samedi 3 décembre 2011

SUCKER PUNCH de Zack Snyder, 2011

SUCKER PUNCH
De Zack Snyder
Etats Unis
2011
avec Scott Glenn
115 minutes
Fantastique/Aventures
Résumé :
Suite au décès de sa sœur et à l’agression de son beau père, une jeune femme se retrouve en hôpital psychiatrique.
Après une lobotomie, elle se trouve plongée dans un monde virtuel où elle doit affronter des créatures imaginaires.
Elle cherche à fuir par tous les moyens…
Mon avis :
Avec « Sucker Punch » Snyder s’est gamellé aux box office et les critiques n’ont pas été tendres avec lui !
Et pourtant « Sucker Punch » est largement supérieur à son pachydermique prédécesseur « Watchmen » et infléchit encore plus la démarche vers l’onirisme préconisée par le réalisateur…
Il faut accéder au métrage, « capter l’essence » de ce film monumental où rien n’est joué à l’avance !
On est tiraillés, menés en bateau entre fiction, rêve, virtuel et réalité et où chaque détail a son importance…
Des mondes parallèles symbolisant les guerres passées, des monstres lunaires et des armes lourdes comme leviers pour combattre, le tout dans une configuration funeste digne d’un des meilleurs jeux vidéos sur Play station…
L’héroïne totalement désorientée trouvera rapidement ses repères par le biais de cinq objets anodins, mais dont l’un sera la « raison »…
A partir  de ce moment, TOUT peut devenir possible et il faudra laisser libre cours à son imagination, le message étant le suivant : »Vous avez les armes ? alors combattez ! »
Métaphorique à l’extrême, habile dans son traitement, « Sucker Punch » insuffle une dimension épique à ses personnages et inflige une bonne volée au spectateur via des séquences d’action prodigieuses et surréelles !
Le renouveau de la SF ? oui on peut dire ça !
« Sucker Punch » ne pille nullement les autres films de sa catégorie, au contraire il rafraîchit le paysage du cinéma fantastique et développe une théorie à laquelle les hypersensibles seront les réceptifs…
Par le biais de la maladie et de la folie démentielle voire de la schizophrénie, on peut se créer un univers bien à soi, qui nous est propre, aliénant toutes les douleurs du monde réel, et servant de tremplin aux délires les plus baroques…
Le personnage de « Baby Doll », point d’orgue central de l’intrigue en est l’exemple, à chaque nouvelle danse exécutée elle se projette vers un nouveau pugilat, scindé en plusieurs segments, qui représentent l’issue salvateur, rédempteur et libérateur !
A condition qu’il ne capote pas !
Et Snyder n’a pas choisi la facilité puisqu’il pousse le vice jusqu’au bout, jusqu’à son extrémité !
Nullement à l’abri du moindre revirement ou du plus perfide des complots, Baby Doll se verra plongée dans un enfer, un purgatoire d’où elle aura bien du mal à sortir indemne…
Des effets pyrotechniques et paraboliques qui pulvérisent tout, une interprétation haut de gamme, des actrices d’une beauté époustouflante et un scénario pouvant paraitre hermétique à certains, mais s’avérant hyper fouillé, font de « Sucker Punch » une réussite totale, loin des stéréotypes et des conventionnements…
Bien plus qu’un film, un rêve éveillé où s’articule bien des thèmes chers à la SF mais revus et corrigés par Snyder…
Et ça déménage !!!!!!
Note sur 20 : 19


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