samedi 24 septembre 2011

THE LOST de Chris Sivertson, Etats Unis, 2006

THE LOST
Etats Unis
2006
DVD « Mad Movies »
100’

Synopsis :
Ray est un dangereux psychopathe vivant au crochet de sa mère, gérante d’un motel.
Il fait ce « petit boulot » sans grande conviction et multiplie les conquêtes féminines sans jamais réussir à se fixer réellement…
Ray cache un lourd secret !
Le meurtre de deux campeuses quatre années auparavant, ce qui lui pend au nez c’est une intervention de la police qui piétine dans cette enquête…
Beuveries, virées nocturnes et démence ponctuent son quotidien…
Jusqu’au jour où tout va basculer !
Ce que j’en pense :
Alors que l’on commençait à assister à une popperisation scénaristique de la part des métrages sortis outre Atlantique, « The Lost » arrive à point nommé et tombe à pic pour redorer le blason des productions « Mi underground – mi entertainment grand public ».
Ce qui frappera d’abord le spectateur, c’est la qualité de la mise en scène !
Des trouvailles incroyables tout le long du film, des comédiens impliqués comme rarement dans leurs rôles, une puissance émotionnelle et un jeu émotif décuplés de manière glaçante, on sent bien que rien n’a été laissé au hasard…
Le personnage principal de Ray surdimensionne l’aspect de dangerosité du psychopathe qu’il incarne, et le réalisateur dresse un portrait sans compromis ni fioritures d’une certaine Amérique, un peu à la manière de Wes Craven dans « The last house on the left » sorti trois décades auparavant, mais en beaucoup mieux et plus pervers !
Ici toutes les conventions et les codes précédemment instaurés volent complètement en éclat !
Un flic presque pédophile d’une soixantaine d’années qui couche avec une lycéenne à peine majeure, des jeunes désoeuvrés et totalement hors parcours, l’alcool, la cocaïne et la dépravation sont légions et ce, en permanence !
Des plans-séquences incroyables de maitrise technique, des travellings graciles et un déroulement scénaristique crescendo confèrent sans nul doute à faire se différencier « The Lost » des autres œuvres…
Il ne s’apparente à aucune autre mais se vit comme une expérience, non sans un certain malaise, certes, mais au final sans grandiloquence ni complaisance, et après tout ? N’est ce pas cela que l’on attend d’un film de ce genre ?
Quant aux vingt dernières minutes, je vous préviens tout de suite, ça déménage !
Pas un temps mort, pas une once de pitié, mais plutôt une approche de la psychopathie et de la pathologie d’un serial killer, magnifiée par des coups d’éclats abrupts dans un déchainement d’ultra violence !
LE film dont les Etats Unis avaient besoin pour « déflétrir » un style qui devenait exsangue et famélique…
Une petite bombe à visionner impérativement pour tout fan aguerri en la matière !
10/10
Dédicace à Pierre et Bruno






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