mardi 21 août 2012

Pulsions Cannibales, Antonio Margheriti, 1980


PULSIONS CANNIBALES

aka Demain, l'apocalypse

aka Cannibal Apocalypse

aka Apocalypse Domani

d'Antonio Margheriti

Italie/Etats Unis

1980

avec John Saxon, Giovanni Lombardo Radice

95 minutes

Policier/Fantastique/Horreur/ Grindhouse

Synopsis :

Un éminent soldat de l’armée américaine, Norman, est envoyé en pleine guerre du Vietnam alors que les combats font rage !

Il parvient avec d’autres mercenaires à libérer deux prisonniers  des Vietcongs et les rapatrient aux Etats Unis…

Ces derniers sont hospitalisés dans une unité psychiatrique dirigée par le Docteur Mendes, amoureux de la femme de Norman…

L’un des malades, Charlie Bukowski, parvient à s’évader de l’hôpital en faisant croire qu’il a une permission…

Après s’être fait ouspiller par des motards il se réfugie dans un cinéma…

Il mord violemment une spectatrice et, pris d’une folie meurtrière, il rentre dans un marché aux puces désert et vole des fusils d’assaut !

Il bute tout ce qui bouge, atteint d’une démence incontrôlable !

Seul Norman qui le connaissait au Vietnam parviendra à le raisonner malgré un bain de sang !

Il s’avère que Bukowski a contracté un virus depuis le Vietnam le rendant pris de pulsions anthropophages…

Véritable danger, il va bientôt contaminer tous ceux qui l’approchent !

La police est sur les dents, une chasse à l’homme (aux hommes même) est alors lancée !

La montée vers l’horreur absolue est enclenchée et rien ne semble endiguer le carnage qui s’étend à toute la ville !

Mon avis:

Film préféré de Quentin Tarantino (dixit lui-même), « Apocalypse Domani » est LE modèle absolu du métrage Grindhouse, mêlant action, horreur gore et même passages sexy !

Tout y est !

Et Margheriti fait preuve de son savoir faire pour créer une atmosphère poisseuse et hyper anxiogène, ce qui rajoute dans la terreur et le malaise absorbé par le spectateur, pris dans une dynamique speed où ça n’arrête quasiment jamais !

Les personnages sont stéréotypés à maxima mais l’habileté de Margheriti consiste à rendre sympathiques les « méchants » et cupides les « bons » (à ce titre le shériff en tient une couche) et c’est là que le film devient fort intéressant car tout bascule et part en live !

Dès lors que les « héros » passent de « l’autre côté de la barrière », on n’a qu’une envie : que ces derniers remportent la mise !

C’est cette « empathie/répulsion » qui fonctionne à plein régime et qui permet de tisser des liens avec ces « monstres », véritable levier d’intérêt pour le film et pour ses personnages, les renvoyant à la fois en victimes d’une police sans pitié et coupables par leurs actes répréhensibles et horrifiants !

La ville est également très bien mise en valeur, notamment lors de plans nocturnes de toute beauté, et le (long) passage dans les égouts s’avère particulièrement glauque, où l’on sent l’issue arriver comme un piège se renfermant petit à petit : les tueurs sont coincés !

Modèle du film d’action horrifique du début des années 80, « Pulsions cannibales » a le mérite de donner au spectateur friand de ce type de spectacle exactement tout ce qu’il était en droit d’attendre, ne le décevant quasiment à aucun moment !

Lombardo Radice et John Saxon font fonctionner leur charisme à fond et on sort du visionnage avec le sentiment d’avoir passé un bon moment, mêlant ultra brutalité et action bien rôdée !

En définitive, un des meilleurs Margheriti et un témoignage du cinéma d’exploitation que l’on ne reverra plus jamais de nos jours car ancré dans une époque révolu et pourtant charnière du 7ème art populaire !   

Note : 10/10






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire