dimanche 23 avril 2017

DELIRIUM de Lamberto Bava, 1987

DELIRIUM
De Lamberto Bava
1987
Italie
Avec Serena Grandi, Luigi Montefiori, Capucine, Daria Nicolodi, David Brandon, Sabrina Salerno, Katrine Michelsen, Vanni Corbellini,
Horreur/thriller
105 minutes
Musique de Simon Boswell
Aka Le foto di gioia
DVD édité chez Media Blasters
VHS éditée dans la collection Sergio Gobbi video
Blu ray édité chez 88 films
Synopsis :
Ville de Rome, Italie, milieu des années quatre-vingts…
Gloria, une plantureuse et superbe quadragénaire, est la directrice d’une revue de charme appelée « Pussycat », elle a hérité de la totalité de la fortune de son défunt époux, qui lui a légué la responsabilité de faire tourner le journal, qui est diffusé à plusieurs milliers d’exemplaires dans les kiosques de presse du pays…
Flora, la concurrente de Gloria, veut tout faire pour lui racheter la totalité des parts du journal et la jalouse de façon méchante et avide…
Kim, un des mannequins de Pussycat, se fait tuer alors qu’elle quittait la villa de Gloria après une séance de photos…
Quelques temps après, c’est Sabrina, célèbre modèle en qui Gloria avait mis tous ses espoirs, qui est retrouvée morte, tuée par des piqûres d’abeilles !
Gloria reçoit chez elle des clichés montrant les cadavres, rajoutés un par un sur un canapé avec comme image à l’arrière, un gigantesque poster de Gloria !
Alex, un des anciens amants de Gloria, la retrouve lors d’une séance pour les décors d’un film ; un soir ils font l’amour dans la baignoire de Gloria, Tony, le frère de Gloria, les surprend !
Les meurtres s’accumulent et c’est bientôt Gloria qui finit par être visée, elle est menacée par une voix de microphone déformée qui s’introduit chez elle !
Mais qui est donc le coupable, meurtrier sadique qui accumule les atrocités et qui terrorise Gloria ?
Mon avis :
Après avoir achevé la bilogie légendaire des « Demons », produite par Argento himself via sa société DACfilms, Lamberto Bava signe avec « Delirium » un film bis bourré de charme et hyper habile dans son déroulement scénaristique…
Bava nous ballade complètement dans un jeu de cache-cache où il parvient à donner l’impression au spectateur que tout le monde est suspecté, que tous ou toutes peuvent être potentiellement le meurtrier, du coup tout est possible dans ce jeu de massacre jubilatoire où les victimes en prennent pour leur grade, dans des crimes à l’originalité appuyée, empruntée à la crème des gialli ou des films de genre italiens…
Sabrina, chanteuse en pleine gloire avec son « Boys, boys, boys » en fait les frais dans une séquence particulièrement efficace et les visages d’insectes sur les victimes semblent vouloir montrer que le tueur souffre de delirium tremens, d’où le titre du film, la boucle est bouclée !
On retrouve l’inénarrable Luigi Montefiori, légende vivante bisseuse vue dans les films de D’amato, comme second rôle et le passage avec Serena Grandi/Gloria dans la baignoire est assez érotique, tout comme la plastique de la belle et sculpturale, véritable sex –symbol que Tinto Brass exploita à maxima dans son « Miranda », légende de luxure au corps superbe et avantageux…
Du coup, les meurtres bardent grave et la meilleure scène reste celle du centre commercial nocturne, pur moment de flippe et idéalement retranscrit par Lamberto Bava qui soigne tout particulièrement sa réalisation et diffuse une ambiance réellement anxiogène, surtout que cette scène servira de levier par la suite dans le film pour brouiller et rebrouiller une piste que le spectateur croyait entérinée, bref du grand art !
La musique de Simon Boswell est, de plus, excellente et très catchy, elle booste les passages du film (les meurtres notamment) de manière parfaite, mélange de Goblin et de musique pop/rock très estampillée années quatre-vingts, c’est exactement ce qui pouvait coller le mieux au métrage !
Bien réalisé, bien dirigé au niveau des acteurs, des décors somptueux (la villa de Gloria rappelle un peu celle de Cristiano Berti du « Ténèbres » de Dario Argento) et un rythme soutenu font de « Delirium » un pur must have qui ne pourra pas décevoir les fanatiques de bis italien…
Ceux qui ont apprécié des films comme « Bloody bird » de Soavi ou « La maison de la terreur » (précédent film de Lamberto Bava) et les amateurs érotomanes du corps sexy de Serena Grandi seront comblés, « Delirium » répertorie tous les ingrédients qui ont fait le succès du polar sexy teinté d’horreur pour les magnifier efficacement…
Une référence du genre…

Note : 8/10





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