dimanche 16 juin 2019

Pour la peau d'un flic d'Alain Delon, 1981


POUR LA PEAU D’UN FLIC
d’Alain Delon
1981
France
avec Alain Delon, Anne Parillaud, Jean-Pierre Darras, Daniel Ceccaldi, Michel Auclair
Polar
105 minutes
DVD édité chez Pathé vidéo
Box-office en France à sa sortie : 2 377 084 entrées
Synopsis :
Paris, France, au début des années quatre-vingts…
Choucas est un ancien policier, il peut tout de même aller s’entrainer au tir et obtient d’excellents résultats quand il s’agit de manier son arme…
Choucas est devenu détective privé à son compte, sa belle secrétaire, Charlotte, est également sa petite copine, le mari de celle-ci est réalisateur de films publicitaires et travaille beaucoup à l’étranger ;  une vieille dame vient demander de l’aide à Choucas pour retrouver sa fille aveugle et disparue prénommée Marthe ; sa mère pense qu’elle a été kidnappée…
Choucas mène alors son enquête, peu de temps après, la vieille dame est assassinée ; Haymann, commissaire de police retraité et meilleur ami de Choucas, ainsi que Charlotte vont aider le détective dans ses investigations…
Pradier, un tueur à gages, est tué par Choucas en légitime défense et les meurtres vont s’accumuler ! Choucas a la police aux trousses, on le soupçonne d’être responsable de plusieurs assassinats ; Jude, un pharmacien, fait une partie de tennis, Choucas l’interroge sur un trafic d’héroïne en liaison avec une clinique de soins d’amaigrissements…
Charlotte est enlevée à son tour et séquestrée dans une maison en banlieue, Haymann et Choucas la délivrent juste avant qu’elle soit violée !
La mère d’un des hommes tués par Pradier avoue à Choucas qu’elle doit aller dans cette clinique…
Choucas se fait alors passer pour un malade souffrant d’hypertension et se fait admettre dans la fameuse clinique…
Echappant à la mort et après avoir été violemment agressé et menotté à un conduit de gaz,  Choucas retrouve Marthe, la fille aveugle kidnappée du début, qui était prostrée dans les sous- sols de la clinique !
Mon avis :
Produit, scénarisé, interprété et réalisé par Alain Delon himself, ce « Pour la peau d’un flic » fut un immense succès au box –office comme à l’accoutumée pour tous les polars de Delon à l’époque, seul bémol : l’intrigue et les pistes du scénario sont très compliquées et on s’y perd un peu !
Hormis ce dysfonctionnement, « Pour la peau d’un flic » est mené tambour battant par un Delon comme d’habitude survolté ! Rien qu’à voir l’entame et on comprend tout de suite (Delon qui s’entraine au tir) que ce sera bien testostéroné comme il faut…
Delon ne s’encombre de rien pour faire avancer le film et les meurtres se comptent à la pelle ; l’érotisme dégagé par la belle Anne Parillaud est immense, elle ne fait pas trop potiche et Delon dote son personnage d’un réel intérêt ; les autres seconds rôles ont tous la gueule de l’emploi et on a droit à Mireille Darc et Brigitte Lahaie en caméo (respectivement une passante qui traverse la rue et l’infirmière d’accueil de la clinique) ; mais on a du mal à s’y retrouver avec tous ces personnages et en plus le rythme ne s’arrête pas, des fois j’étais perdu dans le dédale de l’histoire, trop dense, trop opaque ! et puis l’histoire avec la fabrication de l’héroïne dans la clinique n’est pas crédible car très mal exploité dans le film !
Tout comme le rapt de Charlotte/Anne Parillaud, retrouvée nue avant de passer à la casserole, in extremis par… comme par hasard Delon/Choucas ; il persiste de multiples zones d’ombres dans le film et c’est un peu dommage…
Autant avec le précédent « Trois hommes à abattre » tout était nickel chrome, autant avec ce « Pour la peau d’un flic » tout part un peu dans tous les sens et dans plusieurs directions, Delon y aurait gagné à plus de limpidité dans l’histoire, de cohérence dans le déroulement des plans séquences, le film aurait été plus facile à percevoir…
Mais bon ça reste quand même un film très sympathique et le public ne s’y trompa pas, lui réservant un score de nombre d’entrées conséquent…
Une nouvelle fois, Delon n’a pas besoin de grand-chose, son charisme est inné et il fait filer le film à vitesse grand V avec un passage dantesque (la poursuite en voitures sur le périphérique parisien à contresens –beau boulot de Rémy Julienne, cascadeur attitré de ce genre de film-)…
Y allant à deux cents à l’heure, « Pour la peau d’un flic » est un excellent Delon, très réputé chez les cinéphiles et on ne s’ennuie jamais, malgré un scénario trop alambiqué et trop de personnages, ce qui, parfois, dessert le film, qui aurait gagné à être plus basique, mais vous allez me dire « on n’est jamais content ! », soit ! donc savourons « Pour la peau d’un flic », tel qu’il est et telle qu’est sa mission première : DIVERTIR et là Delon a tapé dans le mille !
Plusieurs visionnages s’imposeront donc pour bien capter le sens de l’histoire sinon c’est du tout bon !
DELON A SON FIRMAMENT
Note : 8/10












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