dimanche 27 décembre 2020

Les cicatrices de Dracula de Roy Ward Baker, 1970

 

LES CICATRICES DE DRACULA

de Roy Ward Baker

1970

Grande Bretagne

avec Christopher Lee, Jenny Hanley, Dennis Waterman, Patrick Troughton, Christopher Matthews, Bob Todd, Delia Lindsay, Anouska Hempel

Film vampirique gothique

96 minutes

Produit par la Hammer films

aka Scars of Dracula

Synopsis :

Village de Kleinenberg, à la fin du dix-neuvième siècle…

Une jeune femme est retrouvée tuée avec des morsures au cou, le comte Dracula, qui vit dans un château à la périphérie du village est tout de suite suspecté et des villageois décident de le tuer en mettant feu à son château…

Ils arrivent devant l’entrée et Klove, le valet de Dracula, finit par leur ouvrir la porte, un gigantesque incendie a lieu !

De retour dans le village, les habitant se rendent à la chapelle ; c’est avec effroi qu’ils découvrent les corps massacrés de plusieurs jeunes femmes, vierges pour la plupart, c’est Dracula, par le biais de chauve- souris qui est responsable de ce forfait abominable !

Paul Carlson, un jeune homme, un séducteur, se rend chez le bourgmestre,il séduit  sa fille Alice ; c’est alors que le bourgmestre le surprend, il est furieux !

Paul saute d’une fenêtre et tombe dans un carrosse, les chevaux galopent à bride abattue et rien ne peut les arrêter !

Paul part direct jusqu’au château de Dracula, ne sentant pas le danger !

Il demande l’hospitalité et Klove lui ouvre la porte du château ; Paul tombe nez à nez avec Tania, une superbe femme, captive du comte Dracula !

Sarah Fransen, dont c’est l’anniversaire, est follement éprise de Paul et s’inquiète de son absence !

Finalement, Sarah, avec l’aide de Simon Carlson, le frère de Paul, part à sa recherche…

Sarah et Simon trouvent refuge dans une auberge mais sont virés manu militari dès qu’ils parlent d’aller au château du comte Dracula !

Finalement, ils parviennent au château, ce n’est pas la fin de leurs aventures et le début de funestes pérégrinations !

Dracula vampirise Sarah et tente de la droguer en mettant une substance dans son bouillon !

Klove, le valet, est amoureux de Sarah depuis qu’il a vu son portrait sur un pendentif, il décide d’aider Simon à s’échapper du château, celui-ci tente de s’évader par une fenêtre et atterrit à l’étage en dessous !

Il y trouve le cercueil du comte Dracula et… son frère Paul, mort, pendu à un crochet de boucher !

Simon doit accomplir sa vengeance sur Dracula mais celui-ci semble invincible et peut, à tout moment, se transformer en chauve-souris !

Un combat à mort est alors engagé !

Mon avis :

On est en 1970 et la Hammer films marque une perte flagrante de vitesse après l’âge d’or des années soixante ; beaucoup disent que « Les cicatrices de Dracula » est un film mineur de la Hammer, je ne suis pas du tout d’accord, « Les cicatrices de Dracula » est un film flamboyant et ce renouveau en tentative est touchant et le film très bien amené, il regorge de nombreuses qualités, d’abord il est très violent et même assez gore, la Hammer n’a pas tenu compte des remarques de la censure britannique… pour notre plus grand bonheur !

« Les cicatrices de Dracula » est une tuerie du début à la fin, on est pris dans un engrenage scénaristique et rien ne pourra arrêter la dynamique du film, mené à cent à l’heure par Roy Ward Baker, excellent réalisateur ; dans le genre « Les cicatrices de Dracula » s’impose comme une œuvre charnière pour la Hammer et on ne va pas se priver de ce plaisir ou rechigner, il faut savourer ce film comme il se doit, il explose les codes instaurés jusqu’alors et la qualité indéniable de son récit force le respect !

Bourré de passages cultes, « Les cicatrices de Dracula » n’a rien à envier à ses prédécesseurs et certaines séquences sont carrément inoubliables, la Hammer n’a rien perdu de sa verve et de sa gouaille, Christopher Lee, en roue libre, est toujours autant charismatique et on ne s’ennuie jamais ! ce serait franchement titiller et enculer les mouches pour ne pas voir les qualités du film et refuser d’y adhérer !

Personnellement, j’ai pris un pied du feu de dieu au visionnage, surtout que c’est la première fois que je le voyais ; j’ai ressenti le même bonheur que lorsque j’avais découvert « Twins of evil » ou « Les horreurs de Frankenstein », déclin supposé de la Hammer ? que nenni !!!!!!!

Il y a toujours cette force, ce style inimitable, marque de fabrique de la firme britannique avec comme unique mission : contenter le cinéphile, et ici le résultat est impeccable, au- delà de toutes les espérances !

Toujours cette érotisation poussée à maxima et un appui fulgurant sur la violence et le gore (bien plus frontal que sur les anciens films de la Hammer), la scène de la chapelle, les attaques de chauve- souris, le final avec l’orage, le plan de folie du château vu par la fenêtre, il faudrait vraiment être fine bouche pour ne pas voir en « Les cicatrices de Dracula » un chef d’œuvre de la Hammer et une pièce maitresse, avant que la firme ne coule définitivement !

Profitons- en encore car « Les cicatrices de Dracula », ça reste du très haut niveau en la matière !

Le coffret blu ray est superbe et les bonus de Nicolas Stanzick et de l’ami Bruno Terrier sont exceptionnels et expliquent bien tout ce qu’il faut savoir en détails, du très beau boulot !

« Les cicatrices de Dracula » est tout sauf un film à dénigrer, le soin apporté à sa mise en scène, les décors, la musique, le jeu des acteurs, tout apporte un pur bonheur aux cinéphiles et il faudrait être aveugle pour ne pas s’en rendre compte !

Jubilation intense et totale !

Note : 9/10









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire