dimanche 10 février 2013

ANIKI, MON FRERE de Takeshi Kitano, 2000


ANIKI, MON FRERE

aka Brother

de Takeshi Kitano

Japon/Etats Unis

2000

avec Beat Takeshi Kitano, Omar Epps

Polar Yakusa survolté

110 minutes

Synopsis :

Los Angeles, 2000...

Transfuge d'un gang japonais, un caïd de la pègre locale vient prêter main forte à son demi frère en proie à des agressions de diverses bandes mafieuses...

Très vite, il fait asseoir son autorité et n'hésite pas à employer la force afin de juguler la main mise sur divers trafics, flinguant tout ce qui bouge dans un océan d'hémoglobine...

Chicanos, Blacks y passeront !

Mais lorsqu'il s'agira de la mafia pure et dure, ça va poser problème !

Après un massacre au domicile d'un des parrains, Aniki est recherché lourdement et sa vie ne tiendra plus qu'à un fil...

Sa fratrie le soutient bec et ongles mais celà semble être trop tard...

Mon avis :

Que ce soit dans la chronique intimiste ("L'été de Kikujiro") ou dans le film onirique pur ("Dolls", "Hana-bi, feux d'artifices"), Kitano est toujours autant à l'aise, aussi bien dans la réalisation que dans le déroulement graphique de son scénario...

Ici, le Maître s'attaque au polar Yakusa, un genre déjà exploré dans "Sonatine" mais y met volontiers les coudées franches et... ça déménage !

Adoptant les codes cinématographiques américains tout en y insufflant la "Kitano's touch", le résultat dépasse toutes les espérances et "Aniki, mon frère" est un pur régal !

Se démarquant des lourdeurs de films de "Yakayo" (à la Van Damme ou à la Steven Seagal) mais s'estampillant quand même un peu dessus (sans doute un coup de  marketing pour faire vendre !), il n'en est rien : ça reste du Kitano pur et dur mais un peu plus ouvert et propice à un public lambda et pop corn...

Au final, tout le monde y trouvera son compte !

Fusillades gore léchées où le hors champ est légion (on voit les flashs des balles qui crépitent mais il est évité de montrer les impacts de balles ad nauseam -à contrario des films gunfightés de John Woo), Kitano adopte un ton pudique mais quand même suffisamment brutal pour satisfaire le public en quête de sensations fortes...

Passionné dans sa mise en scène, Kitano met en exergue la relation fraternelle et antinomique entre un Yakusa et un black des gangs de Los Angeles, et le duo tient bien la route et demeure crédible...

Ajoutez à tout celà un ton décalé, une tonicité omniprésente et une interprétation sans failles et vous obtiendrez, certes pas le meilleur film du genre, mais un moment agréable de visionnage, bien ancré dans la modernité du film policier et ayant su faire évoluer le film de yakusas dans un contexte récent et ce, avec la plus grande habileté...

A voir !

Note : 8/10





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