dimanche 16 février 2014

Last house on dead end street de Roger Watkins, 1977

LAST HOUSE ON DEAD END STREET
de Roger Watkins
Etats Unis
1977
avec Roger Watkins, Ken Fisher, Kathy Curtin, Pat Canestro
Gore underground
78 minutes
DVD édité chez Neopublishing
Synopsis :
Etats Unis, années 70...
Après avoir purgé une peine de prison d'un an et demi pour trafic de stupéfiants, un voyou d'une vingtaine d'années retrouve ses anciens contacts d'avant son incarcération...
Il est mandaté par un homme riche et pervers qui filme chez lui des gens mettant en scène des situations pornographiques et sadomasochistes...
Le délinquant s'introduit chez la femme de celui ci et la viole, malgré qu'elle soit un peu consentante, y voyant une situation perverse pouvant déstabiliser son époux...
Un tournant va s'opérer puisqu'un chef opérateur de profession et quelques gens désaxés sont recrutés pour tourner un "snuff movie" qui va virer à l'homicide, sous l'égide du délinquant !
Persécutant des gens pris au hasard, il va pousser les mutilations à leur paroxysme sur ses victimes dans un catharsis éprouvant, dans lequel il semble trouver une jouissance et un exutoire...
Mon avis :
Improbable, glauque, obscène, expérimental... Les superlatifs sont légion pour essayer de définir "Last house on dead end street" !
Partant d'un postulat simpliste voire rudimentaire, le métrage finit par partir en vrille totalement pour axer son schéma scénaristique sur un gore outrancier et vomitif, proche du snuff movie radical, mais toujours avec cette patte déstabilisante qui fait qu'il s'adresse aux plus aguerris des cinéphiles...
Hurlements stridents, corps démembrés, distorsions soniques en guise d'accompagnement musical confèrent à rendre insoutenables certaines séquences même si on se doute bien que c'est du chiqué...
Ce Lucifer avec son masque en terre cuite apposé sur la tête, ces succubes nymphomanes qui n'arrêtent pas de ricaner lors de rites criminels atroces, on se demande devant quoi on a atterri tant la singularité du métrage s'avère probante et revendiquée...
Un zeste d'"Orange mécanique", une pincée pré "Cannibal Holocaust", un acteur principal illuminé qui n'est pas sans rappeler Charles Manson, secouez tout ça et la réputation énigmatique de "Last house on dead end street" a fini de s'établir, érigeant l'oeuvre au rang de légende filmique, au film que tout amateur d'extrême grindhouse se doit d'avoir vu !
Repoussant les limites de la bienséance, Watkins va très loin (trop loin ?) dans sa surenchère d'effets chocs et la pathologie inhérente au film ne fait que peu de doutes, il a essayé de faire le métrage le plus atroce du monde et il y parvient presque, malgré de petites maladresses comme des SFX peu crédibles (je n'imagine même pas ce que cela aurait donné avec un Savini aux manettes des effets gore !)...
Ceci étant, "Last house on dead end street" dévoile une facette d'un genre rarement visité dans le cinéma horrifique et possède le mérite de sa franchise, un peu un "Peace and love" à l'envers où tout est permis, le tout bien ancré dans son époque hippie et baba cool mais désaxé et anxiogène...
Un must du genre à visionner impérativement mais en ayant le coeur bien accroché !

Note : 9/10





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