samedi 10 septembre 2011

Le Sadique aux dents rouges de Jean Louis Van Belle, 1970

LE SADIQUE AUX DENTS ROUGES
Aka Dents Rouges
Aka red teeth
De Jean Louis Van Belle
Belgique / 1970
Tourné en France à Paris
Avec Daniel Moosmann
95’

Synopsis :
Daniel, un jeune homme sort d’une longue hospitalisation après un accident de la route…
Il est persuadé qu’il est investi d’une mission divine et qu’il doit, et ce par tous les moyens, être un vampire et accomplir ses forfaits funestes et dévastateurs !
Jane, sa girlfriend, essaie de le raisonner tant bien que mal…
La police suit les pérégrinations de Daniel mais semble piétiner et rester sur les dents (c’est le cas de le dire !).
Lors de ses diverses escales vampiriques, Daniel sème la panique et la désolation…
Quelle sera l’issue de ses aventures ?
Finira t-on par le stopper ?
Une course contre la montre est alors engagée !
Ce que j’en pense :
Culte et insensé « Le Sadique aux dents rouges » peut rebuter par sa lenteur et son anachronisme latent, le public actuel risque de profondément s’ennuyer et trouver le temps long !
Mais les autres, peu regardants et plutôt ouverts d’esprit, se régaleront devant ce métrage  totalement allumé et au final empli de charme et particulièrement envoûtant et bien troussé !
Les personnages inhérents au film sont des portraits de gens des années 70 et leurs peintures ne sont pas dénuées d’un charme empathique (ah la scène du boucher !).
L’utilisation  redondante et l’accumulation de « stock shots » montrant des explosions ou des phénomènes climatiques permet une vision onirique de la pathologie de Daniel et renvoie directement à une approche délirante du propos du réalisateur…
On suit le parcours des protagonistes avec le plus grand intérêt tant l’inventivité de la mise en scène renforce le charme capiteux du métrage, chargé en sentimentalisme et en obsession olfactive et sensitive…
Les jeux de couleurs et la pellicule « en négatif » y sont particulièrement pour beaucoup !
Quant au final, on atteint un paroxysme dans la frénésie rarement vu pour l’époque, conjuguant rapidité d’exécution, schizophrénie et mouvements proches de l’épilepsie, le tout baignant dans une désinvolture et une dynamique grisante et totalement barrée, baroque et loufoque !
Un film d’un autre âge, rigoureux dans son approche, plus qu’il n’y parait et parfaitement représentatif du cinéma Grindhouse des années 70.
Le dvd de Mondomacabro est parfaitement à la hauteur !
Un must have pour les inconditionnels, à savourer sans modération !
8.5/10
dédicace à Pierre Jean Gabriel Bertrand




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