dimanche 8 novembre 2020

10 000 de Roland Emmerich, 2008

 

10 000

de Roland Emmerich

2008

Etats-Unis

avec Camilla Belle, Steven Strait, Cliff Curtis, Affif Ben Badra, Nathanael Baring

Film d’aventures fantastiques

109 minutes

Budget : 105 000 000 dollars

Recettes mondiales au box-office : 269 052 025 dollars

Synopsis :

En l’an 10 000 avant Jésus-Christ, dans une région montagneuse et rocheuse…

Evolet est une jeune femme d’une beauté incroyable, elle est orpheline ; D’Leh est un jeune homme guerrier, il est fou amoureux d’Evolet ; avec ses compagnons de la fratrie comme Tic tic, Evolet et D’Leh font partie de la tribu des Yagahl, ils combattent des sortes d’animaux sauvages ressemblant à des mammouths préhistoriques…

Un jour, des guerriers orientaux massacrent et kidnappent les membres de la tribu Yagahl, ils enlèvent Evolet !

D’Leh part pour la sauver et retrouver Evolet ; plus tard, D’Leh découvre des esclaves qui sont menés dans le désert, en vue de construire une gigantesque pyramide…

Il parvient à sauver Evolet, qui est devenue une sorte de divinité ; le chef des barbares veut en faire sa femme, mais celle-ci le refuse…

La pyramide avance dans sa construction mais de multiples combats ont lieu !

D’Leh et Evolet pourront-ils contrecarrer les plans du guerrier sanguinaire ?

Mon avis :

Vous l’aurez compris à l’énoncé du synopsis, « 10 000 » est un portnawak complet qui prend des libertés énormes avec le temps et la préhistoire !

Le film est bourré d’anachronismes et il est complètement impossible que l’action se passe 10 000 années avant Jésus-Christ !

Mais bon c’est du Emmerich donc si on ne se pose pas trop de questions, on peut arriver à acquiescer et se laisser charmer par l’histoire, car les plans séquences sont grandioses et le film hyper bien foutu !

Les décors, même s’il s’agit de trucages numériques, sont magnifiques, on s’en prend plein la tronche ; outre l’aspect un peu ridicule de certains passages et des situations capilotractées, « 10 000 » remplit son contrat, à savoir : divertir le spectateur, et ça marche !

Il y a pas mal de clichés dans les antagonismes et toujours le combat manichéen bien/mal, gentils/méchants, mais « 10 000 » peut être vu par tous les publics, ici pas de violence mais un côté flamboyant, comme si Roland Emmerich voulait redorer le blason du film d’aventures fantastiques ; c’est une obsession chez lui, il suffit de voir ses précédents films comme « Stargate » ou « Independence day », Emmerich joue toujours sur la carte de l’aventure épique et se contrefiche du reste, au risque de « nanardiser » ses métrages…

Après, on peut aisément comprendre que beaucoup de cinéphiles détestent son cinéma, tout comme certains cinéphiles peuvent apprécier son travail !

Je me situe un peu entre les deux catégories, mi- figue mi- raisin, certes il faut reconnaître à Roland Emmerich un grand côté naïf mais de là à dire qu’il prend les spectateurs pour des cons, il leur donne, en fait, du rêve et ce n’est déjà pas si mal !

« 10 000 » est donc un spectacle familial, sympathique et, malgré des anachronismes à la pelle, il faut passer outre et reconnaître qu’il serait de mauvaise foi de dire que le film n’a que des défauts, il a aussi pas mal de qualités : une dynamique, des paysages somptueux et des fulgurances appropriées à l’histoire (les animaux sauvages, la construction de la monumentale pyramide, la beauté d’Evolet), tout compte fait c’est du pur Emmerich, « 10 000 » ne déroge pas à la règle du cinéaste, après il laisse le spectateur seul juge, mais ne le prend pas en traitre, il fait du Emmerich point barre, ça plait ou ça déplait, ça passe ou ça casse, mais c’est le style Emmerich !

J’ai tout de même passé un agréable moment et je vous recommande ce film en visionnage familial, les enfants apprécieront et seront fascinés, tout comme les adultes tolérants…

A voir tout de même, ce n’est pas la purge annoncée et il y a de bons moments !

Note : 6.5/10








 

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