samedi 9 juin 2012

DARKNESS de Jaume Balaguero, 2002


DARKNESS

de Jaume Balaguero

Espagne

2002

Fantastique

Avec Lena Olin

110 minutes

Synopsis :

Alors que des faits douteux impliquant des enfants sont notés dans l'enceinte d'une demeure cossue et gigantesque, trente années plus tard, un couple et ses deux adolescents intègrent la maisonnée...

Très vite, des événements troubles et troublants se produisent !

Les robinets coulent de l'eau polluée et noire, il y a sans arrêt des coupures d'électricité !

La névrose s'empare du lieu et le père fait des crises de schizophrénie, devenant même extrêmement violent et vindicatif...

Une prophétie vient alors à la lumière  des enfants ados qui, après moult investigations, discernent enfin la vérité !

Leur père est le point d'orgue de toute cette malédiction impénétrable !

Le soir d'une éclipse, le complot machiavélique doit prendre place !

Des démons se sont immiscés dans la demeure, et ce de façon ancestrale !

Il faut endiguer tout celà au plus vite !

La fille se rend chez son grand père paternel, médecin de profession...

Hélas, et si ce dernier était au centre de toutes ces affabulations ?

Une course contre la montre, une course contre la mort est enclenchée...

Mon avis :

Après le magnifique "Secte sans nom" qui lui valut une renommée internationale et avant le chef d'oeuvre "REC" qui assit définitivement son aura de réalisateur novateur d'un second souffle du cinéma fantastique ibérique, Balaguero réalise dans un entre deux talentueux ce "Darkness", film de prophétie remis au goût du jour qui n'est pas sans rappeler ses homologues d'outre atlantique comme "Amityville" ou "la Malédiction", mais qui s'en démarque considérablement, ne visant à aucun moment l'esbroufe mais, ici, plutôt la pudeur et la retenue...

Encore une fois dans le cinéma espagnol et à l'instar de ses prédécesseurs compatriotes, on vise moins sur la forme que sur le fond...

Les décors sont parfaitement adaptés à une intrigue quelque peu labyrinthique voire désordonnée...

Mais grâce au talent de Balaguero la mosaïque se reconstitue et prend alors forme via une terreur indicible inhérente à des passages fortement calibrés mais distillés à petite dose, comme insufflant une horreur latente où le spectateur peut lui aussi laisser développer son imaginaire...

Malgré des astuces un peu disparates pour l'habitué aguerri à ce genre de catégories de productions, on ne peut qu'être sidérés par la mise en scène virtuose de Balaguero, notamment sur des cadrages filmés du plafond ou cette obsession pour les phénomènes hydriques (l'eau a une grande importance dans le métrage, la piscine, la baignoire, les robinets, il n'y a rien d'innocent dans tout celà !)...

Film où chaque chose a sa place, où aucun plan n'est redondant et qui part crescendo dans une succession de passages exempts de surenchère, "Darkness" s'avère parfaitement habile et pour un sujet plutôt casse gueule, Balaguero s'en sort avec les honneurs en blindant son film, pour au final, gagner son pari, ultra risqué à la base  !

A découvrir pour se faire une autre approche du fantastique espagnol, ici, en plein état de grâce et doté des plus grandes qualités ! 

Note : 9/10



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