samedi 17 septembre 2011

La Solitude des Nombres Premiers, Italie, 2011

LA SOLITUDE DES NOMBRES PREMIERS
Italie
2011
Drame psychologique
avec Isabella Rosselini
109 ‘
Synopsis :
« La Solitude des Nombres Premiers » c’est l’histoire axée sur deux personnes, Mattia et Alice, de leur petite enfance jusqu’à l’âge adulte…
On suit leur itinéraire, leur parcours, leurs rapprochements (souvent très difficiles), les aléas de leurs existences, les complications engendrées par leurs inhibitions et tous les autres personnages gravitant autour d’eux…
Je n’en dévoilerai volontairement pas plus pour laisser au spectateur le soin de découvrir les tenants et les  aboutissants de cette « relation » pour le moins atypique…
Ce que j’en pense :
«  La Solitude des Nombres Premiers » est un métrage saisissant de par la beauté picturale qu’il dégage, de par son propos rarement exploré précédemment au septième art qu’il insuffle tout son long et de la magie (oui on peut parler de « magie ») inhérente à son déroulement, laissant hagard et pantois le spectateur…
Ce film a une influence dramatique et une portée presque Freudienne dans son approche et renvoie aux tragédies antiques tant son traitement cinématographique est dense, pesée au milligramme et dénuée de toute lourdeur…
Certains plans utilisent la symétrie, un peu comme à l’âge d’or du cinéma transalpin, et l’onirisme certain et revendiqué y amène tout son intérêt, transcendant alors le banal quotidien en séquences d’une puissance hors du commun…
On ne peut qu’être subjugué face à ce déferlement de trouvailles narratives et devant ce potentiel émotif décuplé via des situations extrêmes de la vie (la mort, la maladie, les craintes de l’enfance, l’amour incertain, la timidité maladive, l’influence parentale et le handicap).
Mattia et Alice sont « victimes » de leurs refoulements de personnalités qui sont dus à des traumas antérieurs (Une sœur jumelle autiste pour Mattia, une inhibition et un grave accident de ski pour Alice) et tous ces événements les ont boursouflés intérieurement, leur rendant presque impossible d’envisager une vie comme celles de leurs camarades de classe…
Ils deviennent alors la risée et le « souffre-douleur » des autres, mais arrivent à maintenir leur mental pour passer outre à tout ça, et ce malgré la pression exercée par leurs géniteurs (le père de Mattia soucieux pour l’avenir de son fils, celui d’Alice intraitable pour le moindre écart à son autorité).
En définitive et à force d’une persévérance accrocheuse et d’une détermination en béton armé, l’issue du film se révèlera salvateur et, tout compte fait, moins ambigu que son déroulement antérieur…
Une œuvre intemporelle, renouveau total du cinéma mondial et qui laissera sans nul doute des séquelles dans l’esprit de ceux qui l’auront visionnée…
Maîtrisé de bout en bout, un film hors normes, OVNI en passe de figurer au palmarès des dix meilleurs films des ces dix dernières années, tous genres et toutes nationalités confondus…
10/10
Merci à Bruno MATEI Dussart de m’avoir fait découvrir ce bijou et à qui je dédie cette chronique…





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire