 avril 2021

Le miel du diable de Lucio Fulci, 1986

 

LE MIEL DU DIABLE

de Lucio Fulci

1986

Italie

avec Corinne Cléry, Brett Halsey, Bianca Marsillach, Stefano Madia

83 minutes

Drame érotique

Blu ray édité chez Artus films

aka Il Miele di diavolo

aka Devil’s honey

aka Plaisirs pervers

Synopsis :

Une jeune femme enlève et séquestre un médecin qu'elle considère comme responsable de la mort de son petit ami et lui fait subir des sévices sexuels extrêmes.

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Avec ce « Miel du diable », Lucio Fulci s’attaque à un genre qu’il n’avait quasiment jamais exploré : le film érotique ; soyons honnêtes, le Maestro a réussi son coup et avec brio ! La beauté de Bianca Marsillach est mise en valeur de façon permanente et la belle se dévoile corps et âme dans le rôle de Cécilia ; dès l’entame du film, ça démarre sec niveau érotisme et le passage de pré-copulation dans le studio d’enregistrement est pour le moins inattendu et insolite !

Puis le film dévie complètement à la mort de Gaetano après sa blessure en moto et son œdème cérébral que le chirurgien (qui subit de gros problèmes dans son couple) ne pourra guérir !

Dès lors, Cécilia va accomplir une vengeance machiavélique en kidnappant l’homme et en instaurant une relation malsaine avec lui !

Le père Fulci n’y va pas de main morte et on note une fascination pour le morbide et pour le sang comme pour ses films de zombies tournés auparavant, mais cette fois avec un côté sexuel…

Bianca Marsillach, outre le fait qu’elle possède un corps sublime, fait preuve d’une déviance et d’une perversité rares pour un film grand public comme celui-ci, « Le miel du diable » est presqu’un film underground !

Les histoires de couple entre le chirurgien et sa femme (en fait, il est impuissant et trouve son plaisir en allant voir des prostituées) feraient presque penser à un mauvais épisode de « Dallas » ou « Santa Barbara », mais heureusement, Fulci ne s’attarde pas trop là-dessus pour déployer son film qui prendra son essor dès que Cécilia kidnappera et séquestrera le chirurgien !

Le titre du film vient d’un poème qu’un camarade de classe écrivit au chirurgien et finalement il y a un syndrome de Stockholm puisque Cécilia et le chirurgien captif tomberont amoureux et entretiendront une liaison sexuelle, assez malsaine tout de même…

Fulci parvient à capter la perversion et l’ambivalence du personnage de Cécilia et dirige à merveille son actrice, qui rend crédible son personnage (Bianca Marsillach tient un rôle pas facile où elle paye de sa personne, elle s’en sort très bien !)…

Lucio Fulci apparaît en caméo comme vendeur de souvenirs (c’est lui qui vend les bracelets à Gaetano et Cecilia, le gimmick du bracelet sera exploité comme élément scénaristique très important par la suite)…

Globalement, sans être un film exceptionnel comparé aux autres Fulci, « Le miel du diable » est tout de même réussi et cela nous permet de voir une autre facette du cinéaste, décidément touche à tout et toujours très rigoureux…

Le coffret blu ray sorti chez Artus films est immanquable et dans les bonus, il y a une interview de la fille de Fulci, Antonella, qui avance le scoop que son père était bipolaire !

L’édition est épuisée et le film s’est vendu comme des petits pains donc si vous la possédez, vous êtes sacrément chanceux…

Les cinéphiles fans de thrillers érotiques apprécieront « Le miel du diable », les autres risquent de le trouver quelque peu scabreux…

A voir tout de même, en étant le plus ouvert possible !

Note : 7/10








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