samedi 1 juin 2019

La nuit des morts-vivants de George A. Romero, 1968


LA NUIT DES MORTS VIVANTS
de George A. Romero
1968
Etats-Unis
avec Judith O’Dea, Russell Streiner, Duane Jones, Karl Hardman, Bill Cardille
96 minutes
Film d’horreur
DVD édition 30ème anniversaire supervisée par John Russo
aka Night of the living dead
Scénario de George Romero et John Russo
budget : 114 000 dollars
Synopsis :
Pittsburgh, une ville de Pennsylvanie, à la fin des années soixante…
Johnny et sa sœur Barbara se rendent en voiture au cimetière communal, l’endroit est quasiment désert…
Alors que Barbara prie sur une tombe, son frère lui fait peur en lui disant que quelqu’un va venir la « chercher » ; cela semble prémonitoire puisqu’un cadavre revenu à la vie et se déplaçant de façon robotique s’en prend aux deux jeunes gens…
Johnny est agressé violemment et mordu par le mort –vivant, puis ce dernier poursuit Barbara, qui pense trouver refuge dans sa voiture, mais elle n’a pas les clefs pour la démarrer !
Le zombie s’approche dangereusement et casse une vitre de la voiture, Barbara est terrorisée !
Elle enlève le frein à main mais le véhicule percute un arbre ; Barbara a juste le temps de quitter la voiture et court à bâtons rompus loin du cimetière…
Demandant de l’aide, elle trouve refuge dans une maison qui semble abandonnée…
Elle va y trouver Ben, un homme solide, qui lui explique qu’il faut barricader la maison à tout prix, les autorités ayant prévenu via la radio et la télévision qu’une situation inexpliquée frappe le pays : les morts sont revenus à la vie et attaquent la population pour dévorer les gens !
Barbara fait une crise de panique et s’évanouit !
Ben fouille dans la maison et trouve un fusil et des munitions ;  il parvient à barricader les portes et les fenêtres de la maison comme il peut…
La nuit commence à tomber et les zombies arrivent par dizaines !
C’est alors qu’Harry, vraisemblablement le propriétaire de la maison, sort de la cave où il s’était caché, avec sa femme, sa fille et un de leurs amis…
Harry se clashe à de multiples reprises avec Ben sur la stratégie à adopter pour se défendre face aux morts-vivants agresseurs, finalement, pensant bien faire, Harry prend une fourgonnette qui était stationnée devant la maison et fonce chercher de l’essence ; finalement la fourgonnette prendra feu !
La fille de Harry est malade, en fait, elle a été contaminée en étant mordue par un des zombies…
Barbara revient à elle et supplie Ben d’aller chercher son frère au cimetière, Ben lui explique que Johnny doit être mort à l’heure qu’il est…
Une longue nuit de cauchemar se déroule avec pour unique objectif celui de rester en vie !
Mon avis :
« La nuit des morts-vivants » est le plus grand film d’horreur qui existe au monde, il a révolutionné complètement le genre et le culot dont fit preuve George Romero à l’époque (on est à la fin des années soixante !) fait du film quelque chose de totalement inhabituel au cinéma, on créée un style nouveau à tous les points de vue, c’est l’ancêtre du gore mais aussi une parabole sur la société qui prendra ses marques dix années après dans « Zombie »…
Tourné avec un budget dérisoire (114 000 dollars), « La nuit des morts vivants » se dote d’une créativité, d’une inventivité incroyables et hors normes pour l’époque ; les morts dévorent la population, les quelques rescapés sont retranchés dans une maison et Romero joue à fond la carte de la claustrophobie, les protagonistes sont enfermés dans un piège, tout comme le spectateur qui assiste, impuissant, à l’agression des personnages face aux morts-vivants ; c’est une plongée dans les tréfonds des peurs viscérales, comme une antichambre de la mort et Romero met le paquet sur les scènes de terreur, et ce, dès le prologue avec ces jeunes gens dans un cimetière qui vont découvrir et subir l’innommable…
Le personnage de Ben est anticonformiste au cinéma américain et c’est bien là toute l’originalité de « La nuit des morts vivants », il est noir alors que la ségrégation et le racisme continuaient de gangréner les Etats-Unis dans les années soixante, Romero opte pour cette marginalité de choisir un acteur de couleur afin d’appuyer son propos humaniste et dénonciateur de la société américaine et de ses travers communautaires…
Hyper culotté, Romero réinvente la peur au septième art avec des gros plans sur les visages des morts-vivants en pleine nuit, ce plan séquence sera repris onze années plus tard par Lucio Fulci dans son « Enfer des zombies », basé sur le même postulat mais avec un aspect scénaristique sur le vaudou…
Quoiqu’il en soit, « La nuit des morts vivants » est un vrai coup de tonnerre dans le cinéma d’horreur moderne, loin des films de la Hammer, loin des productions de Roger Corman ou des bricolages de Herschell Gordon Lewis, « Night of the living dead » est LE film qui  a tout effacé et tout  fait recommencer dans l’histoire de l’horreur au cinéma…
Devenu un classique instantanément et énorme claque à sa sortie, c’est aussi un des films les plus rentables de l’histoire et qui reste dans toutes les mémoires des cinéphiles…
George Romero accède avec « La nuit des morts vivants » au rang de star et devient mondialement connu, ce qui lui facilitera les opportunités pour continuer sa carrière ; il entamera de nombreuses séquelles de NOLD et explosera littéralement dix ans plus tard avec « Zombie » qui reste son meilleur film à ce jour…
Avec « Night of the living dead » il pose et élabore les bases, les fondations sur lesquelles tout un pan du cinéma d’horreur mondial s’est bâti et sans ce film, nombre de productions (italiennes comme américaines) n’auraient jamais sans doute vues le jour…
C’est donc dire l’énorme importance et la grande influence que « La nuit des morts vivants » a eu pour le cinéma d’horreur et même pour le cinéma en général…
Monument absolu, « La nuit des morts vivants » est un des plus grands films fantastiques de tous les temps, on ne peut se proclamer cinéphile sans avoir vu ce chef d’œuvre qui prend une place de choix au septième art et qu’il est impératif de visionner…
Note : 10/10










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