jeudi 12 novembre 2020

Peur sur la ville de Henri Verneuil, 1975

 

PEUR SUR LA VILLE

d’Henri Verneuil

1975

France/Italie

avec Jean-Paul Belmondo, Charles Denner, Rosy Varte, Adalberto Marla Merli, Philippe Brigaud, Léa Massari, Catherine Morin, Jean François Balmer, Giovanni Cianfriglia

Polar violent/giallo

Dialogues de Francis Veber

Musique d’Ennio Morricone

120 minutes

Budget : 12 000 000 francs

Synopsis :

Paris, France, milieu des années soixante-dix…

Nora Elmer, une jeune femme, est harcelée au téléphone par un maniaque sexuel, la jeune femme prévient police -secours mais l’opérateur lui dit de ne pas s’inquiéter ;lorsque le sadique dit à Nora Elmer qu’il va venir chez elle, celle-ci panique et fait une crise cardiaque puis se jette dans le vide !

Le commissaire Letellier et son adjoint, l’inspecteur Moissac sont chargés de l’affaire ; leur responsable les missionne pour rencontrer d’autres femmes aussi menacées…

Le sadique détraqué sexuel envoie des courriers à Letellier et dit s’appeler « Minos » en hommage à « l’enfer » de Dante…

Mais Letellier a une seconde affaire à gérer, il veut absolument coincer Marcucci, un dangereux criminel, qui lui a coûté son poste de chef de l’anti-gang lors d’une fusillade qui a mal tourné où un passant fut tué !

Pour se faire, Letellier a interrogé un bistrotier surnommé Cacahuète qui lui a promis de lui donner des informations dès qu’il verrait Marcucci ; en échange Letellier ferme les yeux sur le fait que des Maliens sont logés dans la cave du bar de Cacahuète…

C’est alors que Minos refait parler de lui et tue par strangulation Germaine Doizon, une femme volage…

Cela va entrainer une immense course poursuite entre Letellier et Minos sur les toits de la capitale, mais Letellier est informé que Marcucci est revenu sur Paris ; Letellier prend la décision d’abandonner la course avec Minos et fonce appréhender Marcucci ;  après une course poursuite dantesque dans le métro, Letellier finit par neutraliser Marcucci, qui se tue en tombant d’une rame !

La presse n’est pas tendre avec Letellier et ce dernier subit les foudres de sa hiérarchie ; Minos est en fait Pierre Valdeck, un infirmier collègue d’Hélène Grammont et c’est précisément Hélène que Letellier est chargé de protéger suite à des menaces qu’elle a reçues !

Alors que Minos tue une nouvelle fois en étranglant Hélène dans les vestiaires de l’hôpital, il communique de nouveau avec Letellier…

Minos balance une grenade sur l’entrée d’un cinéma qui projette un film érotique avec Pamela Sweet, une actrice, puis Minos séquestre Pamela Sweet, sa fille, son mari et la nurse de sa fille…

Letellier fait appel à un hélicoptère du GIGN pour s’introduire chez Pamela Sweet par les airs, il piège Minos en mettant un message enregistré par radio, lui faisant croire qu’il se trouve en bas de la tour !

Mon avis :

Bon bah c’est pas compliqué : « Peur sur la ville » c’est une T-U-E-R-I-E !!!!!!

C’est sans doute le meilleur film de Jean-Paul Belmondo ou du moins son film préféré des cinéphiles avec « Un singe en hiver » !

Ça n’arrête jamais, une dynamique de malades où l’action ne faiblit JAMAIS, c’est mené à fond les gamelles, deux heures de raclée totale !

Les dialogues géniaux de Francis Veber et la musique hyper stressante d’Ennio Morricone donnent un piment de folie au film, qui comportent des tas de scènes culte (la poursuite dans le métro, le passage avec les mannequins à la Galerie Lafayette, le final de oufs avec l’hélico, tout est au TOP)…

Belmondo effectue toutes ses cascades lui-même et prend des risques énormes, Henri Verneuil filme avec génie et application son histoire, le personnage de Minos, le maniaque sexuel, fout vraiment les chocottes (et pas uniquement qu’au public féminin !), le coup de l’œil de verre, il fallait y penser et c’est ce gimmick qui va faire tout bousculer et faire résoudre à Letellier/Belmondo l’affaire !

Les seconds rôles sont formidables, Charles Denner en tête, mais aussi tous les éléments féminins du film ; Adalberto Marla Merli, l’acteur qui joue Minos est excellent, d’ailleurs on le retrouvera, trente ans plus tard dans « The card Player » de Dario Argento, dans un rôle totalement différent !

Et puis c’est une taule totale l’idée de l’actrice de X, Pamela Sweet, qui se fait séquestrer par ce malade de Minos, une pure chierie de la part d’Henri Verneuil, un kiff de fous ! et l’arrivée de Belmondo en filin avec l’hélico qui met une dérouillée à Minos et le met ENFIN hors d’état de nuire, c’est juste démentiel !

Rien à dire, tout est top nickel dans « Peur sur la ville » il n’y a rien à reprocher à ce film, qui se suit de façon linéaire et avec beaucoup de plaisir de cinéphile !

On peut le voir et le revoir des dizaines de fois, le bonheur est intact à chaque fois, rarement un film policier ne provoque autant de sensations, c’est énorme !

On peut même dire que « Peur sur la ville » fait penser, dans sa trame, à un giallo italien et les fans de ce genre font jubiler en le visionnant !

Un film comme on n’en fait plus de nos jours, un chef d’œuvre de A à Z, une pépite des années 70 à avoir visionné impérativement…

Si on devait retenir un seul film avec Jean-Paul Belmondo dans ceux qu’il a tournés dans les années 70, ce serait celui-ci !

Note : 20/20











 

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