dimanche 16 avril 2017

Le cavalier électrique de Sydney Pollack, 1979

LE CAVALIER ELECTRIQUE
De Sydney Pollack
1979
Etats Unis
Avec Robert Redford, Jane Fonda, John Saxon, Wilford Brimley, Valérie Perrine, Willie Nelson
Comédie de mœurs
122 minutes
Aka The electric horseman
Synopsis :
Etats-Unis, fin des années soixante-dix…
Sonny Steele est un champion de rodéo, il a conquis cinq fois le titre national et se porte assez souvent sur la boisson ; passé son cinquième trophée, il arrive souvent ivre pour effectuer ses prestations et ses amis et producteurs commencent sérieusement à s’inquiéter…
Sonny se reconvertit dans la publicité et devient l’emblème d’une marque de céréales pour le petit déjeuner, il accumule les sorties pour faire vendre la marque de son produit et devient connu de tous par les publicités dans les médias où on le voit en première ligne…
Alice Martin, surnommée Hallie, une journaliste, suit les pérégrinations de Sonny ; un jour, à Las Vegas, Steele doit effectuer un show avec le cheval Rising Star, il s’aperçoit que le cheval a été drogué pour augmenter ses performances…
Très en colère, Sonny part avec le cheval et quitte Las Vegas sans prévenir personne !
Il n’a qu’un objectif : ramener Rising star à la liberté, dans les canyons de son origine, avec d’autres chevaux…
Hallie suit Sonny et parvient à le retrouver…
Les forces de police sont à leurs trousses car selon les producteurs, Sonny a commis un vol…
Une poursuite s’engage alors…
Mon avis :
A la lisière entre road movie, fable humaniste, pamphlet contre l’argent et le monde des médias et conte naturaliste, « Le cavalier électrique » est surtout une formidable leçon de vie portée par des acteurs fabuleux (Redford en état de grâce et Jane Fonda parfaite), cette histoire iconoclaste nous transmet sa sympathie dès le début et on s’attache instantanément au personnage de Sonny Steele, mi-loser mi-héros de la cause animale, le film respire la bonne humeur et l’empathie, il n’y a aucune violence et un humour prégnant tout le long…
Pollack a repris sans le savoir (quoique…) la thématique du « Heureux qui comme Ulysse » de Henri Colpi avec Fernandel, tourné quasiment une décennie avant, c’est exactement la même histoire, avec ce retour à la nature voulu par un homme entêté pour son cheval qu’il veut rendre heureux et faire retrouver la LIBERTE…
Et ça fonctionne au-delà de toutes les espérances ! Il se greffe une belle histoire d’amour pour un beau récit plein d’émotion et de tendresse, Pollack, très grand réalisateur, a une nouvelle fois tapé dans le mille avec une réalisation efficace, des comédiens impeccables et un scénario limpide comme de l’eau de roche…
Il n’oublie pas d’agrémenter son métrage d’une course poursuite jubilatoire avec des voitures de police et « Le cavalier électrique » démarre en trombe (dès le générique, en cinq minutes, tout est dit et exposé sur le personnage de Sonny Steele, le postulat est déjà placé !)…
« Le cavalier électrique » est un film jovial et bon enfant, du pur bonheur cinématographique et l’histoire est amenée juste comme il le faut, avec grand talent et une profonde humanité…
Devenu un classique depuis, c’est deux heures de plaisir et d’affection qui font du bien au moral, toujours avec cette dérision et ce sens de la mise en forme sans prise de tête…
Sur le thème de la cause animale, c’est l’un des meilleurs films existant outre Atlantique…
A visionner absolument !

Note : 9/10





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