mardi 6 juin 2023

DESPERADO de Robert Rodriguez, 1995

 

DESPERADO

de Robert Rodriguez

1995

Etats-Unis/Mexique

avec Antonio Banderas, Salma Hayek, Steve Buscemi, Danny Trejo, Cheech Marin, Quentin Tarantino, Carlos Gallardo, Joaquim de Almeida

Polar/film d’action

104 minutes

Budget : 7 000 000 dollars

Recettes au box-office américain : 25 405 445 dollars

Synopsis :

Au nord du Mexique, le guitariste et chanteur sans nom El Mariachi vit paisiblement, jusqu'au jour où sa bien-aimée est assassinée par Bucho, un trafiquant de drogue.

Bien décidé à se venger, il part avec un étui à guitare rempli d'armes à feu pour retrouver ce dernier, quitte à laisser derrière lui les cadavres de ceux qui tentent de lui barrer la route...

(source : Wikipedia)

Mon avis :

Suite directe de « El Mariachi » tourné trois années auparavant, « Desperado » marque l’explosion de la carrière de Robert Rodriguez, ce dernier reprend les codes scénaristiques de son précédent film mais avec beaucoup plus de moyens financiers (mille fois plus ! on passe de 7 000 à 7 000 000 dollars de budget !)…

« Desperado » créée également l’icône du « Mariachi » avec Antonio Banderas, survolté et imparable, qui veut absolument venger la mort de sa petite amie, tuée par Bucho (à la fin de « El Mariachi »)…

Le desperado débarque donc dans la ville mexicaine, exactement comme au début de « El Mariachi » et se renseigne pour retrouver Bucho, causant moult hécatombes dans des bars ou en pleine rue ; la violence est omniprésente et les gunfights nombreux, à grand renfort d’explosions, Banderas fait un carnage partout où il va !

Il rencontre la belle Carolina, une libraire, jouée par Salma Hayek, et bien sûr en tombe amoureux ; elle le soigne de ses blessures et va le seconder dans sa lutte contre Bucho, en prenant d’énormes risques, Bucho étant la pire des crapules !

Robert Rodriguez a mis le paquet pour « Desperado » et l’action domine tout le long du film, avec un sens de l’humour incroyable, par les caméos de Tarantino et de Steve Buscemi, on en vient à regretter que leurs prestations soient aussi courtes, ils sont exceptionnels et jubilatoires avec des monologues dantesques à mourir de rire !

Rodriguez nous assène des plans séquences qui deviennent cultes instantanément et à aucun moment on ne s’ennuie…

Un passage d’amour torride restera dans les mémoires et permettra une légère pause, les fusillades reprenant de plus belle, il semblerait que Salma Hayek  a payé de sa personne lors des cascades, c’est vrai, elle semble bien les exécuter elle-même, ce qui renforce la crédibilité de son personnage, Carolina est sans doute un des meilleurs rôles de la carrière de l’actrice, elle se démène comme une lionne aux côtés de Banderas !

L’histoire et le script sont toujours aussi simples et simplistes, aucune complication pour piger les motivations du Desperado/Mariachi, au moins on n’a pas besoin de trop se creuser la tête, on suit et on savoure le spectacle et on en a pour son argent…

Robert Rodriguez est un metteur en scène très respecté des cinéphiles et il nous le rend bien, tous ses films remplissent leurs contrats et restent attractifs (à part les deux « Machete », grotesques et caricaturaux du style de Rodriguez), « Desperado » c’est un film de « potes », dès qu’on voit Tarantino on se régale !

« Desperado » est la version « surboostée » de « El Mariachi » avec des plans Wooiens qui rappelle le « Bloodshed » de films comme « Le syndicat du crime » ou « Hard boiled », autant vous dire que ça barde et que c’est hyper efficace !

Le film se clôt par une révélation que personne n’avait soupçonnée mais globalement ça finit bien, avec une fuite qui amorce « Desperado 2 »…

C’est du bon cinéma, divertissant et brillant mais pas réservé à tous les publics par sa violence (le film est interdit aux moins de douze ans), les cinéphiles jubileront avec le cinéma du père Rodriguez, on ne peut pas être déçu !

« Desperado » est un métrage bourré d’atouts et un festival de trognes, chères à Rodriguez, puisqu’il reprend quasiment tout le temps les mêmes acteurs et seconds rôles pour ses films…

Pour la plastique fabuleuse de Salma Hayek et pour le jeu ténébreux et hyper charismatique de Antonio Banderas, « Desperado » est un film qui vaut vraiment le coup d’œil, il accéda facilement au rang de film culte dès sa sortie en 1995, et son immense succès au box-office permit à Robert Rodriguez d’enquiller sur « Une nuit en enfer » en 1996, qui restera son ultime chef d’œuvre !

De la violence, des gunfights, mais aussi de la sensualité et des séquences iconiques, « Desperado » est une nouvelle fois une bombe de polar exotique (toute l’action se déroule au Mexique) et Robert Rodriguez tape une nouvelle fois dans le mille !

Du caviar, une heure quarante de bonheur cinématographique à visionner absolument, on se prend un panard total !

Note : 8/10











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