samedi 12 décembre 2020

Long weekend de Colin Eggleston, 1978

 

LONG WEEKEND

de Colin Eggleston

1978

Australie

avec Briony Brehets, John Hargreaves, Mike Mac Ewen

Thriller naturaliste

95 minutes

Blu ray édité chez Le chat qui fume

Budget : 450 000 dollars australiens

Synopsis :

Sur la côte australienne, à la fin des années soixante-dix…

Peter et Marcia sont un couple au bord de la rupture ; Marcia a un amant secret appelé Mark qu’elle contacte discrètement par téléphone lorsque Peter a le dos tourné, Marcia vit très mal le fait d’avoir avorté ; Peter, quant à lui, est irascible et égoïste, le couple accumule les tensions et les engueulades ; un jour, Peter décide d’emmener Marcia et leur chien pour camper le long d’une plage au bord de la mer…

Peter a bien du mal à trouver leur endroit de villégiature et se perd plusieurs fois avant, lui et sa femme ne trouvent leur chemin !

Des mammifères marins s’échouent sur la plage lorsque Peter se baigne ; Marcia est paniquée, elle croit que Peter est attaqué par des requins !

Petit à petit, une névrose s’installe sur les deux protagonistes et on dirait bien que la nature veut se venger du « mal » que le couple lui a fait…

Un aigle attaque Peter !

Marcia supplie Peter de quitter les lieux et de rentrer chez eux…

Peter se perd plusieurs fois et tourne en rond, il est désorienté !

Finalement Marcia part seule, dérobant la voiture, Peter est hors de lui !

Pensant être tirée d’affaire, Marcia n’est pas au bout de ses peines, un événement encore pire que ceux subis auparavant attend la jeune femme !

Quant à Peter, une issue atroce et funeste lui est réservée !

Mon avis :

« Long weekend” est un thriller très insolite qui a  pour cadre la nature (une plage où se trouve un couple et leur chien), on a l’impression que c’est un endroit inaccessible car le couple a un mal fou avant d’y arriver !  La mise en scène de Colin Eggleston est très ciselée et le côté anxiogène se prend en pleine face, d’abord avec la psychologie de Peter et Marcia, tous deux dépressifs et névrosés, puis la nature, que l’on pourrait penser accueillante, et qui va très vite devenir hostile, soit par le biais d’animaux soit par la végétation, « Long weekend » est comme un slasher mais il n’y a aucun tueur, c’est la nature qui agresse les protagonistes !

C’est donc une gageure totale et grâce à la qualité de la mise en scène, Colin Eggleston rend crédible cette « agression », ajoutons à tout cela le sentiment de « piège » et d’étouffement (l’endroit est complètement isolé) et il semble n’y avoir aucun point de retour !

Le jeu des deux acteurs principaux est impeccable, ils savent apporter la densité appropriée pour donner un intérêt de les suivre au spectateur et on ne peut pas dire que l’on ait de l’empathie pour eux, ils se comportent de manière irrespectueuse avec la nature qui les entoure, même si on a mal pour eux au final !

Ce qui frappe surtout avec « Long weekend » c’est la singularité de son propos et cette histoire quasi inédite (on pense un peu à « Délivrance ») du couple qui va se retrouver enfermé dans un pur cauchemar, comme si la poisse s’abattait sur eux de façon irréversible ; Colin Eggleston exploite à la perfection la végétation et la faune, cet écosystème est réaliste (aucuns effets spéciaux à déplorer) et la peur et le stress fonctionnent nickel !

L’édition blu ray du Chat qui fume est, quant à elle, superbe et permet de voir ou revoir ce chef d’œuvre méconnu du cinéma australien dans des conditions magnifiques, le bonus avec Eric Peretti nous donne énormément d’informations sur « l’Ozploitation » et c’est une mine d’or pour tout cinéphile !

Seul bémol, on nous parle d’une fin alternative et quand on la regarde on se rend compte que c’est exactement la même que celle du film, faudra nous expliquer !

Sinon, « Long weekend », de par son aspect unique en son genre, est à posséder impérativement et il faut s’accrocher face au côté dépressif du film, on n’est pas là pour rigoler !

Note : 9/10








 

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