vendredi 6 décembre 2013

Les Visiteurs de Jean Marie Poiré, 1993


LES VISITEURS

de Jean Marie Poiré

France

1992 (tournage)

1993 (sortie en salles)

avec Christian Clavier, Jean Réno, Valérie Lemercier, Marie Anne Chazel, Isabelle Nanty

107 minutes

Comédie burlesque détonante teintée de fantastique

Synopsis :

An de grâce 1123, Godefroi de Montmirail souhaite se marier avec sa promise Frénégonde mais, drogué par la potion maléfique d’une sorcière, il tue par inadvertance son père qu’il a pris pour un ours…

Afin de réparer ce crime atroce, il se rend chez un magicien mais ce dernier omet de mettre des œufs de caille dans le breuvage qu’il inocule à Godefroi !

Au lieu de remonter le temps de quelques jours, il se retrouve propulsé en 1992, ainsi que son fidèle disciple Jacquouille !

Béatrice, la descendante de Frénégonde, croit voir en lui son cousin Hubert, disparu mystérieusement lors d’un rallye automobile, et accepte de l’héberger…

Mais alors qu’il faut regagner l’époque d’où ils viennent, Jacquouille refuse, ayant fait la rencontre d’une vagabonde dont il est devenu amoureux…

Il se débrouille pour envoyer Jacquard, un de ses descendants et aussi son sosie, à sa place !

Mon avis :

Enorme succès au box office hexagonal et véritable ode au one man show de ce pitre de Christian Clavier, « Les visiteurs » est un spectacle extrêmement réjouissant et doté d’une grande dynamique aussi bien via l’habileté d’un scénario sans failles et particulièrement bien rôdé que lors de répliques mémorables qui font irrémédiablement mouche !

Devenu culte en quelques mois, « Les visiteurs » a non seulement le mérite de faire passer au spectateur un agréable moment mais il déclenche les zygomatiques efficiemment et sans relâche avec moult rebondissements et des tournures qui partent dans l’hilarité la plus complète…

Le décalage entre le Moyen âge et le vingtième siècle est source de gags à gogo et provoque une multitude de situations toutes plus satiriques les unes que les autres, magnifiées par un Clavier en roue libre et déchaîné qui tient ici peut être le meilleur rôle de sa prolifique carrière…

Un vrai festival, ça n’arrête pour ainsi dire jamais, cette hystérie communicative gagne tout le monde et ce spectacle se savoure avec volupté et régal, que ce soit les seconds rôles, les gimmicks ou le côté fantastique, Jean Marie Poiré et Clavier (en co scénariste) passent en revue toutes les possibilités du burlesque décapant et mettent en relief une illustration revigorante de ce qu’est la comédie française au meilleur de sa forme…

Séquences cultes sur séquences cultissimes déclenchent l’hilarité et ces moments enjoués et savoureux pullulent à la pelle pendant plus d’une heure quarante…

Jean Réno en personnage rustre et  monolithique apporte une touche masculine et testostéronée affublé d’un Clavier/Jacquouille qui redonne ses lettres de noblesse au mot « poltron » et d’une Valérie Lemercier bourgeoise à l’outrance, complètement déconnectée, elle aussi, de la situation, incongrue et surréelle…

Poiré emploie à merveille tous ses comédiens pour accoucher de la meilleure comédie burlesque française des années 90 !

Note : 10/10







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