dimanche 6 décembre 2020

Le clan des siciliens d'Henri Verneuil, 1969

 

LE CLAN DES SICILIENS

d’Henri Verneuil

1969

France

avec Jean Gabin, Lino Ventura, Alain Delon, Edward Meeks, Irina Demick

Film policier

117 minutes

Musique d’Ennio Morricone

Budget : 15 000 000 francs

Synopsis :

France, Paris et région parisienne, à la fin des années soixante…

Vittorio Manalese dirige un clan venu de Sicile et qui contrôle quasiment tout le milieu du grand banditisme parisien…

Roger Sartet, un gangster qui a dû tuer deux policiers lors d’un cambriolage, est transféré dans le bureau d’un juge avant d’être conduit dans un centre de détention, c’est l’inspecteur Le Goff qui est chargé de l’affaire et cela lui tient particulièrement à cœur, de ce fait, il suit avec attention le déroulement du transfert de Sartet…

Mais Le Goff ne sait pas encore que Vittorio Manalese envoie deux de ses fils au tribunal pour aider Sartet à s’évader ; lorsque ce dernier attend de rentrer dans le bureau du juge, un faux policier lui glisse une mini perceuse à métaux dans la poche de son manteau ; Une fois placé dans la camionnette, Sartet parvient à découper le plancher à l’aide de la perceuse !

Pendant ce temps, une complice de Vittorio Manalese provoque un embouteillage et Sartet a le temps de s’échapper de la camionnette !

L’inspecteur Le Goff est fou de rage !

La motivation de Vittorio Manalese de faire évader Sartet est que Sartet possède un plan d’un musée de joaillerie à Rome qu’il a eu par un de ses complices ; Manalese veut monter un coup avec lui pour cambrioler le musée et dérober toutes les bijouteries se trouvant à l’intérieur !

Vittorio Manalese est LE patriarche du clan et contrôle tous les faits et gestes de sa famille…

Lorsque Roger Sartet a une aventure adultérine avec Jeanne Manalese, un des enfants Manalese les surprend !

L’inspecteur Le Goff, quant à lui, progresse dans son enquête…

Un avion contenant les bijoux est détourné par Vittorio Manalese et ce, en grande partie, grâce à l’aide de Sartet…

Mais un soir le clan regarde un film à la télévision où un couple s’embrasse langoureusement ; le gamin dit alors à tout le monde qu’il a vu Jeanne faire de même avec Monsieur Sartet !

Il jette la discorde !

Lorsque Sartet demande à Vittorio de lui donner la part de son butin, celui lui fixe un rendez-vous dans un terrain vague…

C’est alors que Vittorio abat Jeanne et Sartet d’une balle de revolver !

Mon avis :

Immense classique du film policier des années soixante, « Le clan des siciliens » est un film qui n’a pas vieilli, le casting est terrible (Gabin/Delon/Ventura, on ne peut rêver mieux !), l’histoire est ultra méthodique et le scénario est imparable, donc le spectateur se régale littéralement pendant deux bonnes heures avec les pérégrinations de ces gangsters traqués par la police (Lino Ventura est parfait) et essayant de monter leur « coup » avec l’aide de Delon/Sartet, expert en la matière, ce qui nous vaut de nombreuses surprises et rebondissements (la scène de la prostituée à l’hôtel, l’évasion de la camionnette, le détournement de l’avion…) et l’issue ne tient pas à grand-chose mais sera fatal pour Sartet et pour Jeanne face à un Vittorio Manalese/Gabin inflexible et impitoyable lorsque l’on touche à l’honneur de son clan !

Tout est maitrisé dans « Le clan des siciliens », que ce soit la mise en scène, la musique d’Ennio Morricone (une des meilleures qu’il ait composées) et le film reste tous publics car même s’il y a un peu de violence et de fusillades, l’ensemble reste gentillet…

On retrouve l’acteur britannique Edward Meeks qui joua dans l’épisode des « Brigades du Tigre » « Don de Scotland Yard » ici dans le rôle du commandant de bord de l’avion ; « Le clan des siciliens » parle de vol de bijouterie, bah c’est le cas de le dire, c’est du travail d’orfèvre, sans faire de jeu de mots ! Une rigueur, une précision scénaristique que l’on ne trouve que difficilement dans les films d’aujourd’hui ;  « Le clan des siciliens » est une plongée dans la fin des années soixante/début des années soixante dix où Henri Verneuil s’applique à rendre son histoire crédible (il n’a déjà plus rien à prouver eu égard à ses précédents films) et il fait tout ça pour régaler les cinéphiles que nous sommes et tout fonctionne nickel !

« Le clan des siciliens », outre le fait qu’il s’agisse d’un pur chef d’œuvre du genre, est également le témoignage d’une société qui vivait encore dans l’opulence et les gangsters, « les mauvais garçons » de cette époque sont à mille lieues de ceux que l’on connaît  dans le cinéma actuel…

« Le clan des siciliens » est une réussite formelle et l’on prend toujours un immense plaisir en le visionnant et le revisionnant ;le film est doté d’une saveur et d’une texture qui lui est propre, et que l’on ne retrouve dans aucun autre film…

Il est évident que tout cinéphile digne de ce nom l’ait au moins vu une fois…

Un pur classique qui s’apparente à son époque et qui, par sa modernité unique, n’a quasiment pas vieilli…

Gabin/Delon/Ventura, le tiercé gagnant !

Note : 10/10








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